Livres Nouvelle Hypnose

Nouvelle Hypnose Jean BECCHIONouvelle Hypnose, Initiation et Pratique. Dr Jean BECCHIO, Dr Charles JOUSSELIN


 La Nouvelle Hypnose. Vocabulaire, principes et méthode. Dr Jean GODIN



Formation Hypnose Ericksonienne Paris

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Paris: Le Collège d'Hypnose de Paris assure les Formations Hypnose Médicale, Paramédicale, Hypnothérapie, EMDR - IMO, en Thérapies Brèves, Hypnose Ericksonienne & Kinésithérapie
Mis à jour : il y a 22 min 39 sec

Quel est le taux de pratique de l’hypnose 1 an après une formation ?

mercredi 2 juillet 2025 - 23:15
Si très peu d’études à froid, un an après une formation en hypnose sont publiées, nous avons le plaisir de mettre au grand jour nos derniers chiffres officiels.
D’après notre enquête interne (évaluation à froid un an après la formation pour le référentiel Qualiopi sur 2024), 92% des professionnels de santé que nous avons formés dans notre institut disent pratiquer très régulièrement l’hypnose médicale et thérapeutique !

Ce chiffre est bien entendu très flatteur pour notre institut.

Plusieurs réflexions à ce sujet, car Il existe quelques paramètres à bien comprendre pour analyser ces chiffres :

1. Les professionnels de santé installés en libéral pratiquent plus que ceux en institution (contraintes de temps, d'équipe ou de hiérarchie peuvant limiter l'usage de l'hypnose dite "formelle", "de séances longues").

2. 92% des praticiens formés ont totalement intégré cette pratique à leur activité clinique, et ont considérablement amélioré leur communication avec leurs patients, rendant ainsi leur pratique professionnelle bien plus efficace.
On parle alors d’hypnose dite intégrative.

3. 94% des professionnels travaillant sur la douleur procédurale (douleur liée au soin), ont totalement intégré l’hypnose à leur pratique.

4. Les séances plus longues et plus formelles sont surtout l’apanage des professionnels de la thérapie.



Nous sommes très fiers de ces résultats, bien au-dessus de ceux d’autres instituts.
  • Est-ce notre enseignement qui serait bien plus approprié et plus proche du terrain clinique ?

  • Est-ce parce que nous allons à l’essentiel, sans bla-bla inutiles ? Depuis 2021, nous avons allégé le temps d’apprentissage avec 50% de théorie en moins.
    Nous nous sommes d’ailleurs séparés de « formateurs philosophes-théoriciens » avec trop peu d'expérience clinique.

  • Est-ce parce que la pratique compose dorénavant 70% de notre enseignement ?

  • Est-ce parce que tous nos enseignants sont des cliniciens et non pas des formateurs professionnels théoriciens non-pratiquants depuis des années ?

A titre d’exemple, dans notre équipe, Florent HAMON infirmier anesthésiste, travaille au bloc tous les jours en intégrant l’hypnose. Que ce soit Laurence ADJADJ, Sophie TOURNOUËR ou Claire DAHAN, elles travaillent toutes en EMDR Intégrative et en Approche Centrée Solution quotidiennement auprès de publics variés...

Qui mieux que Michèle FOURCHON, médecin sénologue pour nous apprendre à travailler tout au long du parcours de soins avec les patientes présentant un cancer du sein ?

Et moi-même, qui n'ai "que 40.000 actes" en hypnose et EMDR à mon actif depuis 1995.

C'est la richesse de notre expérience quotidienne qui nous permet de parler, de travailler sur des cas cliniques rencontrés récemment.
Nous sommes ainsi des cliniciens avec des dizaines d'années d'expérience, qui enseignons notre pratique en rapport avec la théorie que vous pouvez apprendre... dans les livres.

Nous n’avons pas la réponse, à la question "pourquoi les chiffres sont si bons ?", mais ce qu’il ressort de cette étude à froid pour Qualiopi nous renforce dans notre plaisir de transmission (ou de transe mission).

OK... ? On continue !

Formation en Thérapies Brèves, Approche Centrée Solution.

vendredi 9 mai 2025 - 01:04
Formation sur les principaux modèles de thérapies brèves: une Approche Centrée Solution. Cette formation est bien entendu accessible à toute personne qui a suivi une formation en hypnose au CHTIP, chez Hypnotim, à l'Institut IN-DOLORE, à l'IFH ou dans tout autre institut de la CFHTB, mais aussi aux psychologues, psychothérapeutes non encore formés en hypnose ericksonienne.
Elle permet de connaître et de pratiquer les principaux modèles orientés vers les solutions, ressources et compétences.

Elle ouvre sur le soin aux problèmes comme la dépression, les troubles anxieux, les problématiques d’abandon ou de personnalité mais aussi et surtout elle permet d’acquérir des outils de communication issus de l’hypnose et des thérapies brèves, valables en toute situation de soin, et peut donc intéresser tout soignant formé à l’hypnose.

S'inscrire à la Formation en Thérapies brèves

Objectifs de la session :

  • Développer une stratégie thérapeutique à partir des outils de Thérapie Brève Orientée Solution dans la prise en charge de tout type de problématique (psychique, physique, comportementale, psychosomatique, relationnelle, familiale…).
  • S’adapter et optimiser la relation soignant / soigné en respectant les objectifs, désirs et choix de nos patients.
  • Intégrer ces techniques simples, efficaces et respectueuses avec les autres approches utilisées en pratique journalière.

Objectifs de la 1ère session
Présentation du modèle.
Travail sur les outils non-spécifiques.
S’adapter et optimiser la relation soignant / soigné en respectant les objectifs, désirs et choix de nos patients.
Acquérir une démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources, aptitudes des patients plus qu’à leurs problèmes, insuffisances ou défauts
Intégrer ces techniques simples, efficaces et respectueuses avec les autres approches utilisées en pratique journalière.

Objectifs de la 2ème session
Apprentissage des outils de Thérapies Brèves Orientées Solution
Travail sur les outils spécifiques.
Affiner la démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources, aptitudes des patients.
La recherche d’exceptions.
Le travail avec les échelles.
La prescription de tâches.
Le déroulement des entretiens et la fin de thérapie.
Analyse des pratiques. Supervision de cas cliniques dans vos contextes de travail.

Objectifs de la 3ème session Analyse des pratiques
Le contenu de la formation se fera sur-mesure en fonction des cas cliniques apportés.
A partir de l’analyse des pratiques, des points théoriques pourront être revus.
Prendre le temps de définir avec le patient, un objectif réalisable vers lequel aller même lorsque les personnes rencontrées sont en situation de contrainte ou de difficultés extrêmes.
Apprendre à mieux adapter le travail à la singularité du patient et le rendre réellement acteur.
Restitution des travaux de fin de cursus des étudiants.
Tarifs * 1150 € Pour les particuliers, tarif individuel
(Acompte de 400€ demandé pour confirmer l’inscription)

* 1498 € En convention de formation continue (prise en charge par votre employeur)
(Une attestation employeur est demandée pour confirmer l’inscription puis une convention de formation est établie entre notre organisme et votre employeur)
Possibilité de prises en charge par le DPC, le FIFPL et les OPCO)

* 900 € Pour les internes en médecine et les étudiants
(Acompte de 300€ demandé pour confirmer l’inscription)

A noter : les inscriptions sont considérées comme acquises dès réception du règlement et du bulletin d'inscription ou bien de l'attestation employeur en cas de prise en charge par l'employeur.

Le tarif inclut la prestation des formateurs, la mise à disposition des moyens de la formation (locaux et matériel) ainsi qu’une pause café le matin.


Lieu et Dates Espace Hermès
7 rue Omer TALON
75011 Paris

Dates
- 30 et 31 Mars 2026

- 6 et 7 Mai 2026

- 11 Juin 2026

Pour vous inscrire à la formation, cliquez ici

Formation EMDR - IMO à Paris: Thérapie Intégrative du Psychotraumatisme 8 Jours

jeudi 8 mai 2025 - 23:12
Une formation Certifiée par France EMDR - IMO. Une formation en EMDR Intégrative associant l'hypnose ericksonienne, les thérapies orientées solution et l'EMDR-IMO, à Paris. Cette formation s'adresse aux professionnels de santé, et psychologues non formés ou initiés à l’hypnose et aux thérapies brèves. Cette formation originale est organisée en partenariat avec les instituts CHTIP - In-Dolore et Hypnotim. Cette formation centrée sur l'EMDR - IMO, a été conçue pour apporter des outils concrets et efficaces pour les cas de psychotraumatisme. Ses points forts en sont l’apprentissage des mouvements oculaires alternatifs, leur intégration dans l’hypnose éricksonienne et la focalisation sur les outils efficaces dans un cadre de thérapies brèves orientées solution. OBJECTIFS DE LA FORMATION 8 JOURS EN EMDR - IMO à Paris - Acquérir la pratique de la thérapie EMDR – IMO, reposant sur les mouvements oculaires et l’utilisation d’éléments hypnotiques.

- Acquérir des éléments hypnotiques et des éléments issus des thérapies brèves dans le traitement du psychotraumatisme.

- Acquérir des outils issus des thérapies brèves afin de mener l’entretien efficacement avec la thérapie EMDR – IMO

- Savoir pratiquer la thérapie EMDR-IMO avec les éléments hypnotiques de manière stratégique en se basant sur la relation thérapeutique.

- Savoir pratiquer la thérapie EMDR-IMO orientée ressource.
Formation Certifiée Formation Certifiée officiellement par France EMDR IMO ®
DATES DE LA FORMATION 8 JOURS EN EMDR - IMO à Paris Session 1 : 26, 27, et 28 Janvier 2026
Session 2 : 16, 17 et 18 Février 2026
Session 3 : 19 et 20 Mai 2026
Consultez l'agenda


Lieu des formations.
PARIS : Espace Hermès, 7 rue Omer TALON, 75011 Paris

Tarifs :
- Tarif individuel : 1960 €
- Tarif réduit pour les internes en médecine et les étudiants : 1600 €
- Tarif en convention de formation continue : 3200 €
Les tarifs exprimés sont non assujettis à la TVA



Programme (incluant de nombreux exercices et démonstrations)


Session 1 de 3 jours : le psychotraumatisme et ses composantes - Le psychotraumatisme et ses composantes : rappels cliniques
- Épidémiologie des troubles liés à l’état de stress post-traumatique (ESPT)
- Comment établir une alliance thérapeutique posant un cadre sécure pour les personnes ayant vécues un traumatisme ?
- Comment cerner la dissociation traumatique et les mécanismes en jeu ?
- Comment aborder le syndrome de répétition ?
- Acquisition d’éléments hypnotiques pour savoir repérer les états de transe et savoir utiliser les phénomènes de dissociation et réassociation avec la thérapie EMDR-IMO.
- Phénomènes liés à la mémoire traumatique
- Fondements cliniques et intégration de la thérapie EMDR-IMO
- Acquisition de la pratique de la thérapie EMDR-IMO orientée ressource avec les patients très sensibles et enfants.
Session 2 de 2 jours : approfondissement et supervision en EMDR-IMO - Approfondissement et supervision de la pratique de la thérapie EMDR-IMO.
- Utilisation de la thérapie EMDR-IMO orientée problème afin d’engager le processus d’évacuation émotionnelle lié à un événement traumatique.
- Intégration de la thérapie EMDR-IMO avec les éléments hypnotiques ainsi que les outils issus des thérapies brèves.
- Savoir repérer l’Intégration d’un nouveau vécu traumatique dénoué de sa part émotionnelle et prolonger le processus par l’utilisation d’éléments hypnotiques.
- Tableaux cliniques de traumatismes anciens, comme ceux liés à l’enfance qui peuvent avoir un effet durable, travail avec les pensées récurrentes voire limitantes.
- Psychopathologie. Contre-indications à la pratique de l'EMDR-IMO
Session 3 de 3 jours : approfondissement et supervision en EMDR-IMO à partir de cas cliniques - Approfondissement et supervision à partir de cas cliniques
- Utiliser la thérapie EMDR-IMO au-delà du trauma et renforcer les changements.
- Acquérir une approche transversale de l’EMDR-IMO, l’approche des 4 carrés.
- Présentation orale par chaque participant d’un travail sous forme d’un cas clinique élément validant de la formation.
- Protocole GPC Gross Pain Control.
- DAP Désensibilisation par les Approches Paradoxales.
UNE FORMATION EMDR - IMO POUR...
En savoir plus sur la formation EMDR - IMO de 8 jours à Paris ou à Marseille... https://formation-emdr.fr

Pour se pré-inscrire ou demander des renseignements, cliquez ici

Catalogue de préinscription

Hypnose et rééducation de la main.

mardi 29 avril 2025 - 17:34
Quels bénéfices en post-opératoire ? Quand l’hypnose vient en appui de la kinésithérapie dans le cas d’une rééducation de la main après chirurgie. Exemple avec une séance qui allie travail sur la respiration, sur les sensations, suggestion d’un gant anesthésiant, gestion de la douleur... En tant que kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation de la main, je me retrouve confrontée en post-opératoire à des biais rééducatifs cognitifs, comportementaux et/ ou psychologiques, qui viennent entraver la récupération des patients : la kinésiophobie, le catastrophisme, l’anxiété/dépression et la gestion de la douleur. Dès lors, mon raisonnement s’est posé ainsi: l’hypnose présente- t-elle un intérêt comme prise en charge complémentaire pour les patients suivis en kinésithérapie ?

Dans le cadre de l’utilisation conjointe de la kinésithérapie et de l’hypnose, nous pouvons citer notre confrère Théo Chaumeil, qui a effectué en 2018 une revue de la littérature des études pour lesquelles, je cite : « L’hypnose a montré un intérêt antalgique dans la prise en charge de la douleur aussi bien aiguë que chronique. Plusieurs études ayant montré des résultats intéressants ont été réalisées dans le cadre de pathologies prises en charge par les masseurs-kinésithérapeutes comme la lombalgie chronique, les céphalées, les douleurs arthrosiques, temporo-mandibulaires, la sclérose en plaques ou encore la fibromyalgie. » Mais qu’en est-il des effets de l’hypnose dans le domaine spécifique de la rééducation de la main en post-opératoire ?

De décembre 2023 à avril 2024, j’ai réalisé des séances d’hypnose formelle au cabinet en plus de la prise en charge rééducative et des conseils d’autohypnose. Ces patients ont rempli des échelles et questionnaires validés scientifiquement, avant et après les séances d’hypnose, selon une démarche d’« evidence based practice ».

SÉANCE D’HYPNOSE FORMELLE

Voici un exemple de séance d’hypnose formelle réalisée en post-opératoire d’une chirurgie prothétique du pouce auprès d’une patiente suivie au cabinet de kinésithérapie lors de sa rééducation...

- Thérapeute : « Je vous propose de vous caler sur la respiration... Tranquillement, on va inspirer... OK, super... et souffler... Vous allez sûrement sentir le ventre qui se gonfle... et se dégonfle... au rythme de votre respiration... tranquillement... Vous pouvez si vous le souhaitez (j’adapte mes suggestions à ce que j’observe chez ma patiente) fixer un point au plafond... Ou fermer les yeux... Vous faites à votre rythme...

Et comme vous êtes bien... Le plus important étant d’être bien... de prendre du temps pour soi... pour retrouver du calme... de la détente... et surtout d’améliorer le confort de cette main... Cette main sur laquelle on va travailler tout à l’heure... Et sur laquelle, aussi, si vous souhaitez, vous pouvez focaliser votre attention... Ressentir toutes les sensations qu’il y a ressentir pour le moment... La température... les sensations à l’intérieur de la main... Est-ce que c’est fluide, ça bouge bien ?... Est-ce qu’au contraire vous sentez comme si c’était serré comme si c’était un étau ?... Si elle est chaude ?... Si elle est froide ?... Vous focalisez sur ce que vous sentez, là... actuellement... Et au rythme de votre respiration... et des sensations de la main... tranquillement... Vous pouvez continuer à fixer votre point... Très bien...

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous allons travailler sur la sensation... La sensation modifiée au niveau de la main... Et comme si on allait enfiler un gant... un gant anesthésiant... On va essayer de travailler sur la modification de cette sensibilité... Et vous allez déjà pouvoir imaginer ce gant... De quelle texture il est... de quelle couleur il est... On va l’enfiler tranquillement, en commençant par le pouce (j’accompagne la description par une pression glissée sur la face dorsale de chaque doigt cité)... Voilà... Et petit à petit, les sensations vont se modifier dans toute la main... Parce que c’est un gant qu’on enfile doigt par doigt... tranquillement... Sur l’index... sur le majeur... sur l’annulaire... et sur le petit doigt... et à l’intérieur de la main... progressivement... Doucement, les sensations changent... Et ça peut être tout léger... subtil... Ou au contraire, vous pouvez le sentir davantage... Il peut y avoir un peu de fraîcheur de la crème...

Et c’est comme si c’était une crème anesthésiante... Une crème qui continue à endormir au niveau de la main... et vous fait ressentir la main de plus en plus confortable... Et c’est à vous de voir, si la sensation que vous avez est suffisante pour que vous sentiez cette main protégée... Confortable et insensible... Ou si vous voulez encore ajouter un peu plus de protection... Peut-être pouvez-vous imaginer que vous rajoutez des bandages... Une armure... Ce que vous voulez... Pour que petit à petit cette main soit protégée... Tranquillement... Les sensations sont de plus en plus confortables... Peut-être est-ce toujours aussi subtil... Ou au contraire, les sensations changent encore... Très très bien (je continue à masser la main de la patiente)... Et on prend le temps de laisser cette sensation se diffuser... Petit à petit... Dans toute la main... Un peu comme si la crème avait des vertus magiques... Des vertus apaisantes... Et au-delà de la peau, comme si cela pouvait aller en profondeur... Au niveau des muscles... Au niveau des articulations... Et tout relâcher... C’est très bien... Vous pouvez juste profiter de la sensation agréable de la main... De son relâchement... De son confort... Juste laisser aller... C’est très bien... Lorsque vous le souhaiterez dans la journée... vous pourrez juste masser la main ou la mettre dans le chaud... Pour retrouver cette sensation de protection... de relâchement... Cette sensation de main confortable... C’est très bien...

Et petit à petit je vous laisse imaginer... que vous allez retirer ces protections que vous avez mis sur les doigts... Retirer ce gant... Et le ranger à un endroit... A un endroit dans lequel vous allez pouvoir le récupérer facilement... Un endroit où dès que vous en aurez besoin, vous pourrez remettre ce gant magique pour protéger votre main... Très bien... Et petit à petit je vous invite à ressentir à nouveau les sensations dans la main... Dans la main telle qu’elle est maintenant... Maintenant que vous avez enlevé le gant... vous vous réappropriez doucement chacun de vos doigts... la sensation dans la main... Très très bien... Et doucement, à votre rythme, revenir ici, tranquillement, dans cette pièce... Vous allez pouvoir bouger doucement la main... » ANALYSE DES IMPACTS Détaillons à présent les effets des séances d’hypnose réalisées en rééducation de la main post-opératoire sur les différents items étudiés. • Impact de l’hypnose sur la kinésiophobie Décrite pour la première fois en 1990 par Kori et coll., la kinésiophobie est alors décrite comme « une peur excessive, irrationnelle et débilitante des mouvements et des activités physiques résultant d’un sentiment de vulnérabilité à une blessure douloureuse ou à une nouvelle blessure » (1).

Après les séances d’hypnose, j’ai pu noter une diminution de la focalisation des patients sur leur zone opérée ainsi qu’une diminution de la tendance à l’évitement des activités sur l’échelle validée de Tampa. • Impact de l’hypnose sur le catastrophisme Selon Sullivan et coll. (2), en 1995, le catastrophisme se définit comme un biais cognitif induisant un fonctionnement de la pensée du patient autour de trois axes qui vont majorer les répercussions douloureuses : un sentiment d’impuissance face à la douleur, une rumination de cet état douloureux, une focalisation sur les sensations douloureuses. Ces deux biais, comportementaux pour la kinésiophobie et cognitif pour le catastrophisme, conduisent le patient à une attitude qui le fait entrer dans un cercle vicieux de peur-évitement (3).

En post-tests, les patients ont un score de catastrophisme plus faible et une diminution du sentiment d’impuissance face à la douleur sur l’échelle PCS (« Pain catastrophing scale »). • Impact de l’hypnose sur la douleur Selon la dernière définition de l’IASP en 2020 (4), la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes de cette lésion. Après les séances d’hypnose, je remarque que les patients ont une cotation de score de douleur à l’échelle numérique quasi nulle.

Cela va même au-delà des résultats présentés par Miyuki Mizutani lors du World Congress of Pain en 2018, à savoir que 71 % des patients ayant accepté de faire des séances d’hypnose ont obtenu un effet antalgique pendant la séance, et que sur ces patients ayant obtenu une analgésie en séance, 65 % d’entre eux ont gardé des effets après la séance. • Impact de l’hypnose sur l’anxiété et la dépression Selon le DSM-5 (5), l’anxiété peut se définir comme « l’anticipation d’une menace future » et les troubles dépressifs comme…

Pour lire la suite...


Maud-Roxane Delatte Kinésithérapeute libérale depuis 2007, exerce en cabinet à Mont-de-Marsan (Landes) où elle partage son activité entre la rééducation de la main et l’accompagnement des douleurs en hypnose. DIU Rééducation et appareillage en chirurgie de la main (université de Grenoble), DU Douleur et DIU d’Hypnose médicale, clinique et thérapeutique (université de Bordeaux).

Commandez la Revue Hypnose & Thérapies brèves n°76 version Papier N°76 : Fév. / Mars / Avril 2025

Effet placebo, dialogue stratégique.


Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°76 :

. Dominique Megglé est parti quelques jours en mission avec MacGyver pour trouver le secret de la thérapie réussie. Cet article concerne tous les bricoleurs avisés, adeptes du couteau suisse de la relation humaine. Dominique est revenu de sa mission avec une grande découverte : le placebo. Comment faire pour retrouver cette piste ? Il nous suggère d’accepter d’être « démuni, pauvre, à sec, sans idée », pour pouvoir bricoler « comme un cheval adroit ou un chien de chasse rusé ». La technique pour la technique, voilà le piège.

Thierry Piccoli nous décrit l’importance du dialogue stratégique pour rejoindre l’autre dans son monde de peur et préparer l’engagement dans la tâche thérapeutique afin de bloquer les tentatives de solution. A travers la situation de Corinne, prisonnière d’attaques de panique, il nous montre avec précision comment ce dialogue recadre la situation en permettant une expérience émotionnelle correctrice.

Nous faire découvrir Milton Erickson comme un patient est le challenge que nous offre Blandine Rossi-Bouchet. Cet article original nous amène à percevoir Milton Erickson du côté de ses symptômes (séquelles de dyslexie, aphasie, dysarthrie, douleurs récurrentes), et à découvrir comment ces épreuves l’ont conduit à développer sa créativité et sa résilience.

Vous lirez dans l’« Espace Douleur Douceur » l’introduction de Gérard Ostermann qui nous présente trois articles : celui de Marc Galy nous montre, avec la situation d’une jeune femme présentant un cancer du sein, comment remettre en mouvement les processus d’anticipation à partir de la présence partagée.  Rachel Rey aborde l’intérêt de l’hypnose en préopératoire chez les enfants atteints de scoliose. Maud-Roxane Delatte nous offre une belle expérience concernant l’hypnose et la rééducation de la main en post-opératoire.

Le dossier thématique est centré sur la gériatrie. Sophie Richet-Jacob nous présente trois cas cliniques concernant le traitement du trauma chez le sujet âgé : deux sont en lien avec la guerre, le troisième cas est en lien avec des violences conjugales et tentative d’assassinat. Elle évoque la méthode de l’Haptic Gamma Embodiement (HGE) pour préparer le travail sur les mouvements alternatifs et les changements de scénarios, avec utilisation éventuelle de Playmobils.

Marie Floccia et Geneviève Perennou nous montrent l’importance de l’hypnose pour accompagner les personnes atteintes de troubles neurocognitifs et leurs aidants. Elles illustrent leur propos avec le cas de Madame Jeanne, 84 ans. Cet article montre les spécificités de la transe chez les personnes âgées et l’importance de retrouver l’estime de soi à travers des expériences de fierté.

Serge Sirvain et Guillaume Belouriez utilisent l’hypnose dans une lecture systémique pour améliorer la qualité de vie des patients en soins palliatifs. Avec deux situations cliniques, les auteurs illustrent l’intérêt de ce lien épistémologique pour pouvoir répondre de manière éthique à ces situations complexes.

Les rubriques :
Enfin, vous retrouvrerez vos rubriques préférées de Stefano Colombo et Muhuc sur le temps qui passe, de Sophie Cohen sur la peur de tomber dans l’abîme, d’Adrian Chaboche sur le mouvement pour retrouver la vie, et de Sylvie Le Pelletier-Beaufond qui nous emmène au Mali pour découvrir le kotéba, thérapie inspirée du théâtre traditionnel.

Livres en bouche

Illustrations de Caroline Berthet

Génèse de l'empathie. Revue Hypnose et Thérapies Brèves 74.

samedi 19 avril 2025 - 19:15
HISTOIRE, MÉCANISMES ET ENJEUX. Dr Olivier de Palézieux pour la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 74. Qu’est-ce que l’empathie et d’où vient-elle ? Depuis les origines, entre tours, détours, théories et variations à travers le temps, l’auteur nous entraîne dans le sillage de l’empathie, en explorant sa double dimension émotionnelle et cognitive. L’empathie est un concept nomade qui intéresse aussi bien la psychanalyse, la psychologie, la philosophie, les neurosciences, l’hypnose, que l’économie et le management jusqu’à la communication. Mais que sait-on de ce mot qui vient du grec pathos, et qui sous-entend une rencontre entre deux êtres ? L’empathie, au-delà de son intérêt clinique, comme outil présumé de relation thérapeutique, pose d’abord la question du quoi ? et du comment ? dans ce qui se transmet entre le sujet empathique et celui avec lequel il est en empathie. Afin de déterminer son champ d’utilisation, il importe d’en comprendre les mécanismes et les enjeux. Nous proposons dans cet article de faire le bilan de ce qu’est aujourd’hui l’empathie à travers son histoire.

DES ORIGINES AUX THÉORIES SUCCESSIVES.

Dès l’Antiquité, la sympathie précède l’empathie. Hippocrate et Aristote y voient la résonance pathologique entre les organes du corps, parlant de sympathie entre ces derniers. La sympathie, c’est d’être affecté par les souffrances du prochain, c’est comme une corde tendue entre deux individus sur laquelle on peut créer une vibration commune. Après avoir été définie en 1759 par Adam Smith, puis en 1800 par Pierre-Jean- Georges Cabanis comme l’opérateur essentiel des rapports entre les hommes, la sympathie va tendre vers des débats esthétiques jusqu’à désigner un sentiment d’attirance, pour quelqu’un ou quelque objet. De cette autonomisation esthétique, c’est un nouveau terme qui va surgir en 1873 par le philosophe allemand Robert Vischer, l’« Einfühlung », dont la traduction sera l’« empathie ».

En 1909, Theodor Lipps effectue un transfert de ce concept, de l’esthétique vers la psychologie. Il remarque qu’en observant un funambule sur sa corde, on ne peut s’empêcher d’imiter certains de ses mouvements se succédant, de perte et de rétablissement d’équilibre. L’empathie se réfère ainsi à une imitation « suspendue » comme si nous simulions intérieurement et instinctivement un acte, voire même une émotion. La psychanalyse s’empare de l’empathie, avec Sigmund Freud qui la compare au principe d’imitation, mais en précisant que c’est comme si on accompagnait sans que l’imitation soit effectuée. Il précise que dans une cure, il faut maintenir cette Einfühlung, sans moraliser, sans prendre parti, en restant juste dans cette attitude empathique, un long moment parfois ; comme une patience requise pour éviter des interprétations prématurées ; comme une condition préalable à l’analyse ; comme il l’a fait pour pénétrer les modes de pensée de l’homme aux loups. Sándor Ferenczi le rejoint dans cette idée, mais adjoint le mot « tact » à l’empathie, comme condition et temporalité à la fois, pour permettre de se mettre au diapason de l’autre, de sentir avec. S’il peut y avoir une forme d’élasticité quant à leurs modes d’emploi respectifs de l’empathie, tous deux reconnaissent que celle-ci suppose une neutralité dans la proximité affective, car il y a bien de l’affect dans cette façon d’être.

D’un moyen de connaissance d’autrui pour Lipps ou pour Freud, l’empathie devient le fondement de la connaissance objective à travers l’intersubjectivité décrite par Husserl, pour qui l’altérité du semblable va arracher l’homme au solipsisme, pour le conduire à celle-ci, seul chemin possible vers un monde objectif. Sa pensée sera reprise dans la phénoménologie de la perception de Merleau- Ponty où l’accent est mis sur l’expérience du corps vécu. Paul Ricoeur, au travers d’une philosophie du langage, y adjoint la distance à poser, dans une profonde valeur éthique, avant même d’accorder à l’empathie un rôle premier dans la constitution de l’identité narrative ; une identité où l’individu ne se résume pas à la succession des différents états de son esprit et son corps ; une identité dont la compréhension réside dans la faculté de se mettre en position méta et d’observer les actions et les émotions qui s’en dégagent, pour les laisser s’organiser dans cette causalité spécifique qu’il appelle narrative. Carl Rogers, inspiré par une phénoménologie plus proche de Soren Kierkegaard, a joué un rôle important par la diffusion de l’empathie dans le champ des psychothérapies et du counseling, en la définissant comme un moteur de transformation attendu par un traitement psychothérapique. Dans une démarche empathique, le thérapeute perçoit le cadre de référence interne du « client » comme s’il était le « client », sans jamais perdre de vue la condition du « comme si », afin de ne jamais se perdre dans l’identification. Pour lui ce ne sont pas des concepts à appliquer, mais plus un savoir-être dans un souci permanent de congruence.

Heinz Kohut renforce le rôle dévolu à l’empathie en l’affirmant plus dans la connaissance que dans la réparation, comme une introspection par procuration étendue à autrui, une introspection vicariante, qui précède l’insight qui lui est subordonné (l’insight en psychologie cognitive est le niveau de conscience du trouble). A ce moment, tous s’accordent à reconnaître à l’empathie deux dimensions : une dimension affective, et une dimension cognitive. Ces deux dimensions s’expliquent tour à tour aussi bien au travers de la psychologie comportementale et cognitive, qu’au progrès des neurosciences depuis la fin du XXe siècle. La composante affective fait lien avec la résonance motrice non intentionnelle produite par les neurones miroirs découverts par Giacomo Rizzolatti, mais aussi avec l’universalité des six émotions primaires de Paul Eckman, perçues, ressenties et exprimées de façon équivalente chez tous les humains.

OBSERVATION DES NOUVEAUX-NÉS ET ÉVEIL EMPATHIQUE...

Ce mimétisme de résonance motrice, tout comme ces émotions partagées expliquent les phénomènes de facilitation sociale, ainsi que la contagion émotionnelle susceptible d’atteindre certains sujets trop empathiques envers d’autres ; particulièrement si cette composante affective prédomine sur l’autre composante, spontanément propice à la contagion émotionnelle, ou consécutivement à une altération de la composante cognitive comme dans les démences fronto-temporales. Cette capacité d’imitation que l’on retrouve dans la composante affective est en quelque sorte innée puisque l’observation des nouveaux-nés nous montre qu’ils possèdent dès le début de la vie cette possibilité de partage d’affect jusqu’à la contagion émotionnelle. Rapidement, ils développent des capacités d’identification et de discrimination du soi-autrui, appelé l’éveil empathique. Peu de temps après la naissance, en effet, le nouveau-né réagit différemment aux pleurs du nouveau-né du même âge, aux pleurs d’un adolescent, aux pleurs d’un bébé chimpanzé, voire à ses propres pleurs. Il ne pleure véritablement que s’il discrimine les pleurs de ses congénères du même âge. Dans les interactions de la mère avec son bébé, validant les théories d’André Green dans son concept de « la mère morte », en référence à l’effet structurant du regard maternel de Donald Winnicott, l’expérience où la mère montre un visage immobile, qui lui est imposé, qui engendre un immense malaise chez son bébé. Un nourrisson est impatient et avide du lien constitué au travers de l’imitation du visage de sa mère, y cherchant une reconnaissance mutuelle d’empathie. Tout porte à penser que le nouveau-né est déjà pourvu de pré-réseaux neuronaux de l’empathie, car dès la deuxième année de vie, il ajoute le souci de l’autre à sa construction de l’empathie.

NEUROSCIENCES ET LANGAGE EMPATHIQUE.

Ces théories sont modélisées par les découvertes des neurosciences, précisant les régions cérébrales concernées. De façon schématique, l’empathie émotionnelle est liée au registre du système limbique, incluant l’hypothalamus et le cortex parahippocampique, l’amygdale et d’autres régions comme l’insula et une partie du cortex préfrontal, quand l’empathie cognitive est liée au système du réseau exécutif impliquant préférentiellement le cortex frontal médian et fronto- temporal et le cortex cingulaire antérieur. La dimension cognitive de l’empathie est définie par Jean Decety comme la perception supplémentaire chez l’homme de percevoir l’autre comme un agent intentionnel, avec une capacité d’épouser, ou pas, sa perspective subjective. Decety l’appelle la reconnaissance et la compréhension minimale des états mentaux d’autrui, avec sa capacité discriminative de la distinction entre soi et l’autre, au-delà du partage affectif. Au travers de l’ontogénèse de l’empathie, nous constatons que, par le langage, l’enfant va progressivement comprendre vers l’âge de 4 ans que l’autre peut avoir des perceptions différentes de lui-même, sur les choses extérieures que lui voit à sa façon propre, dans sa quête de représentation du monde de l’autre. Nous pouvons avancer que le langage est facilitateur de la construction de l’empathie cognitive en liaison à la maturation de ses fonctions exécutives dont nous avons parlé. Il y a lieu d’insister sur ce pouvoir du langage par lequel nous opérons dans nos pratiques, que ce soit la psychanalyse, les thérapies cognitivo-comportementales, et toutes les autres thérapies brèves en passant par l’hypnose.

L’observation des nouveaux-nés nous montre qu’ils possèdent dès le début de la vie cette possibilité de partage d’affect jusqu’à la contagion émotionnelle. L’empathie se caractérise ainsi par ses deux composantes primaires : • une réponse affective envers autrui qui implique parfois un partage de son état émotionnel ; • une capacité cognitive de comprendre la perspective subjective de l’autre. Mais avec une barrière majeure, celle de ne pas prendre la place du patient, car selon la réponse prêtée à Jacques Lacan : « Et où voulez-vous que le patient soit, alors ? » Il est essentiel de le laisser dans son récit narratif en lui montrant juste qu’on est là, près de lui, mais sans être lui, tout en le comprenant dans ses affects, dans son discours. Par notre capacité d’empathie cognitive, qui rejoint celle du patient, on est dans la compréhension de son esprit. Et cela encore une fois grâce à ce langage empathique, qui dans sa spécificité traite l’autre comme égal à nousmêmes. Un langage qui se pratique avec tact, parfois de façon métaphorique. Il reste un excellent moyen de communiquer pour savoir quel est sentiment de l’autre, mais sans réelle certitude, car comme le rappelle Ludwig Wittgenstein, les mondes intérieurs sont incommunicables si on n’y adjoint pas le langage ; dans l’exemple de son célèbre récit du scarabée dans la boîte, où schématiquement la boîte est notre conscience, et le scarabée un des contenus. A travers le langage et l’échange, nous savons, sans certitude, que l’autre a un scarabée dans sa boîte, mais sans savoir réellement comment il est... Ainsi dans la relation empathique, l’autre est perçu comme l’alter ego, c’est-à-dire un autre moi, à la fois commun et différent.

L’EMPATHIE DANS LA RELATION THÉRAPEUTE-PATIENT.

Eu égard à la construction neurologique d’une empathie émotionnelle et d’une empathie cognitive, Julie Grèzes décrit cette dernière comme la constitution du self qui doit être bien finalisée pour que l’empathie puisse agir. Pour nous thérapeutes…


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Dr Olivier de Palézieux Praticien hospitalier en médecine d’urgence. Chef de service à l’EPS Barthélemy-Durand - Centre régional de la douleur à Etampes (Essonne). Psychothérapeute certifié AFTCC, Access MBCT et ACT. Praticien en Hypnose médicale et enseignant de Mindfulness à l’université Toulouse III.

Ses publications : « Dossier Hypnose et méditation », « Hypnose & Thérapies brèves » n°56 ; « Construction contemporaine de la méditation et de l’hypnose au travers des neurosciences »,
« Hypnose & Thérapies brèves » n°57 ; Mémoire « Hypnose et méditation : une alliance thérapeutique ? »,
université de Paris-Saclay, 2019.
Commandez la Revue Hypnose & Thérapies brèves n°74 version Papier N°74 : Août / Sept. / Octobre 2024

La puissance thérapeutique de la relation humaine

Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°74 :

Si la prise en compte du corps relationnel est au centre des changements en thérapie, cela implique pour le thérapeute d’être attentif au contexte relationnel favorisant les processus dissociatifs. Et pour favoriser les processus de réassociation, le thérapeute doit être en capacité de modifier les interactions qui entretiennent le problème.
. Nathalie Koralnik, dans un texte clair et pédagogique, nous montre comment la prescription du symptôme permet à des parents consultant pour des problèmes récurrents, avec une escalade symétrique de disputes et de crises, de retrouver une relation éducative positive, les parents pouvant s’investir dans un rôle de co-thérapeutes. L’approche stratégique, lorsqu’elle est pensée de manière coopérative, est vraiment un outil de choix pour sortir des impasses relationnelles.


Delphine Le Gris nous parle de Mélanie, une jeune femme en grande souffrance après une rupture sentimentale où la relation de couple était depuis longtemps perçue comme maltraitante. En s’immergeant dans l’histoire de sa patiente, l’image de la mer et de l’eau est apparue, avec des vagues réparatrices permettant de retrouver les ressources enfuies et de rendre possible l’oubli des relations difficiles emportées au large. Nous voyons ainsi l’importance pour le thérapeute de se connecter à l’histoire racontée par le sujet pour ouvrir un imaginaire partagé, dans lequel la vie relationnelle va reprendre sa place.

Michel Dumas évoque l’histoire de Stéphanie, confrontée à la déliquescence de la relation avec son mari qui, le plus souvent, met en scène sa tristesse et se réfugie devant son téléviseur. Elle ne parvient pas à aborder avec son conjoint cette situation où elle se sent de moins en moins aimée, car elle a peur d’un conflit qui provoquerait les conséquences qu’elle redoute. Après un recadrage : « si tu fais l’agneau, tu trouveras le loup qui te mangera », le thérapeute prescrit trois tâches stratégiques possibles pour sortir de ce cercle vicieux relationnel.

Jérémie Roos nous raconte comment la situation bloquée de Zohra, attaquée par un chien, a pu évoluer grâce au sous-main de son bureau utilisé comme une scène imaginaire. Celle-ci permettra l’émergence de nouvelles formes relationnelles, ouvrant de nouveaux possibles grâce au soutien de la relation thérapeutique.

Gérard Ostermann nous présente la synthèse effectuée par,  Michel Ruel, à partir du travail de la CFHTB, sur l’utilisation de l’hypnose pour faire face à la souffrance au travail. Il rappelle l’importance de différencier le pré-effondrement de l’effondrement dans ces prises en charge. L’illustration clinique de la situation inquiétante d’un cadre d’entreprise subissant un début de désocialisation met en évidence l’intérêt du travail avec les métaphores pour retrouver des objectifs atteignables.

Morgane Monnier, quant à elle, nous présente l’intérêt de l’hypnose et des thérapies brèves pour améliorer les prises en charge en psychomotricité.Dans le dossier thématique « Thérapie et relation ».

Géraldine Garon et Solen Montanari mettent en lumière la puissance thérapeutique de la relation humaine lorsque le thérapeute et le patient entrent dans un processus de co-construction par un travail de questionnement permettant l’émergence d’un imaginaire partagé. Elles montrent, à travers les situations de Lou (qui se plaint de tics) et de Mathilde (présentant un excès de poids), comment l’externalisation nourrit le processus thérapeutique en favorisant l’accordage. Cet article décrit très bien l’apport de la TLMR à la mobilisation des ressources et au repositionnement du sujet. .

A partir de trois situations cliniques, Charlotte Thouvenot décrit avec précision l’importance de la carte du remembering pour retrouver une relation vivante et faire l’expérience de l’estime de soi.

Olivier de Palézieux développe une meilleure compréhension du concept d’empathie, au centre de la relation. Pour cela, il en décrit l’historique et les variations de sens. Il illustre l’intérêt de sa réflexion à propos du cas de Lucas présentant un TSA (trouble du spectre autistique).

Vous retrouverez la chronique de Sophie Cohen sur une première consultation autour de la détresse conjugale et des réseaux sociaux, celle de Sylvie Le Pelletier-Beaufond « Passer les portes secrètes et apaiser les craintes ». Tandis que Stefano Colombo et Muhuc vous feront découvrir ce qui peut se cacher derrière la « peur du conflit ».

Livres en bouche du mois.


CHEMSEX: Formation Approche Centrée Solution.

jeudi 27 mars 2025 - 02:01
Formation Thérapie Brèves et Approche Centrée Solution dans le CHEMSEX.

PROGRAMME DE LA FORMATION CHEMSEX: Formation aux outils de l’Approche Centrée Solution.
La Formation à l’Approche Centrée Solution s’adresse à tous les professionnels accompagnant des personnes pratiquant le Chemsex. Elle se propose d’aborder la présentation de ce modèle qui permet d’explorer avec précision et au travers de différents outils, notamment de communication, le besoin et la demande des personnes rencontrées.
Elle permet au stagiaire/professionnel de se positionner en activateur de ressources en aidant à la création d’une nouvelle réalité perceptive, tout en s’appuyant notamment sur ce qui est préservé, possible et réalisable.

Cette approche souple et respectueuse, offre un cadre structurant et sécurisant qui aide à clarifier rapidement la demande et les objectifs de chaque personne rencontrée, tout en s’orientant rapidement vers des solutions concrètes et personnalisées permettant d’envisager la fin de l’accompagnement.

De plus, la dimension traumatique étant souvent présente dans le Chemsex (pouvant y mener ou s’y développer), le repérage des signes cliniques du psychotraumatisme sera abordé.

Durée: 5 jours, soit 35h
Sophie Tournouër est Psychologue Clinicienne Spécialisée en Psychotrauma, Hypnothérapeute, Thérapeute Familiale et de Couple, elle pratique et enseigne les Thérapies Brèves Orientées Solutions.

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OBJECTIFS DE LA FORMATION
  • Acquérir les outils fondamentaux de l’Approche Centrée Solution.
  • Adapter le travail aux personnes pratiquant le Chemsex.
  • Savoir travailler des objectifs – y compris sous contrainte – tout en s’appuyant sur les ressources présentes chez l’individu.
  • Acquérir une démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources, aptitudes des personnes de manière adaptée à notre mandat.
  • Savoir rendre les personnes plus actrices de leur évolution.
    Acquérir des techniques simples, efficaces et respectueuses.
  • Savoir repérer un psychotraumatisme.

PROFIL DES BÉNÉFICIAIRES
  • Professionnels de la santé et notamment Psychiatres, Psychologues, Psychothérapeutes, Médecins libéraux ou hospitaliers, Addictologues, Sexologues, Infirmier.ère.s…
  • Praticiens de la relation d’aide dans le Chemsex, Accompagnateur.rice.s de Santé Sexuelle, Educateur.rice.s spécialisé.e.s.

PRÉ-REQUIS
  • Professionnel de santé.
  • Professionnel de la santé.
  • Professionnel de la relation d’aide dans le Chemsex.
In-Dolore se réserve le droit d’accepter ou refuser toute candidature ou de proposer un entretien préalable avant acceptation ou refus de la candidature.
CONTENU DE LA FORMATION Objectif de la 1ère session de formation :

L'étudiant sera capable d’améliorer sa communication (thérapeutique), d’améliorer l’alliance avec la personne qu’elle rencontre dans le cadre de sa mission, et de s’appuyer sur une stratégie afin de la mener vers son objectif, ce qui aura un effet thérapeutique.

  • Présentation du modèle.
  • Travail sur les outils non-spécifiques.
  • Exploration fine du monde de la personne et de la représentation qu’elle a de son rapport au Chemsex.
  • Se mettre en lien avec la demande réelle de la personne rencontrée et favoriser une affiliation de qualité.
  • Savoir adapter le travail à la singularité du bénéficiaire et le rendre acteur.


Objectif de la 2ème session : apprentissage des outils de l’Approche Centrée Solution
  • Travail sur les outils spécifiques.
  • Affiner la démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources,
  • aptitudes des personnes rencontrées.
  • La recherche d’exceptions à la pratique du Chemsex.
  • Le travail avec les échelles.
  • La prescription de tâches.
  • Les signes cliniques d’un psychotraumatisme.
  • Le déroulement des entretiens et la fin du travail d’accompagnement.

Objectif de la journée de supervision, analyse des pratiques.

  • Supervision de cas cliniques et intégration des outils de l’Approche Centrée Solution dans vos contextes de travail.


DISPOSITIF DE SUIVI DE L'EXÉCUTION DE L'ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE LA FORMATION • La remise d’un travail oral sur un cas clinique illustrant que l’apprenant a mis en pratique des Approches Centrées Solution dans son domaine d’activité est demandé.
• Laurent GROSS et Sophie TOURNOUËR s’appuient sur une grille critériée pour valider les compétences acquises.
• Questions orales ou écrites (QCM).
• Mises en situation. Supervision, et Analyse des pratiques à partir de cas cliniques.
• Evaluation à chaud de la satisfaction par questionnaire en fin de formation.
• Certificat de réalisation de l’action de formation.


ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE

Organisme de formation en Thérapies Brèves, EMDR - IMO, Hypnose Médicale, Hypnothérapie et Communication Thérapeutique.
Autour de Laurent GROSS, Responsable de la formation In-Dolore, une équipe pédagogique composée de praticiens professionnels de santé, et psychologues cliniciens.

Sophie TOURNOUËR est Psychologue Clinicienne, Thérapeute Familiale et de Couple, Hypnothérapeute et spécialisée en psychotraumatisme. Elle pratique et enseigne les Thérapies Brèves Orientées Solutions.

MOYENS PÉDAGOGIQUES ET TECHNIQUES
• Accueil des apprenants dans une salle dédiée à la formation.
• Documents supports de formation projetés.
• Exposés théoriques
• Etude de cas cliniques concrets
• Quiz en salle
• Mise à disposition en ligne de documents supports à la suite de la formation.

MODALITÉ DE CERTIFICATIONS
Résultats attendus à l'issue de la formation
Etre à l’aise avec l’outil de l’Approche Centrée Solution en complément de son activité.

Modalité d'obtention
La remise d’un travail oral sur un cas clinique illustrant que l’apprenant a mis en pratique des Approches Centrées Solution dans son domaine d’activité est demandé.
Laurent GROSS et Sophie TOURNOUËR s’appuient sur une grille critériée pour valider les compétences acquises.

Évaluation du développement des compétences réalisée par une grille critériée sanctionnée par un certificat de réalisation. Évaluation à chaud de la satisfaction par questionnaire en fin de formation.

Détails sur la certification
Cas cliniques supervisés permettant l’obtention d’une certification.


LIEU
7, rue Omer TALON 75011 Paris
Métro Père Lachaise.
Possibilité de restauration et d’hébergement à proximité

CAPACITÉ D’ACCUEIL
Entre 15 et 25 apprenants

DÉLAI D’ACCÈS
3 jours

ACCESSIBILITÉ
La formation est accessible à toute personne en situation de handicap. Pour un aménagement pédagogique merci de contacter notre référent handicap,
Mme Hélène CULLIN, Email : referenthandicap at mididouze.com
DATES: 2 sessions de 2 jours, avec 1 journée d’analyse des pratiques soit 5 jours de formation, du 21 Janvier au 21 Mai 2026

2025

– Session 1: 21 et 22 Janvier 2026

– Session 2: 18 et 19 Mars 2026

– Session 3: 21 Mai 2026


TARIFS :
Tarif Individuel: 1150 €

Tarif en convention de formation continue (hôpitaux…)
1 498 €

Tarif en INTRA: nous consulter

Les tarifs exprimés sont non assujettis à la TVA

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