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Mis à jour : il y a 51 min 41 sec

Brainspotting : quand le regard ouvre la voie à la guérison

jeudi 21 août 2025 - 00:05
« Les yeux sont la fenêtre de votre âme. » Cette phrase de Shakespeare pourrait résumer l’essence du Brainspotting (BSP), une approche thérapeutique innovante née presque par hasard, mais qui transforme aujourd’hui la manière dont nous travaillons avec les mémoires traumatiques.

À l’origine, David Grand, psychothérapeute new-yorkais, cherchait à aider ses patients à retraiter des chocs sévères — victimes du 11 septembre, de l’ouragan Katrina, vétérans de guerre. En affinant sa pratique de l’EMDR, il observe qu’un point précis dans le champ visuel déclenche chez certains patients des réactions corporelles subtiles, mais profondes. En fixant ce point, souvenirs, sensations et émotions se mettent en mouvement. Le Brainspotting était né.

Le regard qui change tout.
La devise du BSP est simple : « La direction de votre regard influence la façon dont vous vous sentez. »
En pratique, il s’agit de repérer ce brainspot — un point dans l’espace qui agit comme une porte d’accès vers une mémoire enfouie. Le patient y fixe son attention tout en observant ce qui émerge, sans rien forcer.
Cette technique engage le corps et l’esprit dans un processus d’autoguérison. Le thérapeute, en posture de présence active, accompagne avec une attention flottante, proche de celle utilisée en hypnose.

Jean, au bord de la mort.
Jean, la cinquantaine, vient consulter après un accident ischémique transitoire. Son discours est rassurant : « Ça va aller, on va s’en sortir. » Son corps, lui, dit tout autre chose : souffle court, dos voûté, épaules fermées.
Plutôt que de le confronter, je l’invite à rester avec ses sensations. Rapidement, son regard se fixe sur un point précis derrière moi : un gazespot. Ce point devient l’ancrage du travail. Jean entre dans un état de pleine conscience ciblée, un pied dans le souvenir traumatique, un pied dans l’instant présent.
Ici, pas de protocole rigide. Le thérapeute se place dans la « queue de la comète » du processus : c’est le patient qui mène, le praticien qui suit.

L’accordage, cœur battant du processus.
L’une des forces du BSP réside dans le double accordage :
1. Accordage du patient à lui-même (corps et cerveau).
2. Accordage thérapeute-patient.
Comme une mère qui se synchronise aux signaux de son bébé, le praticien se met sur la même longueur d’onde que le patient. Par effet miroir, le cerveau du patient utilise cette régulation externe pour trouver sa propre stabilité interne.
À cette double syntonie s’ajoute un troisième accordage : celui du thérapeute avec lui-même, attentif à ses propres ressentis. C’est un art subtil, où l’outil principal reste la présence.

Le principe d’incertitude.
Contrairement à d’autres approches stratégiques, le BSP n’impose pas de direction préétablie. David Grand insiste : « S’il n’y a pas d’incertitude, il n’y a pas d’accordage. »
Le thérapeute ne sait pas à l’avance où la séance va mener. Cette ouverture permet au patient de suivre son propre rythme et de mobiliser ses ressources intérieures. La relation devient un espace de co-création thérapeutique, où intuition et créativité peuvent s’exprimer.

Ressources et dissociation positive.
Lorsqu’un patient risque de sortir de sa fenêtre de tolérance, le BSP propose de travailler sur un point ressource : un endroit du champ visuel où la sensation de sécurité et d’ancrage est maximale.
Sur ce point, il est possible de rester connecté à la fois à la ressource et au trauma, créant ainsi un espace sûr pour retraiter l’expérience. Cette approche est particulièrement adaptée aux patients présentant des troubles de l’attachement, des traumas précoces ou complexes, et des états dissociatifs.
Dans un travail avec Jean, une part émotionnelle plus jeune émerge. Grâce au point ressource, il peut rester ancré dans son adulte tout en donnant voix à cette part blessée. Le BSP utilise alors la dissociation non comme un obstacle, mais comme un mécanisme intelligent au service de la guérison.

Une approche intégrative et créative.
Le Brainspotting n’est pas exclusif : il s’intègre à la psychanalyse, à l’hypnose, aux TCC, ou encore à l’Internal Family System. Dans ma pratique, je combine BSP Ressource, respiration, ancrage, visualisation et figures ressources, en m’appuyant sur la théorie polyvagale.
La méthode est simple dans sa mise en œuvre, mais profonde dans ses effets. Elle requiert du thérapeute une posture de savoir-être plus que de savoir-faire, un engagement dans la présence et la curiosité plutôt que dans le contrôle.

Au-delà du trauma.
Le BSP ne se limite pas au traitement des blessures psychiques. Il existe des variantes pour améliorer les performances sportives, créatives ou artistiques, pour développer l’intuition ou même la dimension spirituelle.
Mais au cœur de tout, il y a cette conviction : le cerveau sait se réparer. Le rôle du thérapeute est d’offrir les conditions qui permettent à cette intelligence naturelle de se déployer.

Réparer les cerveaux, réaccorder les vies.
Voir un patient passer de l’effondrement à la réconciliation avec lui-même, ressentir dans la pièce ce moment où l’énergie cesse d’entretenir la dissociation pour nourrir l’unité… c’est là que le Brainspotting prend tout son sens.
Chaque regard fixé, chaque silence habité devient une porte vers la transformation. Et dans cet espace, thérapeute et patient avancent ensemble, à l’écoute de l’imprévu, confiants dans ce que l’esprit humain a de plus puissant : sa capacité à guérir.

Crédit Photo © Xavier Montoy
Un article qui aurait fait plaisir à notre regretté confrère Bernard MAYER, spécialiste du Brainspotting, avec qui nous avions étudié il y a plus de 20 ans déjà, l'IMO Intégration par les Mouvements Oculaires en Thérapie, et qui a d'ailleurs donné naissance de ma part à la thérapie EMDR - IMO.


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Trouble dissociatif de l’identité : quand la multiplicité devient ressource.

mercredi 20 août 2025 - 00:05
Notes de lecture d'EMDR.FR pour les formations, un article de Nicolas D'INCA 
Psychologue clinicien, hypnothérapeute. Méditant de pleine présence pendant vingt ans, aujourd’hui orienté sur la pratique des états modifiés de conscience, notamment la transe chamanique. Passionné des formes de guérison alternatives, étudie les cultures traditionnelles et spirituelles du monde pour aller vers une thérapie intégrative. "Nous sommes une personne multiple." Ainsi se présente Moira, patiente diagnostiquée avec un Trouble dissociatif de l’identité (TDI). Derrière ces mots, un univers complexe s’ouvre : celui d’un esprit habité par plusieurs identités, chacune porteuse d’une histoire, de fonctions, et parfois… d’une mission protectrice.
Cet article propose une plongée au cœur du TDI, entre compréhension clinique et résonances interculturelles, pour interroger nos pratiques et envisager de nouvelles perspectives thérapeutiques.

Du diagnostic à la réalité vécue
Le TDI est un trouble dissociatif complexe, encore trop souvent méconnu ou mal diagnostiqué. Il se caractérise par la présence d’états du soi alternants — ou alters — qui prennent, à différents moments, le contrôle de la conscience et du comportement. Chacun possède son propre vécu, ses émotions, ses souvenirs… et parfois une vision radicalement différente du monde.
Loin de la caricature des « personnalités multiples » popularisée par la fiction, le TDI est avant tout une stratégie adaptative. Comme le rappelle la psychotraumatologie, il naît souvent dans l’enfance, lorsque l’intégration de l’identité est rendue impossible par des expériences traumatiques répétées.

Et si nous étions tous un ensemble d’esprits ?
Dans les cultures occidentales, cette multiplicité est envisagée sous l’angle pathologique. Mais ailleurs, elle est parfois perçue comme naturelle, voire valorisée. Les traditions chamaniques, par exemple, voient l’être humain comme un ensemble d’esprits. Passer d’un état de conscience à un autre, « devenir autre », voyager vers des mondes invisibles pour en rapporter savoirs et guérison : autant de pratiques dissociatives… mais choisies, ritualisées et bénéfiques.
Cette perspective change notre regard : et si certaines formes de dissociation pouvaient devenir un levier thérapeutique plutôt qu’un symptôme à éradiquer ?

Moira et son “système”
Moira, 30 ans, vit avec un TDI avéré. Elle connaît et nomme ses alters : Rage, protectrice méfiante ; Eric, figure rationnelle ; Julia, part dépressive ; Absalem, persécuteur interne… Chaque alter a son âge, son sexe, ses émotions, ses souvenirs et même son timbre de voix.
« Nous sommes un système de huit personnes… et notre multiplicité n’est pas le problème principal », affirme Rage.
Ici, le terme de système prend tout son sens : il désigne l’ensemble des parts dissociées, chacune ayant un rôle dans la survie psychique. La priorité, pour Moira, n’est pas de fusionner en une personnalité unique, mais de trouver un fonctionnement harmonieux.

Co-conscience, communication, coopération
Face à un patient TDI, la posture thérapeutique se redéfinit. Il ne s’agit pas de « restaurer l’unité » coûte que coûte, mais de reconnaître chaque alter comme une partie légitime du tout.
Trois axes guident ce travail :
• Co-conscience : permettre aux parts de se savoir mutuellement présentes.
• Communication : favoriser les échanges internes.
• Coopération : développer une organisation où chaque part trouve sa place.
Cette approche suppose une confiance dans la santé intrinsèque des patients dissociés et une absence de jugement sur leurs modes d’adaptation.

L’inner : une maison intérieure
Pour Moira, l’espace psychique commun — ou inner — prend la forme d’un Dôme. Chaque alter y possède sa chambre, à son image. Des espaces communs permettent de partager souvenirs et émotions, à un moment choisi.
Cette métaphore architecturale, loin d’être un simple outil imaginaire, offre un cadre concret à la régulation interne. Elle évite l’intrusion psychique et favorise la coopération. Les outils numériques comme Simply Plural ou Antar prolongent ce travail, permettant à chaque part de s’exprimer par écrit.

Accueillir toutes les parts
En séance, l’attention se déplace au gré des switchs. Aujourd’hui, c’est Vanille, 8 ans, qui parle ; demain, Eric ou Renard, part animale silencieuse. Chacun mérite accueil, curiosité et respect.
Même les parts les plus difficiles — comme Absalem, au discours menaçant — peuvent être entendues. Le thérapeute les considère comme des protecteurs extrêmes, porteurs d’un sens dans l’économie globale du système.

Changer notre regard sur la dissociation
Le TDI est une pathologie… mais aussi une œuvre d’adaptation créative. En divisant la charge traumatique, il permet à la personne de continuer à vivre, même dans des conditions extrêmes.
En tant que professionnels, nous savons déjà voyager entre différents états de conscience grâce à l’hypnose. Nous pouvons donc offrir un cadre où les capacités dissociatives — lorsqu’elles sont sécurisées et orientées — deviennent des ressources.

Vers une clinique intégrative
L’avenir du soin en santé mentale pourrait s’inspirer de cette vision élargie. Plutôt que de voir la dissociation comme un ennemi, nous pourrions l’intégrer dans une stratégie thérapeutique :
• reconnaître chaque part comme un interlocuteur légitime ;
• offrir un espace sécurisé pour leur expression ;
• travailler à une régulation collective plutôt qu’à une fusion forcée.
Car au fond, la multiplicité n’est peut-être pas l’obstacle… mais un chemin vers la guérison.

Crédit Photo © Xavier Montoy

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Théorie Polyvagale et scénarios réparateurs : revisiter le trauma pour réparer le lien.

mardi 19 août 2025 - 00:05
Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation, article d'Evelyne JOSSE, psychologue, psychotraumatologue, hypnothérapeute, chargée de cours à l’université de Metz (UL) et à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Elle a fondé le DIU en hypnose à l’ULB et à l’UL. Dans le cabinet, la lumière est douce. Le patient ferme les yeux, guidé par la voix du thérapeute. Un instant, il retourne là où tout a commencé : la scène de l’événement qui a laissé une empreinte indélébile. Mais cette fois, il n’est pas seul. Ce voyage, inspiré de la théorie polyvagale et des recherches sur la reconsolidation de la mémoire, porte un nom : le scénario réparateur.

Le système nerveux, chef d’orchestre invisible
Pour comprendre la portée de cette méthode, il faut remonter aux bases : le système nerveux autonome. Longtemps décrit comme un duel entre le sympathique (mobilisation) et le parasympathique (repos), il s’avère plus subtil. Les travaux de Stephen Porges révèlent deux branches du parasympathique : ventrale (connexion, sécurité) et dorsale (retrait, figement).
Dans un état de sécurité — mode ventral —, l’individu dispose de ses ressources cognitives, émotionnelles et sociales. Face au danger, le sympathique prend le relais : combattre ou fuir. Mais quand la menace devient écrasante, la branche dorsale coupe tout : ralentissement cardiaque, anesthésie émotionnelle, dissociation.

« On ne saute pas du ventral au dorsal sans passer par le sympathique. »
Cette hiérarchie, visualisée comme une pyramide inversée, guide le thérapeute dans la manière d’accompagner la sortie d’un état figé vers la sécurité.

Réécrire le souvenir, ne pas le nier
Les neurosciences confirment qu’un souvenir se modifie chaque fois qu’il est réactivé. C’est la reconsolidation : une fenêtre de quelques minutes où il est possible de l’actualiser, de l’associer à de nouvelles ressources, avant qu’il ne se fixe à nouveau.
Le scénario réparateur utilise cette fenêtre : replacer le patient dans la scène douloureuse, lui permettre d’y introduire ce qui lui a manqué — protection, soutien, moyens d’action — afin de réduire la charge émotionnelle sans effacer la mémoire de l’événement.

Dissociation et parties en dialogue
La méthode s’appuie aussi sur le modèle de la dissociation structurelle :
• PE : la partie émotionnelle, bloquée dans l’événement, saturée de sensations et d’émotions.
• PAN : la partie apparemment normale, fonctionnelle au quotidien.
L’enjeu est de reconnecter ces parties, de sortir la PE du figement et de la panique, et de réactiver les ressources de la PAN.

Remonter l’échelle polyvagale
L’exposition directe au souvenir n’est pas toujours possible. Le thérapeute ajuste le rythme, utilise métaphores et histoires, et reste attentif aux signes de débordement émotionnel ou de dissociation. Les émotions dominantes orientent l’intervention :
• Colère / culpabilité → besoin d’action ou de défense.
• Peur → besoin de protection.
• Honte → besoin de dignité et de reconnaissance.
Chaque étape vise à faire gravir au patient les trois échelons :
1. Sécurité physique (sortir du danger).
2. Contrôle (passer du dorsal au sympathique).
3. Sécurité affective (activer le ventral).
4. Sens (restructuration cognitive).

Quand l’imaginaire devient refuge
Prenons le cas d’Isabelle, 5 ans au moment des faits, victime d’inceste paternel. Dans la scène réparatrice :
• Un père de substitution ligote l’agresseur (sécurité physique).
• L’Isabelle adulte prend l’enfant dans ses bras (sécurité affective).
• La fillette donne des coups de pied au père ligoté (contrôle).
• La police emmène l’agresseur.
• Les figures protectrices emmènent l’enfant en promenade, jusqu’à un lieu sûr, ponctué de rires et d’histoires (mode ventral).
À la fin, l’enfant annonce vouloir devenir « Lisa » — son nom d’adulte. Elle s’est approprié un modèle interne sécurisant : elle-même, en version protectrice.

Le rôle actif du thérapeute
Si les solutions les plus puissantes viennent du patient, le thérapeute n’hésite pas à guider. Poser des questions ouvertes — « De quoi as-tu besoin pour te protéger ? » — favorise l’émergence des ressources. Mais face à une dissociation massive, il peut être directif : prendre les rênes pour éviter la dérive vers l’impuissance.
Tout au long de la séance, il veille à rester dans la fenêtre de tolérance. En hyperactivation (débordement émotionnel) ou hypoactivation (retrait), le travail s’interrompt pour revenir à une régulation optimale.

Bien plus qu’une technique : une réparation incarnée
L’efficacité des scénarios réparateurs tient à leur structure :
• Brève réactivation du souvenir.
• Injection de ressources absentes au moment des faits.
• Progression guidée sur l’échelle polyvagale.
Le patient ne nie pas son passé : il le traverse avec ses forces actuelles. L’image finale, imprégnée d’attachement sécure, devient tuteur de résilience et point d’ancrage intérieur.
« Revisiter le passé, oui. Mais cette fois, avec toutes les armes pour le traverser. »


Crédit Photo © Xavier Montoy

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Urgences et psychotraumatisme : au cœur du choc

lundi 18 août 2025 - 00:05
Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation, article du Dr Dr Virginie LAGRÉE, Praticien hospitalier aux urgences du CHU de Nantes. Formée à l’hypnose à l’ARePTA à Nantes ainsi qu’aux thérapies stratégiques, à l’HTSMA et aux thérapies narratives. La nuit tombe sur le CHU de Nantes. Aux urgences psychiatriques, les histoires entrent avec fracas : bruits de freins, regards figés, larmes incontrôlables. Virginie Lagrée, médecin, en connaît le poids — celui que l’on porte dans le corps longtemps après la fin de la garde.

Quand l’accident ne s’arrête pas
Monsieur Pierre, chauffeur poids lourd, vient d’assister impuissant à la mort d’une conductrice. Il revoit ses yeux, entend les pneus crisser. « C’est comme si elle était résignée à mourir ». Aux urgences, on lui avait promis « les mots qui apaisent ». Mais aucun dictionnaire ne gomme l’irréversible.
Virginie lui parle simplement : injustice, fatalité… et la certitude que cet instant ne change pas ses valeurs. Pas de formule magique, juste la présence.

Les traces dans le corps du soignant
Un soir, après une intervention sanglante, des collègues du Samu rient, dissociés. Plutôt que de juger, Virginie les invite à prendre un café. Un geste banal qui ramène chacun à l’instant présent. Pas de technique sophistiquée : juste revenir au réel.

Oser utiliser ses outils
Patricia, 20 ans, violée quinze jours plus tôt, vit en hypervigilance. Virginie propose de l’EMDR. Les yeux suivent le doigt, les mots disent « ça va mieux », mais le corps raconte autre chose : alliance fragile, besoin de sécurité d’abord. L’apprentissage est là — il faut parfois attendre avant d’ouvrir la porte du trauma.

Histoires qui s’accrochent, histoires qui s’échappent
Julie, agressée sexuellement, revient chercher un certificat. Elle veut croire que « ça va revenir ». Un vacarme dans le couloir interrompt la séance. Elle ne reviendra pas. À l’inverse, Bernard, rescapé d’une tentative de meurtre commanditée par sa femme, reviendra pendant deux ans. Avec lui, Virginie observe les phases du traumatisme : sidération, révolte, abdication… et la force des ressources enfouies.

Entre technique et humanité
Les outils existent : HTSMA, TRE, EMDR. Mais aux urgences, il faut d’abord évaluer, orienter, assurer un filet de sécurité autour du patient. Parfois, prévenir des cauchemars et flashs normaux ; parfois, ne rien dire pour ne pas suggérer.
Et quand rien d’autre ne semble possible ? Une main sur l’épaule, un verre d’eau, un mot maladroit mais sincère.
« Finalement, au-delà de toutes les techniques, être simplement gentil. »


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De la transe traumatique à la transe thérapeutique : plongée au cœur de l’intime en TLMR

dimanche 17 août 2025 - 00:05
Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation, au sujet de la TLMR Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels. Et si l’on pouvait revivre, en toute sécurité, l’histoire précoce qui a façonné nos attachements ? C’est le pari de la Thérapie du lien et des mondes relationnels (TLMR), où le corps et la transe deviennent les vecteurs d’une réconciliation profonde avec soi-même.

Un monde relationnel dès avant la naissance
Pour le fœtus, l’utérus maternel n’est pas un simple cocon biologique. C’est déjà un monde relationnel, une enveloppe vivante où s’inscrivent les premiers liens d’attachement, filtrés par le vécu émotionnel et corporel de la mère. Mais quand ce vécu est marqué par la détresse, la violence ou le rejet, ce premier univers peut se construire sur des bases fragiles, voire traumatiques.
Les recherches, comme celles de Rachel Yehuda après le 11 septembre, montrent que le stress post-traumatique maternel se transmet au fœtus. Figement, contraction, dissociation peuvent devenir la première grammaire émotionnelle de l’enfant à naître. Plus tard, ces bases insécures s’incarneront dans un monde relationnel traumatique, nourri par les répétitions, les doubles liens et les transmissions transgénérationnelles.

Une modélisation qui donne corps à l’histoire
Lors d’une formation, H., 50 ans, accepte de revisiter son histoire prénatale. Elle décrit une enfance « difficile ». Les formateurs, Éric Bardot et Stéphane Roy, l’invitent à s’asseoir en position fœtale, les yeux bandés. Trois stagiaires forment autour d’elle un triangle : l’enveloppe placentaire.
Sans la toucher, elles se rapprochent, cherchant la posture la plus ajustée. H. sourit : « C’est ma mère qui vient… C’est bien… » Le corps se détend, le visage s’illumine. Premier contact réparateur avec cette enveloppe symbolique.

Quand l’intime et le collectif s’invitent
La scène évolue. Une stagiaire représentant le collectif intime (famille proche, amis) pose ses mains sur deux membres de l’enveloppe placentaire. Aussitôt, la structure se distend. « Comme si cette mère était seule… », dit l’une. H. confirme : « Mon père n’était pas là. » Un souvenir partagé de regard tendre entre ses parents vient resserrer la contenance. Premier réajustement.
Puis entre le collectif sociétal. Cette fois, H. s’étouffe. L’histoire surgit : « J’aurais dû être un garçon… Mon prénom veut dire Stop ! » Un message de non-existence transmis dès avant la naissance. Le corps réagit : douleur dans la jambe, tension. Mais une autre mémoire émerge : sa mère voulait lui donner un second prénom, signifiant « la protégée ». H. inspire ce prénom, et un relâchement s’installe. La transe hypnotique commence.

La rotation des mondes
Dans cet état modifié de conscience, le corps de H. se relâche. Les bras de l’enveloppe placentaire se mettent à bercer, puis à tourner doucement dans le sens des aiguilles d’une montre. Les mondes interne et externe s’accordent, comme deux systèmes vivants qui retrouvent leur unité.
Mais une douleur persiste. En explorant, une nouvelle figure surgit : le frère aîné, handicapé et décédé, absent du père retenu par la guerre. La stagiaire représentant l’histoire maternelle dit ressentir « comme si je portais un enfant mort ». L’émotion se propage. H. répond surtout par son corps, repartant dans une transe profonde. Les rotations reprennent, jusqu’à ce que les participants se détachent. Le cycle se clôt : H. sort du masque, souriante. « C’est le moment que je sorte. » Le geste évoque une naissance.

Naître avec un nouvel ancrage
À la demande du formateur, H. regarde toutes les personnes prêtes à l’accueillir. « Il y a du monde ! », dit-elle en riant. Ce moment symbolique vient reconfigurer la première empreinte relationnelle. Le passage de la transe traumatique (marquée par l’isolement, le rejet, la survie) à la transe thérapeutique (soutenante, accordée, sécurisante) est accompli.
Ce travail ne se limite pas à une métaphore : dans le langage sensorimoteur du corps, il reprogramme des réponses archaïques et réassocie ce qui avait été dissocié. L’enveloppement, le soutien, la présence collective deviennent des expériences vécues, intégrées au système relationnel interne.

La puissance du collectif dans le processus hypnotique
La TLMR exploite la dynamique du groupe pour matérialiser et réajuster les interactions entre différents « mondes » :
• l’histoire maternelle (avec ses blessures et ressources)
• le collectif intime (qui nourrit ou fragilise l’attachement)
• le collectif sociétal (normes, attentes, contextes culturels)
Lorsque ces systèmes s’alignent sur une intention commune – accueillir et soutenir l’enfant – ils créent les conditions optimales pour reconstruire une base relationnelle sécure. Dans le cas de H., cette harmonisation a permis de lever des blocages anciens, de relâcher des tensions corporelles et d’activer une confiance nouvelle dans les liens humains.

Sortir du double lien
La modélisation met en lumière ce qui parasite l’installation d’un attachement sécure : messages contradictoires, exigences normatives maltraitantes, absence de figures protectrices. Dans ces contextes, l’existence se construit autour du combat et de la méfiance, rendant l’aide et le contact affectif difficiles à accepter.
La TLMR, en mobilisant les phénomènes hypnotiques (transe d’observation, transe collective, transe hypnotique classique), offre un cadre pour lever ces dissociations et favoriser la réassociation : unité perceptive, sensorielle, affective. Le corps, acteur central, devient le terrain où l’expérience réparatrice s’inscrit durablement.



Une victoire intime
Pour H., cette séance a été une victoire : sortir accordée, accueillie, reliée. Dans l’espace de la formation, elle a pu vivre une expérience de confiance dans l’humain, mobilisant les ressources du collectif et la sécurité de la transe. Ce travail ouvre la voie à un processus de résilience et d’autonomie relationnelle, pierre angulaire de la reconstruction après un traumatisme développemental.


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Tremblements neurogéniques : quand le corps ouvre la voie à la guérison du traumatisme.

samedi 16 août 2025 - 00:05
Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation, article de MURIELLE FIGUREAU, Infirmière au CHU de Nantes, exerce au Centre régional du psychotraumatisme des Pays de la Loire. Hypnothérapeute formée à l’hypnose ericksonnienne et aux thérapies brèves et le Dr Alexandra PRINCÉ Psychiatre au CHU de Nantes, responsable d’une unité de psychiatrie adulte, exerce également au Centre régional du psychotraumatisme des Pays de la Loire. Formée à l’hypnose ericksonnienne et aux thérapies brèves. Et si le corps détenait la clé pour dépasser le traumatisme là où les mots échouent ? Au Centre régional du psychotraumatisme (CRP) des Pays de la Loire, une approche innovante fait bouger les lignes : les tremblements neurogéniques thérapeutiques. Inspirée de la méthode Trauma Releasing Exercises (TRE) de David Berceli, elle utilise les réflexes naturels du corps pour dissoudre les tensions ancrées par le traumatisme et restaurer un équilibre émotionnel.

Quand le corps garde la mémoire.
Selon la théorie polyvagale de Stephen Porges, nos réactions au danger suivent trois modes : engagement social, fuite/combat ou figement. Lorsqu’aucune issue n’a été trouvée face à un événement terrifiant, le corps reste coincé dans ces réponses réflexes, piégé dans un état de vigilance extrême.
« Le corps devient alors le lieu d’expression des sensations liées au traumatisme », expliquent Murielle Figureau et Alexandra Princé, à l’origine du programme au CRP. Même sans mots pour décrire l’expérience, ces sensations peuvent ressurgir et réactiver le système d’alarme interne.

Une réponse physiologique oubliée.
David Berceli a observé, que dans des zones de guerre, tous les mammifères possèdent deux réflexes face au danger : la posture de protection (type position fœtale) et les tremblements musculaires spontanés pour relâcher la tension.
Chez l’humain, cette seconde réaction est souvent inhibée. Les exercices TRE visent à la réactiver, en mobilisant notamment les muscles psoas, souvent considérés comme la « poubelle émotionnelle » du corps.
La séance se conclut allongé, pieds l’un contre l’autre, pour laisser venir les tremblements, lesquels peuvent se diffuser des cuisses jusqu’au tronc.
« Cette technique simple en apparence nécessite un accompagnement formé, capable de créer un espace de sécurité et d’accueillir ce qui se manifeste », précisent les 2 praticiennes.

Co-régulation et sécurité.
La méthode repose sur la co-régulation : le corps du thérapeute influence celui du patient. Un professionnel calme et ancré facilite l’apaisement de l’autre.
Au CRP, le protocole en groupe comprend six séances hebdomadaires : pratique guidée, puis échanges. Chaque patient est d’abord reçu individuellement pour établir une relation de confiance. L’objectif : autonomiser la pratique pour prolonger les effets au quotidien.

Réapprendre à sentir.
Contrairement aux approches verbales, les séances se déroulent sans parler du trauma. Le travail se concentre sur la reconnexion au corps, l’accueil des sensations et la réactivation de l’auto-régulation émotionnelle. Les bénéfices observés sont multiples : baisse de l’hypervigilance, amélioration du sommeil, diminution des douleurs chroniques, et surtout un sentiment de sécurité intérieure retrouvé.

Cas clinique : retrouver sa place.
Monsieur V., 58 ans, ancien gendarme présent au Bataclan le 13 novembre 2015, vit encore avec anxiété, agoraphobie et isolement malgré une psychothérapie.
Dès la première séance, il accueille les tremblements avec surprise : « Qu’est-ce que mon corps met en place sans mon contrôle ? » Progressivement, il apprend à les réguler, à accueillir colère et tristesse jusqu’à sentir son corps « assemblé ».
Au fil des séances, de petits changements émergent : patience retrouvée, baisse de la peur dans l’espace public, meilleure relation à soi et aux autres. Le groupe agit comme un contenant sécurisant, facilitant la réappropriation du corps et le renforcement de l’estime de soi.

Cas clinique : apprivoiser l’incontrôlable
Un patient de 33 ans, victime d’abus sexuels dans l’enfance, présente un trouble de stress post-traumatique sévère. Les premières séances sont marquées par la peur et la crispation : les tremblements déclenchent un sentiment de perte de contrôle.
Le travail se fait alors par petites touches : régulation progressive des tremblements, respiration lente pour apaiser le système nerveux, et contact thérapeutique (main dans le dos) comme métaphore du soutien.
Résultat : au bout de cinq séances, moins de ruminations, disparition des attaques de panique, diminution de la boule dans la gorge. Il pratique désormais seul chez lui.

Le corps comme allié thérapeutique.
Les praticiennes insistent : cette méthode ne remplace pas les autres approches validées comme l’EMDR ou la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), mais elle offre une porte d’entrée essentielle pour des patients coupés de leurs sensations ou en difficulté avec la verbalisation.
En travaillant sur les tremblements physiologiques, on apprend à faire confiance au corps pour guider le processus de guérison. « Continuer une pratique volontaire pour laisser place à quelque chose d’involontaire », résument-elles.

Des perspectives pour la pratique clinique.
L’expérience menée au CRP montre que cette approche peut être intégrée dans divers formats : individuel, groupe, complément à une thérapie existante.
Les professionnels intéressés doivent cependant être formés, non seulement à la technique, mais aussi à l’accompagnement de la régulation émotionnelle et à la gestion des réactions intenses.
Un support vidéo a été créé pour soutenir la pratique autonome et maintenir le lien après la prise en charge.

En résumé
Les tremblements neurogéniques sont une ressource physiologique universelle que la modernité a reléguée dans l’ombre. Restaurée dans un cadre sécurisant, elle devient un outil thérapeutique puissant :
• Accessible aux patients qui ne peuvent ou ne veulent pas verbaliser leur trauma
• Renforce la sécurité intérieure et l’autorégulation émotionnelle
• S’intègre facilement en complément d’autres approches
• Favorise l’autonomie et la continuité des bénéfices

« Le corps a sa propre sagesse. Encore faut-il lui redonner la parole. »

Crédit Photo © Xavier Montoy

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EMDR et MESMAY : deux façons de regarder le traumatisme en face.

vendredi 15 août 2025 - 00:05
Quand l’hypnose se cache derrière les mouvements oculaires Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation. L’EMDR : une « ruse hypnotique » au protocole scientifique.

Depuis sa découverte en 1987 par Francine Shapiro, l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) a conquis la planète psychothérapie. De nombreuses études montrent son efficacité dans environ deux tiers des cas de traumatisme.
Shapiro, initialement littéraire, s’est formée aux thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et a bâti un protocole rigoureux : bilan pré/post, échelles d’évaluation, ressource de secours, consentement éclairé. Ce cadre scientifique a donné à l’EMDR la légitimité nécessaire pour se diffuser rapidement et obtenir en 2002 le prix Sigmund-Freud de psychothérapie.
Le cœur de la méthode ? Demander au patient de suivre des yeux les doigts du thérapeute allant rapidement de droite à gauche, tout en se concentrant sur l’image mentale de l’événement traumatique — rebaptisée « cible ».

Un paradoxe hypnotique : « On ne peut pas se focaliser en même temps sur l’extérieur et sur l’intérieur. Demander ces deux tâches simultanées fait décrocher l’esprit conscient, laissant l’inconscient engager ses mécanismes réparateurs », explique l’auteur.
Sous ses airs scientifiques, l’EMDR s’apparente ainsi à une induction hypnotique. Comme autrefois le métronome, les allers-retours oculaires plongent certains sujets en transe profonde. Et derrière ce dispositif, une autre ruse : amener la personne à ne plus fuir le souvenir, mais à le regarder en face, des centaines de fois, en reprenant ainsi un pouvoir d’action sur le trauma.

Quand l’EMDR atteint ses limites.
Si l’EMDR réussit dans deux tiers des cas, que faire pour le tiers restant ?

L’auteur pointe un double écueil :
• un protocole classique lourd (60 à 90 minutes, multiples étapes)
• une tendance à compliquer l’outil en inventant la notion de « traumatisme complexe » ou en ajoutant des réglages fins… au risque d’oublier la « ruse hypnotique » qui fait l’efficacité.
« Le traumatisme est toujours simple. Seuls les thérapeutes peuvent être complexes », souligne-t-il avec malice.

MESMAY : l’EMDR simplifié… et assumé
Face à ces limites, l’auteur propose MESMAY — pour Mes Mouvements Alternatifs des Yeux — une version allégée et plus hypnotique.
Durée : 20 à 30 minutes, pas plus. Structure : un prologue, deux actes, un entracte… et pas d’épilogue.
L’humour est au rendez-vous : « Le traitement du traumatisme, c’est MESMAY ; on va faire ça avec MESMAY », plaisante-t-il, laissant parfois le patient croire qu’il parle de sa grand-mère.

Prologue : poser le cadre
Trois étapes clés :
1. Expliquer brièvement la technique et la possibilité de pause (fatigue oculaire uniquement).
2. Définir la cible : l’image la plus marquante du traumatisme.
3. Prévenir qu’à la fin, on se quittera sans parler, pour laisser le cerveau « travailler ».
Cette mise en scène discrète renforce la confiance et l’impact de la séance.

Acte I : 240 allers-retours pour épuiser, "pourrir" le trauma
Le thérapeute se place de trois quarts pour rester hors du champ direct.
La séquence type :
• 24 allers-retours rapides (mais confortables à suivre)
• une question courte (« Qu’est-ce qui vous vient ? »)
• réponse en quelques mots
• répétée en écho par le thérapeute
• reprise immédiate de la stimulation oculaire.
Dix séquences de ce type composent l’acte I.
Le processus habituel :
• sensations physiques pénibles (localisées selon la nature du trauma : gorge après strangulation, poitrine après compression…)
• avalanche d’images mentales, parfois sans lien direct avec l’événement (souvenirs anodins, scènes du quotidien) — signe que « la vie mentale se remet en marche »
• surgissement des affects : tristesse et culpabilité, remplacées par colère ou haine, puis apaisement.
Peu à peu, le patient devient indifférent à l’événement : « C’est drôle, ça ne me fait plus rien »… voire incapable de s’y fixer. La charge émotionnelle est dissoute, la perception de l’agresseur change (« Quel pauvre type… »). L’événement n’est plus qu’un souvenir.

Entracte : ancrer la bascule
Le patient se lève, marche trente pas, revient s’asseoir. Implicitement, le trauma est considéré comme traité. Une nouvelle phase s’ouvre.

Acte II : du grand malheur au grand bonheur
L’ultime étape exploite l’effet de contraste.
Le thérapeute enchaîne : « Dans votre vie, il n’y a pas eu que des grands drames, non ? » Puis : « Donnez-moi un très grand moment, très agréable… Plongez-y trois minutes pleines. »
Souvent, les patientes évoquent la naissance de leur premier enfant. Cette immersion dans un bonheur intense rééquilibre la mémoire autobiographique : la vie ne se résume plus au trauma. « La blessure est résorbée », affirme l’auteur.

Un outil rapide, souple et hypnotique
MESMAY conserve le cœur efficace de l’EMDR — le paradoxe hypnotique et l’exposition répétée à la cible — tout en supprimant le poids protocolaire.
Avantages :
• gain de temps
• meilleure tolérance
• possibilité d’intégration facile pour les praticiens formés à l’hypnose.
Loin de se vouloir un remplacement strict de l’EMDR, cette approche se présente comme un outil complémentaire, à utiliser notamment lorsque l’EMDR classique montre ses limites.
En résumé : « Pas de traumatisme complexe, pas d’épilogue inutile. Juste l’essentiel : regarder le trauma en face, puis s’immerger dans un grand bonheur. »

Merci à Dominique MEGGLÉ, Ancien psychiatre des Hôpitaux des Armées, en pratique libérale depuis 1997. Cofondateur de la CFHTB Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves, président de l’Institut Erickson Méditerranée et président d’honneur de l’Institut Erickson de Normandie. Conférencier et formateur, il est l’auteur de plusieurs livres, dont : Erickson, hypnose et psychothérapie (Retz, 2005), Les Thérapies brèves (Satas, 2011), Douze conférences (Satas, 2011), Le traumatisme mental, signes, diagnostic, traitement (Satas, 2021), Les chaussettes trouées (Satas, 2023).

Crédit Photo © Xavier Montoy



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EMDR de groupe : la puissance des vécus partagés face aux traumatismes.

jeudi 14 août 2025 - 00:05
Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation. Dans un monde où catastrophes naturelles, guerres, violences domestiques et crises migratoires se multiplient, les besoins en soins psychotraumatiques explosent. Les ressources médicales, elles, peinent à suivre.
Et si la réponse passait par la force du collectif ?
Les thérapies EMDR de groupe démontrent qu’en unissant des parcours de vie marqués par le traumatisme, on libère un potentiel unique de guérison.

Pourquoi le groupe change la donne
Bien plus qu’une solution économique, l’EMDR de groupe mobilise des ressources propres au collectif : solidarité, compassion, validation mutuelle.
Ces dynamiques créent un espace sécurisant où chacun peut traverser ses émotions douloureuses en étant soutenu par des pairs.
Dans certains cas, elles s’élargissent même à une dynamique communautaire de santé mentale, en impliquant proches, bénévoles ou associations pour former une véritable « équipe de protection émotionnelle ».

Des séjours thérapeutiques transformateurs
En Colombie, la psychologue franco-colombienne Susana Roque-Lopez accompagne depuis 2008 des enfants placés après des violences domestiques sévères.
Ses séjours très structurés combinent renforcement des ressources (méditation, cohérence cardiaque, yoga, reparentage de l’enfant intérieur) et médiations artistiques (musique, danse, arts plastiques, théâtre).
L’approche narrative, inspirée du « voyage des héroïnes » d’Arthur, aide les jeunes à se projeter dans une histoire de résilience.

Après quelques jours de préparation, le groupe passe au traitement EMDR :

  • Dessin du souvenir le plus perturbant
  • Évaluation de l’intensité émotionnelle
  • Stimulation bilatérale alternée (mouvements oculaires ou « câlin du papillon »)
  • Répétition du processus jusqu’à apaisement
Le dernier jour, les participantes encore perturbées sont prises en charge individuellement.

« J’ai vu les nuages s’en aller… comme mes problèmes du passé. Et je me suis dit : je suis une femme forte. »
Depuis le début de l’action, plus de 400 jeunes ont bénéficié de ces séjours, avec une amélioration durable de l’estime de soi, de la régulation émotionnelle et des relations sociales.

Des effets jusque dans l’ADN
En 2019, la chercheuse Perla Kaliman a mesuré l’impact épigénétique d’un séjour EMDR : certains marqueurs de stress inscrits sur l’ADN avaient diminué, permettant une meilleure expression des gènes liés à la neuroplasticité.
Cette avancée laisse espérer une transmission intergénérationnelle de la résilience.

L’EMDR de groupe au service des plus précaires
En France, des praticiens EMDR interviennent auprès de réfugiés, bénéficiaires du RSA, personnes en réinsertion ou atteintes de cancer.
À Lyon, un partenariat entre thérapeutes et associations permet d’organiser des cycles de 5 à 6 séances pour une dizaine de participants.
L’usage du dessin facilite la confidentialité (en cas de violences sexuelles) et contourne les barrières linguistiques.
En cas de surcharge émotionnelle, un thérapeute assure un accompagnement individuel.

Les résultats sont encourageants : une baisse moyenne de 47 % des symptômes post-traumatiques et une amélioration globale de 57 %, même en contexte de grande précarité.

Des origines humanitaires
L’EMDR de groupe a d’abord été développé dans les zones de catastrophe naturelle, pour répondre à une demande massive avec peu de praticiens.
Depuis, il s’est adapté à des contextes variés :

  • femmes victimes de viols de guerre en RDC
  • rescapés d’attentats ou d’accidents majeurs

Sa force réside dans sa simplicité et son acceptabilité interculturelle. Grâce au dessin, nul besoin de raconter les détails du trauma, ce qui protège les victimes.

Former les relais de terrain
Lors d’un congrès international en 2018, les praticiens ont soulevé une piste cruciale : former des para-professionnels (personnes reconnues dans leur communauté, mais non psychologues) aux protocoles EMDR simplifiés et à des exercices de stabilisation.
En République centrafricaine, 17 travailleurs psychosociaux ainsi formés ont accompagné plus de 500 enfants et adolescents traumatisés par la guerre civile.

Une réponse à l’échelle mondiale
Près de 500 millions de personnes souffriraient de troubles post-traumatiques dans le monde.
L’OMS recommande des interventions de santé mentale « à faible intensité » : auto-soin guidé en ligne, groupes animés par para-professionnels formés, supervision à distance.
Y intégrer l’EMDR de groupe, comme le fait le Traumatic Stress Relief (TSR), pourrait renforcer l’efficacité, même dans les contextes les plus difficiles.

En France, cette logique en « trois étages » s’esquisse déjà :

  • Psychoéducation et auto-soin (y compris Premiers secours en santé mentale)
  • TSR animé par des soignants formés et supervisés
  • Groupes EMDR par praticiens certifiés, avec recours à l’individuel pour les cas sévères.

Et face à l’éco-anxiété ?
La montée de l’éco-anxiété, surtout chez les jeunes, appelle aussi une réponse collective.
En combinant EMDR de groupe, Travail qui relie (écopsychologie) et rituels de deuil, certains stages montrent qu’affronter ensemble des émotions intenses, agréables ou douloureuses, renforce puissamment les liens et le sentiment d’agir.

« Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve. » – Hölderlin

Crédit Photo © Xavier Montoy

Article rédigé par:
Emmanuel CONTAMIN, Psychiatre, pédopsychiatre et superviseur EMDR-Europe. Il est motivé par l’accessibilité des soins (responsable de la commission EMDR pour tous de l’association EMDR-France), la transmission d’outils d’auto-thérapie et les enjeux socio-écosystémiques de notre résilience collective, avec la problématique de l’éco-anxiété qui devient majeure.
Françoise CONTAMIN, médecin et praticienne EMDR-Europe,
et Laetitia DE SCHOUTHEETE, psychologue clinicienne et praticienne EMDR-Europe.


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Psychotraumatisme : comprendre pour accompagner vers la dévictimisation.

mercredi 13 août 2025 - 00:05
Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation, article du Dr Wilfrid MARTINEAU, Chef du pôle Psychiatrie et Santé mentale du CHU de Nantes. Formation à l’hypnose, EMDR, TOS, thérapie narrative et thérapie stratégique. Solitude, honte, abandon, culpabilité, colère… Les victimes de psychotraumatisme vivent un bouleversement émotionnel profond. Derrière l’événement, c’est la façon dont le corps, l’esprit et l’entourage interagissent qui détermine l’ampleur de la blessure.
L’objectif thérapeutique ? Changer le regard porté sur l’événement, pour que la personne cesse d’être définie uniquement par lui.

Quand le corps se fige… et reste figé.
Chez l’animal, un traumatisme est souvent suivi de tremblements ou de décharges physiques qui permettent de retrouver un équilibre.
Chez l’humain, ces mécanismes existent aussi, mais sont souvent inhibés par la culture ou le regard d’autrui.

« Pleurer, trembler, se figer : autant de réactions naturelles… mais jugées et disqualifiées. »

Résultat : beaucoup se taisent, alimentant isolement, secret et ruminations. La mémoire traumatique, saturée de sensations brutes et d’émotions intenses, revient sous forme de reviviscences ou de réactions corporelles incontrôlées.

Un corps qui garde les stigmates.
Les signes physiques vont être nombreux : gorge nouée, ventre contracté, tensions musculaires, tachycardie, tremblements.
Le figement, réaction de survie immédiate, devient problématique lorsqu’il se répète ou surgit hors contexte.
Ce vécu s’accompagne souvent de honte ou de culpabilité, rendant l’événement indicible.

Une sécurité relationnelle brisée.
Après un trauma, le lien à l’autre sera profondément ébranlé.
Certains se replient, persuadés que personne ne peut comprendre leur détresse.
D’autres vivent un double choc : celui de l’agression et celui de l’absence – voire de la trahison – des proches. (défaillance de tiers sécure)

La conséquence la plus tenace reste l’hypervigilance : insomnie, réactions de fuite, peur constante, évitement de la nouveauté.

L’estime de soi en miettes.
L’impuissance ressentie au moment du drame fragilise l’image que la personne a d’elle-même.
La honte creuse la distance intérieure ; la culpabilité, qu’elle soit fondée ou non, enferme dans un passé rejoué en boucle :

« J’aurais dû… J’aurais pu… »

Parfois, la découverte brutale de sa vulnérabilité devient insupportable lorsqu’aucune ressource intérieure n’est perçue.

Quand les valeurs vacillent.
Le traumatisme ne touche pas seulement le corps ou l’estime de soi : il fissure aussi les fondations identitaires.
Haine, perte de foi en l’autre ou en la société, indifférence affective…
Chez certains, les petites joies n’ont plus de goût ; la capacité à se projeter disparaît.
La quête de justice ou de justification, souvent impossible, entretient la douleur et le sentiment d’injustice.

Ce que le soignant doit voir.
Les addictions, les troubles somatiques, le repli social ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
L’enjeu, pour le soignant, est de se centrer sur le vécu présent, plutôt que sur la seule histoire passée.
Il se doit de valider les réactions corporelles, les expliquer, redonner un sens physiologique à ce qui est vécu comme une faiblesse : c’est déjà restaurer un peu de sécurité.

Le recadrage, pierre angulaire de la dévictimisation.
Recadrer ne signifie pas minimiser. C’est transformer la relation que la personne entretient avec son histoire.
Réactiver des souvenirs de soutien, identifier les moments d’action, retrouver des appuis, même infimes : chaque pas fissure le mur du trauma.
Toute injonction à « passer à autre chose » est à proscrire : elle risque de réactiver la blessure d’abandon.

Sortir de la seule identité de victime.
La « dévictimisation » ne nie pas le fait d’avoir été victime, mais refuse d’en faire l’unique prisme de lecture de soi.
C’est intégrer l’événement à son histoire tout en se redécouvrant comme une personne porteuse de ressources, capable d’agir et de se relier.

Alors, en pratique, il nous faut
Créer un espace sûr : une relation thérapeutique stable et sans jugement.
Travailler sur le corps : restaurer la sensation de sécurité par des techniques adaptées.
Remettre en mots : reconnecter le vécu à des valeurs personnelles encore présentes.

« Le rôle du soignant n’est pas d’effacer la cicatrice, mais de la rendre moins douloureuse, pour que la personne puisse se tenir à nouveau debout, avec une identité plus vaste que sa blessure. »



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Trauma : quand la qualité du lien change tout.

mardi 12 août 2025 - 00:05
Travailler sur la sécurité de la relation. Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation, article du Dr Emmanuel MALPHETTES, chef de service de psychiatrie au CHU de Nantes. Responsable du centre régional sur le psychotraumatisme et d’une unité de consultation de post-urgence. Formateur au DU d’hypnose, au DIU de prise en charge de la douleur. Le texte suivant est en partie composé d’extraits d’un chapitre du « Grand livre du trauma complexe » (Dunod, 2023). Il présente le cas d’une femme au vécu difficile qui a dû fuir un père maltraitant...


Comment le soutien ou l’abandon façonnent-ils la guérison après une épreuve.
Deux soirées, deux jeunes femmes, deux histoires qui, sur le papier, se ressemblent. Pourtant, leurs trajectoires après l’événement n’auraient pas pu être plus différentes. Ce que révèle cette comparaison, c’est une vérité trop souvent sous-estimée : en matière de traumatisme, ce n’est pas seulement ce qui arrive qui marque une vie, mais aussi — et parfois surtout — la manière dont l’entourage réagit. (Notion de tiers sécure, dont on parle à chaque instant).

Mme M : un traumatisme pris au sérieux, dès les premières heures
Mme M a 20 ans. Lors d’un week-end d’intégration, l’alcool coule à flots. L’ambiance festive bascule brutalement lorsqu’elle subit une agression sexuelle, suivie d’un vol. Choquée, elle parvient tout de même à en parler immédiatement à ses amis.
Et là, un détail change tout : ses proches réagissent. Ils contactent ses parents, qui se déplacent immédiatement. Soutien, présence, écoute — aucun jugement, seulement la certitude qu’elle n’est pas seule.
Les jours suivants, ses parents portent plainte, sont reçus rapidement par le directeur de l’école, et des mesures sont prises. Un rendez-vous médical est organisé.
Cette prise en charge rapide et enveloppante limite l’installation de symptômes traumatiques durables. Certes, Mme M vit quelques moments de reviviscence, mais une séance d’EMDR — une technique thérapeutique basée sur l’intégration par les mouvements oculaires (IMO)— l’aide à mobiliser ses ressources. Elle reprend ses études, ses liens sociaux, et continue d’avancer.

Mlle K : le traumatisme aggravé par le regard des autres
Mlle K, 23 ans, vit un scénario similaire. Une soirée entre amis, de l’alcool, puis l’agression par un inconnu. Mais au moment de chercher du réconfort, le décor change radicalement.
Ses amis ne lui tendent pas la main. Au contraire, ils pointent du doigt son comportement : « Tu avais trop bu », « Tu étais habillée comment ? ». L’insinuation est claire : elle est en partie responsable de ce qui lui est arrivé.
Cette absence de soutien agit comme un coup de massue supplémentaire. Isolée, Mlle K met des mois à trouver quelqu’un à qui parler. Lorsqu’elle consulte enfin, le lien de confiance est fragile. Son sentiment d’insécurité est profond, sa méfiance constante. Le travail thérapeutique, entravé par cette défiance, s’annonce long et semé d’embûches.

Quand l’entourage devient facteur de guérison… ou de rechute.
Ces deux récits montrent l’importance cruciale du « contexte relationnel » après un traumatisme. L’événement initial compte, bien sûr, mais la blessure émotionnelle est modelée, amplifiée ou apaisée par la réaction des proches.
Une oreille attentive, une présence non jugeante, des actes concrets (porter plainte, consulter, protéger) peuvent amortir le choc psychologique. À l’inverse, le jugement, l’isolement ou l’inaction peuvent transformer une blessure en fracture durable.

La thérapie comme “réducteur de complexité”
Dans les situations de crise, tout devient flou. Les émotions débordent, la perception du danger reste à vif, et l’avenir semble hors de portée. La thérapie agit alors comme un « réducteur de complexité » : elle aide à trier, à mettre de l’ordre dans ce chaos émotionnel, à reconstruire des repères de sécurité.
Les approches comme l’EMDR permettent de revisiter le souvenir traumatique sans le revivre, de désamorcer l’intensité émotionnelle et de réinscrire l’événement dans une histoire de vie plus large. Mais pour que ce processus fonctionne, la personne doit se sentir en sécurité dans la relation thérapeutique — un défi majeur pour ceux dont la confiance a été brisée.

Un enjeu de société.
Ces histoires ne concernent pas seulement Mme M, Mlle K et leur cercle proche. Elles nous interpellent tous. Combien de victimes n’osent pas parler, de peur d’être jugées ou rejetées ? Combien voient leur souffrance prolongée non pas par l’événement lui-même, mais par l’absence de soutien après coup ?
Dans un monde où la parole se libère mais où les réflexes de jugement persistent, comprendre le rôle de l’entourage est essentiel. Savoir accueillir un récit douloureux, c’est parfois sauver une trajectoire de vie.

Que pouvons-nous faire, concrètement ?
Face à une personne ayant vécu un événement traumatique, notre réaction peut faire la différence :
• Écouter sans interrompre : laisser la personne raconter, à son rythme.
• Éviter tout jugement ou question culpabilisante du genre: « Pourquoi étais-tu là ? » ou « Tu avais bu combien ? » ne font que renforcer la honte.
• Soutenir dans les démarches : accompagner chez le médecin, aider à porter plainte, être présent physiquement.
• Répéter que ce n’est pas sa faute : un message simple, mais qui peut briser un cercle de culpabilité.

L’espoir, même après des débuts difficiles.
Le chemin de Mlle K sera plus long que celui de Mme M. Mais il existe. La confiance peut se reconstruire, même après des trahisons relationnelles. La thérapie, lorsqu’elle parvient à créer un espace de sécurité, peut devenir le point d’appui qui manquait.
Pour Mme M, la rapidité et la qualité du soutien ont agi comme un amortisseur puissant. Elle a pu éviter la spirale traumatique chronique. Pour Mlle K, ce soutien devra se construire plus tard, mais il n’est pas trop tard pour écrire une suite différente.

Changer le récit collectif.
Ces histoires sont aussi un appel à changer notre culture du regard. Tant que l’on continuera à examiner les comportements des victimes au lieu des actes des agresseurs, on continuera à multiplier les Mlle K — des trajectoires où la blessure s’aggrave faute de soutien.
À l’inverse, si chaque personne qui reçoit un témoignage sait réagir avec écoute, non-jugement et action, nous multiplierons les Mme M — des histoires où, malgré le choc, la vie reprend plus vite et plus solidement.

En résumé : un traumatisme n’est pas qu’une affaire individuelle. C’est un événement qui se joue dans un réseau de liens, et c’est dans ce réseau que se joue aussi la guérison. La qualité du premier accueil, la présence ou l’absence de soutien, peuvent transformer un futur. Et parfois, il suffit d’un geste juste, d’une parole bienveillante, pour faire toute la différence.

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Trauma, désamour et doute en thérapie.

lundi 11 août 2025 - 10:38
Exister malgré tout. Quand l’amour manque, le doute s’installe. Notes de lecture d'EMDR.FR pour la formation, un texte de Vera LIKAJ qui est psychologue clinicienne, psychothérapeute, praticienne en thérapies brèves, hypnose et mouvements alternatifs et intervenante au DU d’hypnose médicale de Lille. (Cette thérapeute fait partie des praticiennes que nous affectionnons, rendant simples des notions relativement complexes). Il y a ces blessures invisibles, celles qui ne laissent ni cicatrice ni fracture, mais qui fissurent l’âme.
Grandir sans amour, ou dans un amour imprévisible, c’est vivre dans un monde où rien n’est jamais sûr — ni la tendresse, ni sa propre valeur.
Et quand ces manques se combinent à un traumatisme, la personne ne doute pas seulement des autres : elle doute de son droit même à exister !

C’est là que commence l’histoire racontée dans ce texte : celle d’une patiente qui avance en thérapie avec, en toile de fond, le poids de ses blessures précoces et de ses épreuves ultérieures.

Des traces profondes
Le traumatisme, ici, dans cet article, n’est pas seulement l’accident ou l’agression.
C’est aussi et surtout l’absence de regard bienveillant dans l’enfance, la solitude face à la peur, le sentiment de n’avoir été ni vu ni entendu.
Et ces expériences vont laisser un héritage complexe :
• Une image de soi fragilisée.
• Une méfiance quasi instinctive envers les liens.
• Une vigilance constante pour prévenir la douleur.
En thérapie, cela va se traduire très souvent par un mouvement d’approche-retrait : envie de se confier, mais peur d’être blessée à nouveau.

Une relation thérapeutique sous tension.
Le texte de Vera LIKAJ, décrit avec finesse le jeu délicat qui s’installe entre patiente et thérapeute.
La patiente teste, doute, et observe.
Le thérapeute avance avec patience, sachant que chaque geste, chaque silence, peut être interprété à travers le filtre du passé.
La moindre dissonance peut réveiller une tempête : un retard, un changement d’intonation, une question mal perçue…
Dans cet espace, la confiance n’est pas donnée : elle se gagne millimètre par millimètre.

Entre lucidité et espoir.
Le récit ne cède ni au pessimisme, ni à l’angélisme.
Oui, le trauma laisse des empreintes durables.
Oui, certaines blessures restent sensibles, même après un long travail.
Mais la thérapie offre un lieu rare : un espace où la patiente peut essayer d’exister autrement.
Le texte montre comment, dans le meilleur des cas, la relation thérapeutique devient un laboratoire, c'est à dire un endroit pour tester de nouvelles manières d’être en lien, de nouvelles façons de se percevoir, d’oser se dire sans craindre la sanction.

Le poids du désamour.
Vivre sans amour stable, c’est vivre dans un monde où la chaleur humaine est perçue comme provisoire ou conditionnelle.
La patiente apprend à se protéger en ne demandant rien — ou en demandant trop tard.
Le thérapeute, lui, doit composer avec ce paradoxe : répondre aux besoins tout en aidant le patient à les exprimer.
Ce travail est lent et Il implique d’affronter les défenses qui, autrefois, ont sauvé la personne mais qui, aujourd’hui, l’isolent au contraire.

Quand le doute ronge le lien.
Le doute est un compagnon obstiné :
• Doute sur la sincérité de l’autre.
• Doute sur ses propres perceptions.
• Doute sur la possibilité même du changement.
Le texte de Vera LIKAJ explore comment ce doute peut se glisser dans la thérapie elle-même.
La patiente peut penser : “Ce qu’il ou elle me dit, le pense-t-il vraiment ?”
Ou encore : “Si je montre qui je suis, sera-t-il encore là ?”
Ces questions, douloureuses mais légitimes, font partie intégrante du processus.

Le rôle du thérapeute, bien plus qu’une technique.
Face à ces histoires de désamour et de trauma, la technique ne suffit certainement pas.
Ce qui compte, c’est la qualité de la présence, c'est à dire la constance, la capacité à accueillir la colère aussi bien que la tendresse, à rester là, même lorsque la relation tangue.
Le thérapeute doit accepter d’être mis à l’épreuve, parfois critiqué, parfois rejeté.
Et pourtant, toujours tenir le fil.
Parce que, pour le patient, chaque fois que le lien survit à la tempête, une expérience nouvelle s’inscrit.

Exister malgré tout
Peu à peu, la thérapie devient un lieu où le patient peut sentir qu’il a droit à une place, pas parce qu’il a bien agi, pas parce qu’il a “mérité” l’amour, mais juste parce qu’il est. Et cela ne se fait pas en ligne droite.
Les rechutes, les silences, les moments de retrait font partie du chemin.
Mais chaque retour, chaque reprise du dialogue, vient nourrir une nouvelle expérience.

Un texte qui parle à tous.
Si cette histoire touche, c’est parce qu’elle parle de quelque chose de profondément humain, c'est à dire le besoin d’être vu, entendu, reconnu.
Et la difficulté de croire à l’amour quand on a grandi dans son absence.
C’est un rappel que la thérapie n’est pas seulement une question de réparation, et c’est aussi apprendre à habiter pleinement son existence, même quand le passé a tout fait pour nous en écarter.




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Traitement stratégique du syndrome de stress post-traumatique.

lundi 11 août 2025 - 00:43
Ou remettre le passé à sa place. Notes de lecture d'EMDR.FR pour les formations. Un accident, une agression, un attentat… ou parfois un événement que d’autres jugeraient anodin. Le traumatisme psychologique n’obéit pas à des règles objectives : il dépend de ce que la personne a ressenti. Pour certains, un seul instant suffit à fissurer leur rapport au monde, à briser la continuité entre un « avant » rassurant et un « après » dominé par la peur. C’est là que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT, PTSD) s’installe.

Roberta Milanese est psychologue et spécialiste des thérapies brèves stratégiques, et propose une approche singulière : le roman du traumatisme. Une technique qui invite non pas à fuir ou oublier l’événement, mais au contraire à l’affronter par l’écriture, jusqu’à le reléguer définitivement dans le passé.

Quand le passé envahit le présent.
Le mot « traumatisme » vient du grec et signifie « blessure ». Lorsqu’elle est psychique, cette blessure se manifeste par des symptômes envahissants : souvenirs intrusifs, flashbacks, cauchemars, insomnie, irritabilité, anxiété diffuse… Mais aussi par un retrait progressif de la vie sociale et un détachement émotionnel vis-à-vis des autres.

Pour la victime, l’événement reste présent, comme figé dans un éternel maintenant. Ce n’est pas la gravité objective qui compte : un choc peut être déclenché par un accident de voiture ou… la découverte d’un message compromettant sur le téléphone de son conjoint.

Des réactions qui souvent aggravent le problème.
Face à cette douleur, des mécanismes de défense se mettent en place, souvent de façon inconsciente.
• Essayer d’oublier : lutter contre les pensées liées au trauma ne fait que les renforcer. Comme l’avait écrit Montaigne : « Rien ne fixe si intensément une chose dans la mémoire que le désir de l’oublier. »
• L'évitement : fuir les lieux, les personnes ou même les émotions qui rappellent l’événement. Un soulagement immédiat… mais qui, à long terme, élargit le champ de ce que l’on redoute.
• Chercher constamment du réconfort : avoir toujours quelqu’un pour rassurer ou protéger peut sembler apaisant, mais finit par confirmer une incapacité à gérer seul les situations.
Ces stratégies, censées protéger, entretiennent en réalité la blessure. Pire, elles peuvent mener à un isolement profond ou à la dépression.

C'est pourquoi, l'EMDR obtient aujourd'hui de tels bons résultats par rapport aux "thérapies bisounours" telles que la sophrologie ou l'hypnose.

L’alliance essentielle thérapeute-patient
Quand une personne en PTSD franchit la porte d’un cabinet, elle arrive avec une motivation forte… mais une sensation d’impuissance totale. Le rôle du thérapeute va être double :
A la fois être un technicien précis, capable de guider efficacement vers l'amélioration.
A la fois offrir une coparticipation émotionnelle réelle, afin que le patient se sente compris. Le patient devenant cothérapeute.
Cette relation est cruciale et fondamentale: une attitude trop froide ou médicalisante compromet l’adhésion au traitement. Le thérapeute doit savoir osciller entre proximité et distance, savoir-faire et empathie, tout en adaptant sa communication verbale et non verbale.

Écrire pour se libérer : le roman du traumatisme
Au cœur de l'approche de Roberta Milanese, une prescription étonnante : à la fin de la première séance, le patient est invité à écrire chaque jour le récit complet de son traumatisme. Comme un roman, avec tous les détails possibles : images, sensations, pensées, émotions.
Le processus suit une logique simple mais puissante :
• Extérioriser : mettre sur papier ce qui hante l’esprit.
• Répéter : relire et réécrire chaque jour déclenche un phénomène d’habituation, d'intégration, réduisant la charge émotionnelle.
• Reclasser : l’événement retrouve sa place dans la chronologie de vie, et cesse d’envahir le présent.
• Ritualiser : remettre les écrits au thérapeute devient un acte symbolique de passage.
Au fil des jours, le souvenir perd de sa force, la peur s’atténue, et la blessure devient cicatrice.

Un protocole à l’efficacité remarquable.
Les chiffres sont frappants : dans environ 95 % des cas, cette approche permet de résoudre le SSPT en moyenne en sept séances. Et dans la moitié des situations, les premiers effets se font sentir entre la première et la deuxième rencontre.
À l’inverse, les patients qui refusent de pratiquer l’exercice ne constatent généralement que peu d'amélioration. Pour Milanese, c’est une preuve : pour sortir du tunnel, il faut accepter d’y entrer.
Le défi pour le thérapeute est donc de vaincre la résistance initiale du patient à replonger dans un souvenir douloureux. Cela passe par l’usage d’images parlantes : la plaie infectée qu’il faut désinfecter chaque jour malgré la douleur, ou le médicament amer qui soigne vraiment.
Le patient passe alors du mode plaignant au mode co-thérapeute.

Et après ?
Le roman du traumatisme n’est que la première étape. Une fois l’événement repositionné dans le passé, il faut encore travailler sur les autres comportements dysfonctionnels, comme l’évitement ou la dépendance au réconfort.
Dans certains cas, le traumatisme est « pur » : une fois traité, tout rentre dans l’ordre. Mais souvent, il a ouvert la porte à d’autres troubles — phobies, addictions, troubles alimentaires, dépression. C’est alors un travail « poupées russes » dans lequel on retire une couche, puis une autre, jusqu’à ce que les problèmes soient entièrement résolus.

Traverser pour revoir le soleil
La force de cette approche réside dans sa clarté : il ne s’agit pas d’oublier ou de contourner le trauma, mais de le traverser volontairement pour en réduire le pouvoir destructeur.
Comme le rappelle Shakespeare, « Il n’y a pas de nuit si longue que le jour ne vienne. » Avec un accompagnement solide, la lumière revient, et le passé retrouve enfin sa place, et de pouvoir ainsi le ranger dans le tiroir des mauvais souvenirs.

Crédit Photo © Xavier Montoy

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Le protocole EMDR - PROPARA pour les primo-intervenants.

dimanche 10 août 2025 - 15:37
Journal of EMDR Practice and Research, 2013, Carolina Amaya 1. Pourquoi une telle étude ?

Les primo-intervenants (pompiers, policiers, secouristes, ambulanciers, opérateurs des numéros d’urgence, personnels hospitaliers d’urgences, équipes de sauvetage, etc…) sont en première ligne lors des catastrophes, accidents ou situations de crise.
Ils font face quotidiennement à des situations traumatisantes, qu’il s’agisse de violences, de décès, de catastrophes naturelles ou d’accidents graves. Cette exposition répétée peut avoir un impact lourd sur leur santé mentale, avec des risques accrus de :

* ESPT : État de stress post-traumatique, (appelé aussi SSPT Syndrome de Stress Post-Traumatique ou PTSD)
* Dépression
* Burn-out
* Troubles liés à l’alcool ou aux drogues

Ces troubles ne touchent pas seulement les personnes elles-mêmes : ils affectent aussi bien leurs familles, leurs collègues, la qualité de leur travail et, in fine, la sécurité et le bien-être des communautés qu’ils servent. Ce sont des dommages collatéraux que l’on ne peut plus ignorer de nos jours.


2. Comprendre le trauma aigu et ses formes.

L’étude entreprise va distinguer trois notions importantes :

1. État de stress aigu :
Survient dans les jours qui suivent un événement traumatisant, avec entre autre des symptômes comme de l’hypervigilance, de l’évitement, des reviviscences et/ou de la dissociation

Les symptômes vont persister au-delà de quelques jours

2. Événement récent :
Il s’agit d’un traumatisme vécu dans les 2 à 3 derniers mois

La personne va connaître une période de sécurité (très relative), après l’événement

3. Réseau de souvenirs d’exposition traumatique cumulative :
Enchaînement d’événements stressants sur une longue période (plus de 3 mois)

Pas de période de sécurité

Ceci est souvent observé chez les militaires ou primo-intervenants en service actif.

Les souvenirs traumatiques restent « ouverts » et réactivés à chaque nouvelle situation stressante, augmentant potentiellement le risque de troubles graves.

Cette dernière situation est particulièrement problématique : l’absence de « pause » empêche le cerveau de traiter, de digérer, d’intégrer correctement le souvenir. C’est un peu comme si une blessure restait sans pansement et continuait à être irritée chaque jour.


3. L’EMDR - PROPARA : qu’est-ce que c’est ?

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) est une méthode développée initialement par Francine Shapiro.
Elle consiste comme nous le savons bien, à aider la personne à retraiter un souvenir traumatisant en l’évoquant, tout en effectuant des stimulations bilatérales alternées.

Le protocole EMDR-PROPARA est une adaptation pour une utilisation paraprofessionnelle, c’est-à-dire qu’il peut être appliqué dans des contextes où il n’y a pas forcément un psychothérapeute spécialisé sur place, mais avec un cadre précis et sécurisé.
Dans cette étude, il a été appliqué par des thérapeutes EMDR expérimentés.


4. Au sujet de l’étude :

- Participants : 39 premiers intervenants en service actif ayant subi des traumatismes
- Méthode : répartition aléatoire en deux groupes
- Groupe EMDR-PROPARA : séances de 90 minutes d’EMDR spécifique
- Groupe thérapie de soutien : séances de soutien psychologique classique

Durée : traitement + suivi à 3 mois

Mesure : questionnaire SPRINT (Short PTSD Rating Interview) pour évaluer la gravité des symptômes


5. Les résultats obtenus :

- Groupe EMDR-PROPARA :
Amélioration nette immédiatement après le traitement.
Poursuite de la baisse des symptômes au suivi de 3 mois.

- Groupe thérapie de soutien :
Amélioration faible et non significative après traitement.
Recrudescence des symptômes au suivi de 3 mois


Conclusion de cette étude: la différence entre les deux traitements est significative.
L’EMDR-PROPARA semble réduire efficacement les symptômes post-traumatiques et améliorer le bien-être global.


6. Pourquoi est-ce si important ?
Cette étude apporte un premier soutien scientifique à l’utilisation de l’EMDR-PROPARA pour :

- Intervenir rapidement après un trauma.
- Éviter l’installation de troubles chroniques.
- Offrir une aide plus efficace que le soutien classique.


Pour les premiers intervenants, cela pourrait signifier :

- Moins de souffrance psychologique
- Un retour plus rapide à un fonctionnement optimal
- Une meilleure résilience face aux crises futures


7. Limites et perspectives

Les auteurs soulignent tout de même que :

- L’échantillon était petit (39 personnes).
- L’étude doit être reproduite avec plus de participants et dans différents contextes.
- Il est nécessaire d’évaluer si des intervenants non psychothérapeutes mais formés spécifiquement peuvent obtenir les mêmes résultats. (à ce sujet, France EMDR IMO est en train de mener une étude spécifique en formant des non professionnels de santé à certains protocoles et d'évaluer l'efficacité d'un autre protocole).

8. En résumé

L’EMDR - PROPARA est un protocole court et ciblé qui pourrait devenir un outil précieux pour protéger la santé mentale des premiers intervenants.
En agissant rapidement après un événement traumatisant, il pourrait prévenir l’aggravation des symptômes et améliorer la qualité de vie, tant sur le plan personnel que professionnel.


Lire l'étude complète publiée par Academia.edu
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La greffe mythique en psychotraumatologie.

samedi 9 août 2025 - 22:50
Notes de lecture d'EMDR.FR pour les formations. Un article d'Hélène Dellucci, formatrice EMDR Europe, docteur en psychologie, psychothérapeute reconnue au niveau fédéral (Suisse) d’orientation systémique. Greffer des valeurs pour réparer les blessures invisibles : un voyage thérapeutique en huit étapes. Et si l’on pouvait, même dans une famille marquée par le silence, la distance ou la douleur, retrouver un fil vivant de transmission ?
Et si des valeurs puissantes, issues de figures symboliques inspirantes, pouvaient circuler à nouveau dans les liens familiaux, comme une sève qui nourrit et répare ?

C’est le pari audacieux d’une méthode en huit étapes, née de la rencontre entre la psychotraumatologie classique et l’approche centrée compétences.
Cette démarche s’appuie sur le génogramme revisité de Marie-Christine Cabié, outil familial orienté solution, et sur une ressource étonnante : les figures symboliques.

Qu’elles soient personnages historiques, héros de fiction, animaux, ancêtres jamais rencontrés ou même arbres centenaires, elles deviennent des alliées précieuses pour restaurer la sécurité intérieure et retisser les liens d’appartenance.

L’idée est simple et puissante : quand les ressources familiales semblent absentes ou inaccessibles, on invite le patient à choisir une figure qui l’inspire profondément. On explore ensuite les qualités et valeurs qu’il lui attribue – courage, persévérance, douceur, liberté… – pour « greffer » ces valeurs sur son histoire familiale. Cette greffe se fait en douceur, par le biais d’images mentales, de dialogues imaginés, et d’un transfert symbolique vers un membre de la famille (réel ou décédé) qui aurait pu incarner cette valeur.
Les quatre premières étapes installent la figure symbolique :
1. Choisir la figure – humaine, animale, spirituelle ou végétale – capable de soutenir le patient.
2. Identifier les valeurs existentielles qu’elle incarne.
3. Dialoguer avec elle, recueillir ses paroles de soutien.
4. Demander conseil pour une situation précise.

Puis viennent les quatre étapes spécifiques à la « greffe mythique » :
5. Trouver un lien familial susceptible de porter cette valeur.
6. Transférer la valeur de la figure à ce membre.
7. La transmettre à des descendants ou à d’autres proches.
8. Reconnaître et remercier le patient pour ce geste envers son clan.

Le processus est profondément émotionnel : il ne s’agit pas seulement de réparer l’histoire personnelle, mais aussi de contribuer au patrimoine affectif de la famille. Cette installation de ressources collectives renforce ce que les auteurs appellent la « légitimité constructrice » : le sentiment d’avoir apporté quelque chose de juste et structurant à ses proches, présents, passés ou futurs.

L’histoire de Justine, 39 ans, en est un exemple frappant. Isolée de sa famille et marquée par des traumatismes complexes, elle choisit comme figure… Gengis Khan ! À travers le dialogue imaginaire avec ce guerrier, elle identifie deux valeurs essentielles : force et combativité. Guidée par la thérapeute, elle relie ces valeurs à son arrière-grand-père qu’elle n’a jamais connu, puis imagine leur transmission à travers sa lignée, jusqu’à ressentir une appartenance profonde : « Nous sommes des combattants, et je veux continuer cela de façon constructive ». Pour elle, ce fut un soulagement, une reconnexion inattendue et un apaisement des blessures liées au sentiment de vide familial.

En conclusion, cette approche offre un cadre sécurisant pour travailler sur les blessures relationnelles sans rompre la loyauté familiale. Elle permet d’installer, avant même d’aborder les souvenirs douloureux, des points d’ancrage émotionnels solides, ancrés dans des valeurs choisies et vécues. En cultivant ces ressources collectives, on donne au patient la force d’avancer, relié à quelque chose de plus vaste que lui : une filiation symbolique nourrissante, qui irrigue sa vie et celle de sa communauté.

Crédit Photo © de Xavier Montoy


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Chloé LAKHENPAUL

jeudi 10 juillet 2025 - 19:34
Saint-Cloud: Psychologue, Thérapeute EMDR Intégrative, EMDR - IMO, Hypnothérapeute, Thérapies Brèves.

Troubles anxieux,
Trouble de l'humeur,
Gestion du Stress Post-Traumatique,
Dysfonctionnement du couple.

- Master en psychologie clinique à Reims.
- Diplome Universitaire et clinique de la relation et intervention stratégique à Paris 8.
- Formation à l'évaluation du risque suicidaire, Apsytude.
- Formation à l'Hypnose Médicale, à la thérapie brève orientée solution et à l'EMDR-IMO auprès de l'Institut In-Dolore.
- Masterclass Hypnose et Addictions, CHTIP.
- Masterclass de l'Endométriose aux douleurs pelviennes, énurésie, intestin irritabl dans les violences intra-familiales, CHTIP.
- Formation à la thérapie de couple, IFATC.




Consultations 30 avenue Bernard Palissy
92210 Saint Cloud
Téléphone : 07 65 21 65 47

Linkedin

Sa page sur le site Hypnose et Thérapies Brèves


Formations en EMDR Intégrative.

Formation au CHTIP Collège Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris, et à l'Institut IN-DOLORE.


Formation en EMDR Intégrative, MDR IMO à France EMDR IMO avec Laurent GROSS & Laurence ADJADJ


Institut IN-DOLORE à Paris
Inscrite au Registre des Praticiens EMDR - IMO de France sous le numéro 2200120007

Simone JALEK

mardi 1 juillet 2025 - 14:09
Sage-femme, Thérapeute EMDR - IMO, Hypnothérapeute.
Certifiée par France EMDR IMO à Marseille.

Spécialisée en psychotraumatisme périnatal.
J'accompagne les personnes ayant vécu des événements difficiles autour de la naissance et/ou de la grossesse,
  • des violences qui ont pu avoir un impact sur la féminité, sexualité (agressions,  viols...),
  • des angoisses inexpliquées ou des peurs  autour de l'accouchement.

DESU Hypnose Médicale Faculté de Médecine Aix-Marseille Université

Consultations Centre Médical La Marguerite
249 Rue Pierre Doize
13010 Marseille
0743297534


Centre Hospitalier Edmond Garcin
179 Av. des Sœurs Gastine
13400 Aubagne
Formations


Formation à l’EMDR-IMO à l'Institut Hypnotim de MARSEILLE



Formation en EMDR IMO à France EMDR IMO avec Laurent GROSS & Laurence ADJADJ
Inscrite au Registre des Praticiens EMDR - IMO de France sous le numéro 242013005

David JACOB

jeudi 26 juin 2025 - 15:58
Thérapeute EMDR IMO, Hypnothérapeute, Travailleur social.
Formateur et Secouriste en Premier Secours en Santé Mentale.

J’accompagne des personnes en souffrance psychique depuis plus de 15 ans dans le cadre de mon activité professionnelle. Je suis travailleur social au sein d’une association qui accompagne des personnes en situation de souffrance psychique jusqu’à la situation d’handicap d’origine psychique.

En parallèle, je suis devenu secouriste en Premier Secours en Santé Mentale puis formateur dans ce même domaine. Je suis également formateur à destination des travailleurs sociaux de Meurthe et Moselle sur les outils d’accompagnements à destination des personnes en situation de trouble psychique. Pour finir, je mène plusieurs actions de sensibilisation autour de la santé mentale et des troubles psychiques.
Je me suis installé depuis peu en libéral en tant qu'hypnothérapeute, Thérapeute EMDR IMO à domicile sur le secteur du Grand Nancy et du Val de Lorraine. (54)

Mon domaine d’intervention est donc la santé mentale et aussi les troubles psychiques tels que :
- Les troubles anxieux,
- Le trouble dépressif,
- Le trouble de Stress Post Traumatique,
- Le deuil,
- Le burn-out etc.


Consultations: Au domicile des personnes, Secteur Grand Nancy et Val de Lorraine
Tel: 0688500834

https://djtherapeute.wixsite.com/david-jacob

www.linkedin.com/in/david-jacob54

Formations:





Formation au CHTIP Collège Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris, et à l'Institut IN-DOLORE.


Formation en EMDR IMO à France EMDR IMO avec Laurent GROSS & Laurence ADJADJ



Institut IN-DOLORE à Paris
Inscrit au Registre des Praticiens EMDR - IMO de France sous le numéro 251605007

Frédérique KORZINE

jeudi 26 juin 2025 - 15:57
Sur Versailles: Psychanalyste, Praticienne EMDR - IMO, Hypnothérapeute, Thérapie Familiale.

Après un premier cursus en psychanalyse et un travail d'analyse personnelle rigoureux, j’ai complété ma formation par des approches thérapeutiques intégratives : EMDR - IMO, hypnose, thérapie stratégique et systémique, thérapie familiale à référentiel psychanalytique, sexothérapie, coaching, et supervision de professionnels.

Cette diversité me permet aujourd’hui de proposer un accompagnement sur mesure, profondément respectueux du rythme de chacun et de l’histoire singulière qui se raconte, parfois en mots, parfois en symptômes.

Je reçois adultes, adolescents, couples, familles et professionnels de la relation d’aide, dans une pratique articulant rigueur, engagement et créativité thérapeutique.

Spécialités :

Traumatismes complexes et troubles dissociatifs
Violences familiales, incestes, secrets et transmissions transgénérationnelles
Deuils traumatiques, passages à l’acte, tentatives de suicide
Burn-out, dépression, états de vide ou de perte de sens
Addictions (alcool, tabac, écrans, alimentation, relations, etc.)
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Troubles sexuels, perte de désir, douleurs, tabous autour de la sexualité
Crises du lien : couples en tension, familles en conflit, parentalité en difficulté
Accompagnement des professionnels de la relation d’aide (supervision, analyse des pratiques)

Consultations: 1 Boulevard des jeux olympiques Sud
Résidence Grand Siècle, Immeuble Copernic, 1er étage
78000 VERSAILLES
Tél : 0677608030

- https://www.psy-coach-versailles.com/
- https://www.psychologue.net/cabinets/frederique-korzine
- https://www.linkedin.com/in/frederique-korzine/
- https://www.facebook.com/psycoachversailles/


Formation au CHTIP Collège Hypnose & Thérapies Intégratives de Paris, et à l'Institut IN-DOLORE.

- Le Dôjô
- Institut Gregory Bateson
- Académie Impact (Danie Beaulieu).

Formation en EMDR IMO à France EMDR IMO avec Laurent GROSS & Laurence ADJADJ
Inscrite au Registre des Praticiens EMDR - IMO de France sous le numéro 251706023

Isabelle DEMEURE

jeudi 26 juin 2025 - 09:19
Praticienne en psychothérapie, EMDR-IMO, hypnose, sophrologie.

Après une première carrière dans l’enseignement supérieur j’ai effectué une reconversion. Depuis plus de 10 ans, je propose des accompagnements en psychothérapie, des séances d’hypnose, de sophrologie et d’EMDR-IMO à une clientèle adulte.

J’ai également exercé pendant 6 ans en soutien psychologique en école d’ingénieur et en milieu universitaire.






 
Consultations 94 rue Brillat-Savarin
75013 Paris
06 99 89 82 58

https://www.isabelledemeure.fr/

linkedin.com/in/isabelle-demeure
Formations:



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Autres formations suivies :
• Sophro-analyse
• Sophrologie
• PNL
• Hypnose Ericksonienne
• Hypno Baby, pour l’accompagnement des femmes enceintes
• HypnoNatal®, pour l’accompagnement des femmes enceintes
• EMDR-IMO
• Cursus de psychopathologie
Inscrite au Registre des Praticiens EMDR - IMO de France sous le numéro 251605003

Diane KORZINE

mercredi 25 juin 2025 - 16:58
Praticienne en psychothérapies, Praticienne EMDR - IMO, Thérapie brève systémique stratégique.
Thérapie brève systémique stratégique, formation à l'Institut Gregory Bateson (IGB).
Formation à l'accompagnement en psychothérapie des HPI avec Octopus formation.
Licence de psychologie en cours.

Au sein de mon cabinet à Versailles et à Auxerre, je vous accompagne pour retrouver équilibre, confiance et sérénité. Je m’appuie principalement sur des méthodes concrètes et efficaces : la thérapie brève systémique stratégique, qui permet d’apporter des solutions simples à des problèmes complexes en travaillant vos interactions — avec vous‑même, avec les autres et avec le monde ; l’EMDR‑IMO, qui aide à apaiser les émotions liées à des vécus difficiles grâce aux mouvements oculaires ; ainsi que la PNL (Programmation Neuro‑Linguistique), pour mobiliser vos ressources et atteindre vos objectifs.

Ensemble, nous détaillons vos difficultés, vos tentatives passées et vos besoins, afin de construire une stratégie sur‑mesure, concrète et respectueuse de votre rythme. Mon souhait est de vous offrir un accompagnement humain, professionnel et chaleureux, où chacun est accueilli dans sa singularité, pour retrouver plus d’autonomie, de sécurité intérieure et de bien‑être durable.
Consultations: Dans le 89:
30 rue Saint Laurent
89470 MONETEAU - Sougères-sur-Sinotte

Dans le 78:
1, boulevard des Jeux Olympiques SUD,
78000 VERSAILLES

https://www.psy-versailles-auxerre.fr/rendez-vous-psychologue-versailles-auxerre/



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Institut IN-DOLORE à Paris
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