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Hypnose et rééducation de la main.

mardi 29 avril 2025 - 17:34
Quels bénéfices en post-opératoire ? Quand l’hypnose vient en appui de la kinésithérapie dans le cas d’une rééducation de la main après chirurgie. Exemple avec une séance qui allie travail sur la respiration, sur les sensations, suggestion d’un gant anesthésiant, gestion de la douleur... En tant que kinésithérapeute spécialisée dans la rééducation de la main, je me retrouve confrontée en post-opératoire à des biais rééducatifs cognitifs, comportementaux et/ ou psychologiques, qui viennent entraver la récupération des patients : la kinésiophobie, le catastrophisme, l’anxiété/dépression et la gestion de la douleur. Dès lors, mon raisonnement s’est posé ainsi: l’hypnose présente- t-elle un intérêt comme prise en charge complémentaire pour les patients suivis en kinésithérapie ?

Dans le cadre de l’utilisation conjointe de la kinésithérapie et de l’hypnose, nous pouvons citer notre confrère Théo Chaumeil, qui a effectué en 2018 une revue de la littérature des études pour lesquelles, je cite : « L’hypnose a montré un intérêt antalgique dans la prise en charge de la douleur aussi bien aiguë que chronique. Plusieurs études ayant montré des résultats intéressants ont été réalisées dans le cadre de pathologies prises en charge par les masseurs-kinésithérapeutes comme la lombalgie chronique, les céphalées, les douleurs arthrosiques, temporo-mandibulaires, la sclérose en plaques ou encore la fibromyalgie. » Mais qu’en est-il des effets de l’hypnose dans le domaine spécifique de la rééducation de la main en post-opératoire ?

De décembre 2023 à avril 2024, j’ai réalisé des séances d’hypnose formelle au cabinet en plus de la prise en charge rééducative et des conseils d’autohypnose. Ces patients ont rempli des échelles et questionnaires validés scientifiquement, avant et après les séances d’hypnose, selon une démarche d’« evidence based practice ».

SÉANCE D’HYPNOSE FORMELLE

Voici un exemple de séance d’hypnose formelle réalisée en post-opératoire d’une chirurgie prothétique du pouce auprès d’une patiente suivie au cabinet de kinésithérapie lors de sa rééducation...

- Thérapeute : « Je vous propose de vous caler sur la respiration... Tranquillement, on va inspirer... OK, super... et souffler... Vous allez sûrement sentir le ventre qui se gonfle... et se dégonfle... au rythme de votre respiration... tranquillement... Vous pouvez si vous le souhaitez (j’adapte mes suggestions à ce que j’observe chez ma patiente) fixer un point au plafond... Ou fermer les yeux... Vous faites à votre rythme...

Et comme vous êtes bien... Le plus important étant d’être bien... de prendre du temps pour soi... pour retrouver du calme... de la détente... et surtout d’améliorer le confort de cette main... Cette main sur laquelle on va travailler tout à l’heure... Et sur laquelle, aussi, si vous souhaitez, vous pouvez focaliser votre attention... Ressentir toutes les sensations qu’il y a ressentir pour le moment... La température... les sensations à l’intérieur de la main... Est-ce que c’est fluide, ça bouge bien ?... Est-ce qu’au contraire vous sentez comme si c’était serré comme si c’était un étau ?... Si elle est chaude ?... Si elle est froide ?... Vous focalisez sur ce que vous sentez, là... actuellement... Et au rythme de votre respiration... et des sensations de la main... tranquillement... Vous pouvez continuer à fixer votre point... Très bien...

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous allons travailler sur la sensation... La sensation modifiée au niveau de la main... Et comme si on allait enfiler un gant... un gant anesthésiant... On va essayer de travailler sur la modification de cette sensibilité... Et vous allez déjà pouvoir imaginer ce gant... De quelle texture il est... de quelle couleur il est... On va l’enfiler tranquillement, en commençant par le pouce (j’accompagne la description par une pression glissée sur la face dorsale de chaque doigt cité)... Voilà... Et petit à petit, les sensations vont se modifier dans toute la main... Parce que c’est un gant qu’on enfile doigt par doigt... tranquillement... Sur l’index... sur le majeur... sur l’annulaire... et sur le petit doigt... et à l’intérieur de la main... progressivement... Doucement, les sensations changent... Et ça peut être tout léger... subtil... Ou au contraire, vous pouvez le sentir davantage... Il peut y avoir un peu de fraîcheur de la crème...

Et c’est comme si c’était une crème anesthésiante... Une crème qui continue à endormir au niveau de la main... et vous fait ressentir la main de plus en plus confortable... Et c’est à vous de voir, si la sensation que vous avez est suffisante pour que vous sentiez cette main protégée... Confortable et insensible... Ou si vous voulez encore ajouter un peu plus de protection... Peut-être pouvez-vous imaginer que vous rajoutez des bandages... Une armure... Ce que vous voulez... Pour que petit à petit cette main soit protégée... Tranquillement... Les sensations sont de plus en plus confortables... Peut-être est-ce toujours aussi subtil... Ou au contraire, les sensations changent encore... Très très bien (je continue à masser la main de la patiente)... Et on prend le temps de laisser cette sensation se diffuser... Petit à petit... Dans toute la main... Un peu comme si la crème avait des vertus magiques... Des vertus apaisantes... Et au-delà de la peau, comme si cela pouvait aller en profondeur... Au niveau des muscles... Au niveau des articulations... Et tout relâcher... C’est très bien... Vous pouvez juste profiter de la sensation agréable de la main... De son relâchement... De son confort... Juste laisser aller... C’est très bien... Lorsque vous le souhaiterez dans la journée... vous pourrez juste masser la main ou la mettre dans le chaud... Pour retrouver cette sensation de protection... de relâchement... Cette sensation de main confortable... C’est très bien...

Et petit à petit je vous laisse imaginer... que vous allez retirer ces protections que vous avez mis sur les doigts... Retirer ce gant... Et le ranger à un endroit... A un endroit dans lequel vous allez pouvoir le récupérer facilement... Un endroit où dès que vous en aurez besoin, vous pourrez remettre ce gant magique pour protéger votre main... Très bien... Et petit à petit je vous invite à ressentir à nouveau les sensations dans la main... Dans la main telle qu’elle est maintenant... Maintenant que vous avez enlevé le gant... vous vous réappropriez doucement chacun de vos doigts... la sensation dans la main... Très très bien... Et doucement, à votre rythme, revenir ici, tranquillement, dans cette pièce... Vous allez pouvoir bouger doucement la main... » ANALYSE DES IMPACTS Détaillons à présent les effets des séances d’hypnose réalisées en rééducation de la main post-opératoire sur les différents items étudiés. • Impact de l’hypnose sur la kinésiophobie Décrite pour la première fois en 1990 par Kori et coll., la kinésiophobie est alors décrite comme « une peur excessive, irrationnelle et débilitante des mouvements et des activités physiques résultant d’un sentiment de vulnérabilité à une blessure douloureuse ou à une nouvelle blessure » (1).

Après les séances d’hypnose, j’ai pu noter une diminution de la focalisation des patients sur leur zone opérée ainsi qu’une diminution de la tendance à l’évitement des activités sur l’échelle validée de Tampa. • Impact de l’hypnose sur le catastrophisme Selon Sullivan et coll. (2), en 1995, le catastrophisme se définit comme un biais cognitif induisant un fonctionnement de la pensée du patient autour de trois axes qui vont majorer les répercussions douloureuses : un sentiment d’impuissance face à la douleur, une rumination de cet état douloureux, une focalisation sur les sensations douloureuses. Ces deux biais, comportementaux pour la kinésiophobie et cognitif pour le catastrophisme, conduisent le patient à une attitude qui le fait entrer dans un cercle vicieux de peur-évitement (3).

En post-tests, les patients ont un score de catastrophisme plus faible et une diminution du sentiment d’impuissance face à la douleur sur l’échelle PCS (« Pain catastrophing scale »). • Impact de l’hypnose sur la douleur Selon la dernière définition de l’IASP en 2020 (4), la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes de cette lésion. Après les séances d’hypnose, je remarque que les patients ont une cotation de score de douleur à l’échelle numérique quasi nulle.

Cela va même au-delà des résultats présentés par Miyuki Mizutani lors du World Congress of Pain en 2018, à savoir que 71 % des patients ayant accepté de faire des séances d’hypnose ont obtenu un effet antalgique pendant la séance, et que sur ces patients ayant obtenu une analgésie en séance, 65 % d’entre eux ont gardé des effets après la séance. • Impact de l’hypnose sur l’anxiété et la dépression Selon le DSM-5 (5), l’anxiété peut se définir comme « l’anticipation d’une menace future » et les troubles dépressifs comme…

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Maud-Roxane Delatte Kinésithérapeute libérale depuis 2007, exerce en cabinet à Mont-de-Marsan (Landes) où elle partage son activité entre la rééducation de la main et l’accompagnement des douleurs en hypnose. DIU Rééducation et appareillage en chirurgie de la main (université de Grenoble), DU Douleur et DIU d’Hypnose médicale, clinique et thérapeutique (université de Bordeaux).

Commandez la Revue Hypnose & Thérapies brèves n°76 version Papier N°76 : Fév. / Mars / Avril 2025

Effet placebo, dialogue stratégique.


Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°76 :

. Dominique Megglé est parti quelques jours en mission avec MacGyver pour trouver le secret de la thérapie réussie. Cet article concerne tous les bricoleurs avisés, adeptes du couteau suisse de la relation humaine. Dominique est revenu de sa mission avec une grande découverte : le placebo. Comment faire pour retrouver cette piste ? Il nous suggère d’accepter d’être « démuni, pauvre, à sec, sans idée », pour pouvoir bricoler « comme un cheval adroit ou un chien de chasse rusé ». La technique pour la technique, voilà le piège.

Thierry Piccoli nous décrit l’importance du dialogue stratégique pour rejoindre l’autre dans son monde de peur et préparer l’engagement dans la tâche thérapeutique afin de bloquer les tentatives de solution. A travers la situation de Corinne, prisonnière d’attaques de panique, il nous montre avec précision comment ce dialogue recadre la situation en permettant une expérience émotionnelle correctrice.

Nous faire découvrir Milton Erickson comme un patient est le challenge que nous offre Blandine Rossi-Bouchet. Cet article original nous amène à percevoir Milton Erickson du côté de ses symptômes (séquelles de dyslexie, aphasie, dysarthrie, douleurs récurrentes), et à découvrir comment ces épreuves l’ont conduit à développer sa créativité et sa résilience.

Vous lirez dans l’« Espace Douleur Douceur » l’introduction de Gérard Ostermann qui nous présente trois articles : celui de Marc Galy nous montre, avec la situation d’une jeune femme présentant un cancer du sein, comment remettre en mouvement les processus d’anticipation à partir de la présence partagée.  Rachel Rey aborde l’intérêt de l’hypnose en préopératoire chez les enfants atteints de scoliose. Maud-Roxane Delatte nous offre une belle expérience concernant l’hypnose et la rééducation de la main en post-opératoire.

Le dossier thématique est centré sur la gériatrie. Sophie Richet-Jacob nous présente trois cas cliniques concernant le traitement du trauma chez le sujet âgé : deux sont en lien avec la guerre, le troisième cas est en lien avec des violences conjugales et tentative d’assassinat. Elle évoque la méthode de l’Haptic Gamma Embodiement (HGE) pour préparer le travail sur les mouvements alternatifs et les changements de scénarios, avec utilisation éventuelle de Playmobils.

Marie Floccia et Geneviève Perennou nous montrent l’importance de l’hypnose pour accompagner les personnes atteintes de troubles neurocognitifs et leurs aidants. Elles illustrent leur propos avec le cas de Madame Jeanne, 84 ans. Cet article montre les spécificités de la transe chez les personnes âgées et l’importance de retrouver l’estime de soi à travers des expériences de fierté.

Serge Sirvain et Guillaume Belouriez utilisent l’hypnose dans une lecture systémique pour améliorer la qualité de vie des patients en soins palliatifs. Avec deux situations cliniques, les auteurs illustrent l’intérêt de ce lien épistémologique pour pouvoir répondre de manière éthique à ces situations complexes.

Les rubriques :
Enfin, vous retrouvrerez vos rubriques préférées de Stefano Colombo et Muhuc sur le temps qui passe, de Sophie Cohen sur la peur de tomber dans l’abîme, d’Adrian Chaboche sur le mouvement pour retrouver la vie, et de Sylvie Le Pelletier-Beaufond qui nous emmène au Mali pour découvrir le kotéba, thérapie inspirée du théâtre traditionnel.

Livres en bouche

Illustrations de Caroline Berthet

Génèse de l'empathie. Revue Hypnose et Thérapies Brèves 74.

samedi 19 avril 2025 - 19:15
HISTOIRE, MÉCANISMES ET ENJEUX. Dr Olivier de Palézieux pour la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 74. Qu’est-ce que l’empathie et d’où vient-elle ? Depuis les origines, entre tours, détours, théories et variations à travers le temps, l’auteur nous entraîne dans le sillage de l’empathie, en explorant sa double dimension émotionnelle et cognitive. L’empathie est un concept nomade qui intéresse aussi bien la psychanalyse, la psychologie, la philosophie, les neurosciences, l’hypnose, que l’économie et le management jusqu’à la communication. Mais que sait-on de ce mot qui vient du grec pathos, et qui sous-entend une rencontre entre deux êtres ? L’empathie, au-delà de son intérêt clinique, comme outil présumé de relation thérapeutique, pose d’abord la question du quoi ? et du comment ? dans ce qui se transmet entre le sujet empathique et celui avec lequel il est en empathie. Afin de déterminer son champ d’utilisation, il importe d’en comprendre les mécanismes et les enjeux. Nous proposons dans cet article de faire le bilan de ce qu’est aujourd’hui l’empathie à travers son histoire.

DES ORIGINES AUX THÉORIES SUCCESSIVES.

Dès l’Antiquité, la sympathie précède l’empathie. Hippocrate et Aristote y voient la résonance pathologique entre les organes du corps, parlant de sympathie entre ces derniers. La sympathie, c’est d’être affecté par les souffrances du prochain, c’est comme une corde tendue entre deux individus sur laquelle on peut créer une vibration commune. Après avoir été définie en 1759 par Adam Smith, puis en 1800 par Pierre-Jean- Georges Cabanis comme l’opérateur essentiel des rapports entre les hommes, la sympathie va tendre vers des débats esthétiques jusqu’à désigner un sentiment d’attirance, pour quelqu’un ou quelque objet. De cette autonomisation esthétique, c’est un nouveau terme qui va surgir en 1873 par le philosophe allemand Robert Vischer, l’« Einfühlung », dont la traduction sera l’« empathie ».

En 1909, Theodor Lipps effectue un transfert de ce concept, de l’esthétique vers la psychologie. Il remarque qu’en observant un funambule sur sa corde, on ne peut s’empêcher d’imiter certains de ses mouvements se succédant, de perte et de rétablissement d’équilibre. L’empathie se réfère ainsi à une imitation « suspendue » comme si nous simulions intérieurement et instinctivement un acte, voire même une émotion. La psychanalyse s’empare de l’empathie, avec Sigmund Freud qui la compare au principe d’imitation, mais en précisant que c’est comme si on accompagnait sans que l’imitation soit effectuée. Il précise que dans une cure, il faut maintenir cette Einfühlung, sans moraliser, sans prendre parti, en restant juste dans cette attitude empathique, un long moment parfois ; comme une patience requise pour éviter des interprétations prématurées ; comme une condition préalable à l’analyse ; comme il l’a fait pour pénétrer les modes de pensée de l’homme aux loups. Sándor Ferenczi le rejoint dans cette idée, mais adjoint le mot « tact » à l’empathie, comme condition et temporalité à la fois, pour permettre de se mettre au diapason de l’autre, de sentir avec. S’il peut y avoir une forme d’élasticité quant à leurs modes d’emploi respectifs de l’empathie, tous deux reconnaissent que celle-ci suppose une neutralité dans la proximité affective, car il y a bien de l’affect dans cette façon d’être.

D’un moyen de connaissance d’autrui pour Lipps ou pour Freud, l’empathie devient le fondement de la connaissance objective à travers l’intersubjectivité décrite par Husserl, pour qui l’altérité du semblable va arracher l’homme au solipsisme, pour le conduire à celle-ci, seul chemin possible vers un monde objectif. Sa pensée sera reprise dans la phénoménologie de la perception de Merleau- Ponty où l’accent est mis sur l’expérience du corps vécu. Paul Ricoeur, au travers d’une philosophie du langage, y adjoint la distance à poser, dans une profonde valeur éthique, avant même d’accorder à l’empathie un rôle premier dans la constitution de l’identité narrative ; une identité où l’individu ne se résume pas à la succession des différents états de son esprit et son corps ; une identité dont la compréhension réside dans la faculté de se mettre en position méta et d’observer les actions et les émotions qui s’en dégagent, pour les laisser s’organiser dans cette causalité spécifique qu’il appelle narrative. Carl Rogers, inspiré par une phénoménologie plus proche de Soren Kierkegaard, a joué un rôle important par la diffusion de l’empathie dans le champ des psychothérapies et du counseling, en la définissant comme un moteur de transformation attendu par un traitement psychothérapique. Dans une démarche empathique, le thérapeute perçoit le cadre de référence interne du « client » comme s’il était le « client », sans jamais perdre de vue la condition du « comme si », afin de ne jamais se perdre dans l’identification. Pour lui ce ne sont pas des concepts à appliquer, mais plus un savoir-être dans un souci permanent de congruence.

Heinz Kohut renforce le rôle dévolu à l’empathie en l’affirmant plus dans la connaissance que dans la réparation, comme une introspection par procuration étendue à autrui, une introspection vicariante, qui précède l’insight qui lui est subordonné (l’insight en psychologie cognitive est le niveau de conscience du trouble). A ce moment, tous s’accordent à reconnaître à l’empathie deux dimensions : une dimension affective, et une dimension cognitive. Ces deux dimensions s’expliquent tour à tour aussi bien au travers de la psychologie comportementale et cognitive, qu’au progrès des neurosciences depuis la fin du XXe siècle. La composante affective fait lien avec la résonance motrice non intentionnelle produite par les neurones miroirs découverts par Giacomo Rizzolatti, mais aussi avec l’universalité des six émotions primaires de Paul Eckman, perçues, ressenties et exprimées de façon équivalente chez tous les humains.

OBSERVATION DES NOUVEAUX-NÉS ET ÉVEIL EMPATHIQUE...

Ce mimétisme de résonance motrice, tout comme ces émotions partagées expliquent les phénomènes de facilitation sociale, ainsi que la contagion émotionnelle susceptible d’atteindre certains sujets trop empathiques envers d’autres ; particulièrement si cette composante affective prédomine sur l’autre composante, spontanément propice à la contagion émotionnelle, ou consécutivement à une altération de la composante cognitive comme dans les démences fronto-temporales. Cette capacité d’imitation que l’on retrouve dans la composante affective est en quelque sorte innée puisque l’observation des nouveaux-nés nous montre qu’ils possèdent dès le début de la vie cette possibilité de partage d’affect jusqu’à la contagion émotionnelle. Rapidement, ils développent des capacités d’identification et de discrimination du soi-autrui, appelé l’éveil empathique. Peu de temps après la naissance, en effet, le nouveau-né réagit différemment aux pleurs du nouveau-né du même âge, aux pleurs d’un adolescent, aux pleurs d’un bébé chimpanzé, voire à ses propres pleurs. Il ne pleure véritablement que s’il discrimine les pleurs de ses congénères du même âge. Dans les interactions de la mère avec son bébé, validant les théories d’André Green dans son concept de « la mère morte », en référence à l’effet structurant du regard maternel de Donald Winnicott, l’expérience où la mère montre un visage immobile, qui lui est imposé, qui engendre un immense malaise chez son bébé. Un nourrisson est impatient et avide du lien constitué au travers de l’imitation du visage de sa mère, y cherchant une reconnaissance mutuelle d’empathie. Tout porte à penser que le nouveau-né est déjà pourvu de pré-réseaux neuronaux de l’empathie, car dès la deuxième année de vie, il ajoute le souci de l’autre à sa construction de l’empathie.

NEUROSCIENCES ET LANGAGE EMPATHIQUE.

Ces théories sont modélisées par les découvertes des neurosciences, précisant les régions cérébrales concernées. De façon schématique, l’empathie émotionnelle est liée au registre du système limbique, incluant l’hypothalamus et le cortex parahippocampique, l’amygdale et d’autres régions comme l’insula et une partie du cortex préfrontal, quand l’empathie cognitive est liée au système du réseau exécutif impliquant préférentiellement le cortex frontal médian et fronto- temporal et le cortex cingulaire antérieur. La dimension cognitive de l’empathie est définie par Jean Decety comme la perception supplémentaire chez l’homme de percevoir l’autre comme un agent intentionnel, avec une capacité d’épouser, ou pas, sa perspective subjective. Decety l’appelle la reconnaissance et la compréhension minimale des états mentaux d’autrui, avec sa capacité discriminative de la distinction entre soi et l’autre, au-delà du partage affectif. Au travers de l’ontogénèse de l’empathie, nous constatons que, par le langage, l’enfant va progressivement comprendre vers l’âge de 4 ans que l’autre peut avoir des perceptions différentes de lui-même, sur les choses extérieures que lui voit à sa façon propre, dans sa quête de représentation du monde de l’autre. Nous pouvons avancer que le langage est facilitateur de la construction de l’empathie cognitive en liaison à la maturation de ses fonctions exécutives dont nous avons parlé. Il y a lieu d’insister sur ce pouvoir du langage par lequel nous opérons dans nos pratiques, que ce soit la psychanalyse, les thérapies cognitivo-comportementales, et toutes les autres thérapies brèves en passant par l’hypnose.

L’observation des nouveaux-nés nous montre qu’ils possèdent dès le début de la vie cette possibilité de partage d’affect jusqu’à la contagion émotionnelle. L’empathie se caractérise ainsi par ses deux composantes primaires : • une réponse affective envers autrui qui implique parfois un partage de son état émotionnel ; • une capacité cognitive de comprendre la perspective subjective de l’autre. Mais avec une barrière majeure, celle de ne pas prendre la place du patient, car selon la réponse prêtée à Jacques Lacan : « Et où voulez-vous que le patient soit, alors ? » Il est essentiel de le laisser dans son récit narratif en lui montrant juste qu’on est là, près de lui, mais sans être lui, tout en le comprenant dans ses affects, dans son discours. Par notre capacité d’empathie cognitive, qui rejoint celle du patient, on est dans la compréhension de son esprit. Et cela encore une fois grâce à ce langage empathique, qui dans sa spécificité traite l’autre comme égal à nousmêmes. Un langage qui se pratique avec tact, parfois de façon métaphorique. Il reste un excellent moyen de communiquer pour savoir quel est sentiment de l’autre, mais sans réelle certitude, car comme le rappelle Ludwig Wittgenstein, les mondes intérieurs sont incommunicables si on n’y adjoint pas le langage ; dans l’exemple de son célèbre récit du scarabée dans la boîte, où schématiquement la boîte est notre conscience, et le scarabée un des contenus. A travers le langage et l’échange, nous savons, sans certitude, que l’autre a un scarabée dans sa boîte, mais sans savoir réellement comment il est... Ainsi dans la relation empathique, l’autre est perçu comme l’alter ego, c’est-à-dire un autre moi, à la fois commun et différent.

L’EMPATHIE DANS LA RELATION THÉRAPEUTE-PATIENT.

Eu égard à la construction neurologique d’une empathie émotionnelle et d’une empathie cognitive, Julie Grèzes décrit cette dernière comme la constitution du self qui doit être bien finalisée pour que l’empathie puisse agir. Pour nous thérapeutes…


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Dr Olivier de Palézieux Praticien hospitalier en médecine d’urgence. Chef de service à l’EPS Barthélemy-Durand - Centre régional de la douleur à Etampes (Essonne). Psychothérapeute certifié AFTCC, Access MBCT et ACT. Praticien en Hypnose médicale et enseignant de Mindfulness à l’université Toulouse III.

Ses publications : « Dossier Hypnose et méditation », « Hypnose & Thérapies brèves » n°56 ; « Construction contemporaine de la méditation et de l’hypnose au travers des neurosciences »,
« Hypnose & Thérapies brèves » n°57 ; Mémoire « Hypnose et méditation : une alliance thérapeutique ? »,
université de Paris-Saclay, 2019.
Commandez la Revue Hypnose & Thérapies brèves n°74 version Papier N°74 : Août / Sept. / Octobre 2024

La puissance thérapeutique de la relation humaine

Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°74 :

Si la prise en compte du corps relationnel est au centre des changements en thérapie, cela implique pour le thérapeute d’être attentif au contexte relationnel favorisant les processus dissociatifs. Et pour favoriser les processus de réassociation, le thérapeute doit être en capacité de modifier les interactions qui entretiennent le problème.
. Nathalie Koralnik, dans un texte clair et pédagogique, nous montre comment la prescription du symptôme permet à des parents consultant pour des problèmes récurrents, avec une escalade symétrique de disputes et de crises, de retrouver une relation éducative positive, les parents pouvant s’investir dans un rôle de co-thérapeutes. L’approche stratégique, lorsqu’elle est pensée de manière coopérative, est vraiment un outil de choix pour sortir des impasses relationnelles.


Delphine Le Gris nous parle de Mélanie, une jeune femme en grande souffrance après une rupture sentimentale où la relation de couple était depuis longtemps perçue comme maltraitante. En s’immergeant dans l’histoire de sa patiente, l’image de la mer et de l’eau est apparue, avec des vagues réparatrices permettant de retrouver les ressources enfuies et de rendre possible l’oubli des relations difficiles emportées au large. Nous voyons ainsi l’importance pour le thérapeute de se connecter à l’histoire racontée par le sujet pour ouvrir un imaginaire partagé, dans lequel la vie relationnelle va reprendre sa place.

Michel Dumas évoque l’histoire de Stéphanie, confrontée à la déliquescence de la relation avec son mari qui, le plus souvent, met en scène sa tristesse et se réfugie devant son téléviseur. Elle ne parvient pas à aborder avec son conjoint cette situation où elle se sent de moins en moins aimée, car elle a peur d’un conflit qui provoquerait les conséquences qu’elle redoute. Après un recadrage : « si tu fais l’agneau, tu trouveras le loup qui te mangera », le thérapeute prescrit trois tâches stratégiques possibles pour sortir de ce cercle vicieux relationnel.

Jérémie Roos nous raconte comment la situation bloquée de Zohra, attaquée par un chien, a pu évoluer grâce au sous-main de son bureau utilisé comme une scène imaginaire. Celle-ci permettra l’émergence de nouvelles formes relationnelles, ouvrant de nouveaux possibles grâce au soutien de la relation thérapeutique.

Gérard Ostermann nous présente la synthèse effectuée par,  Michel Ruel, à partir du travail de la CFHTB, sur l’utilisation de l’hypnose pour faire face à la souffrance au travail. Il rappelle l’importance de différencier le pré-effondrement de l’effondrement dans ces prises en charge. L’illustration clinique de la situation inquiétante d’un cadre d’entreprise subissant un début de désocialisation met en évidence l’intérêt du travail avec les métaphores pour retrouver des objectifs atteignables.

Morgane Monnier, quant à elle, nous présente l’intérêt de l’hypnose et des thérapies brèves pour améliorer les prises en charge en psychomotricité.Dans le dossier thématique « Thérapie et relation ».

Géraldine Garon et Solen Montanari mettent en lumière la puissance thérapeutique de la relation humaine lorsque le thérapeute et le patient entrent dans un processus de co-construction par un travail de questionnement permettant l’émergence d’un imaginaire partagé. Elles montrent, à travers les situations de Lou (qui se plaint de tics) et de Mathilde (présentant un excès de poids), comment l’externalisation nourrit le processus thérapeutique en favorisant l’accordage. Cet article décrit très bien l’apport de la TLMR à la mobilisation des ressources et au repositionnement du sujet. .

A partir de trois situations cliniques, Charlotte Thouvenot décrit avec précision l’importance de la carte du remembering pour retrouver une relation vivante et faire l’expérience de l’estime de soi.

Olivier de Palézieux développe une meilleure compréhension du concept d’empathie, au centre de la relation. Pour cela, il en décrit l’historique et les variations de sens. Il illustre l’intérêt de sa réflexion à propos du cas de Lucas présentant un TSA (trouble du spectre autistique).

Vous retrouverez la chronique de Sophie Cohen sur une première consultation autour de la détresse conjugale et des réseaux sociaux, celle de Sylvie Le Pelletier-Beaufond « Passer les portes secrètes et apaiser les craintes ». Tandis que Stefano Colombo et Muhuc vous feront découvrir ce qui peut se cacher derrière la « peur du conflit ».

Livres en bouche du mois.


Formation en Thérapies Brèves, Approche Centrée Solution.

jeudi 27 mars 2025 - 02:04
Formation sur les principaux modèles de thérapies brèves: une Approche Centrée Solution. Cette formation est bien entendu accessible à toute personne qui a suivi une formation en hypnose au CHTIP, chez Hypnotim, à l'Institut IN-DOLORE, à l'IFH ou dans tout autre institut de la CFHTB, mais aussi aux psychologues, psychothérapeutes non encore formés en hypnose ericksonienne.
Elle permet de connaître et de pratiquer les principaux modèles orientés vers les solutions, ressources et compétences.

Elle ouvre sur le soin aux problèmes comme la dépression, les troubles anxieux, les problématiques d’abandon ou de personnalité mais aussi et surtout elle permet d’acquérir des outils de communication issus de l’hypnose et des thérapies brèves, valables en toute situation de soin, et peut donc intéresser tout soignant formé à l’hypnose.

S'inscrire à la Formation en Thérapies brèves

Objectifs de la session :

- Acquérir les outils fondamentaux des thérapies brèves orientées solution.
- Savoir adapter le travail à la singularité du patient et le rendre acteur.
- Savoir respecter les objectifs, désirs et choix du patient.
- Acquérir une démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources, aptitudes des patients plus qu’à leurs problèmes, insuffisances ou défauts.
- Construire sa séance d’hypnose en fonction des éléments recueillis.
- Créer un contexte de liberté de choix.
- Acquérir des techniques simples, efficaces et respectueuses du patient.
Journée 1 : Les thérapies brèves
• Historique des courants originels
• Les thérapies orientées solutions
• Définir l’objectif
• Différencier un problème et une limitation
• Affiliation
• Ecoute active
• Reformulation
• Construction d’une description
• Exercices

Journée 2 : Les thérapies orientée vers les solutions (TOS)
• La position du thérapeute
• Les niveaux de relation des patients
• Savoir repérer les ressources
• La recherche d’exceptions
• Les échelles
• La question miracle De Shazer

Journées 3 et 4
• La prescription de tâches
• Supervisions à partir de vos expériences
• Jeux de rôle

Journée 5:
Analyse des pratiques
Tarifs * 1150€ Pour les particuliers, tarif individuel
(Acompte de 400€ demandé pour confirmer l’inscription)

* 1900 € En convention de formation continue (prise en charge par votre employeur)
(Une attestation employeur est demandée pour confirmer l’inscription puis une convention de formation est établie entre notre organsime et votre employeur)
Possibilité de prises en charge par le DPC, le FIFPL et les OPCO)

* 900 € Pour les internes en médecine et les étudiants
(Acompte de 300€ demandé pour confirmer l’inscription)

A noter : les inscriptions sont considérées comme acquises dès réception du règlement et du bulletin d'inscription ou bien de l'attestation employeur en cas de prise en charge par l'employeur.

Le tarif inclut la prestation des formateurs, la mise à disposition des moyens de la formation (locaux et matériel) ainsi qu’une pause café le matin.


Lieu et Dates Espace Hermès
10 Cité Joly
75011 Paris

Dates
- 2 et 3 Avril 2025

- 19 et 20 Mai 2025

- 25 Juin 2025

Pour vous inscrire à la formation, cliquez ici

CHEMSEX: Formation Approche Centrée Solution.

jeudi 27 mars 2025 - 02:01
Formation Thérapie Brèves et Approche Centrée Solution dans le CHEMSEX.

PROGRAMME DE LA FORMATION CHEMSEX: Formation aux outils de l’Approche Centrée Solution.
La Formation à l’Approche Centrée Solution s’adresse à tous les professionnels accompagnant des personnes pratiquant le Chemsex. Elle se propose d’aborder la présentation de ce modèle qui permet d’explorer avec précision et au travers de différents outils, notamment de communication, le besoin et la demande des personnes rencontrées.
Elle permet au stagiaire/professionnel de se positionner en activateur de ressources en aidant à la création d’une nouvelle réalité perceptive, tout en s’appuyant notamment sur ce qui est préservé, possible et réalisable.

Cette approche souple et respectueuse, offre un cadre structurant et sécurisant qui aide à clarifier rapidement la demande et les objectifs de chaque personne rencontrée, tout en s’orientant rapidement vers des solutions concrètes et personnalisées permettant d’envisager la fin de l’accompagnement.

De plus, la dimension traumatique étant souvent présente dans le Chemsex (pouvant y mener ou s’y développer), le repérage des signes cliniques du psychotraumatisme sera abordé.

Durée: 5 jours, soit 35h
Sophie Tournouër est Psychologue Clinicienne Spécialisée en Psychotrauma, Hypnothérapeute, Thérapeute Familiale et de Couple, elle pratique et enseigne les Thérapies Brèves Orientées Solutions.

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OBJECTIFS DE LA FORMATION
  • Acquérir les outils fondamentaux de l’Approche Centrée Solution.
  • Adapter le travail aux personnes pratiquant le Chemsex.
  • Savoir travailler des objectifs – y compris sous contrainte – tout en s’appuyant sur les ressources présentes chez l’individu.
  • Acquérir une démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources, aptitudes des personnes de manière adaptée à notre mandat.
  • Savoir rendre les personnes plus actrices de leur évolution.
    Acquérir des techniques simples, efficaces et respectueuses.
  • Savoir repérer un psychotraumatisme.

PROFIL DES BÉNÉFICIAIRES
  • Professionnels de la santé et notamment Psychiatres, Psychologues, Psychothérapeutes, Médecins libéraux ou hospitaliers, Addictologues, Sexologues, Infirmier.ère.s…
  • Praticiens de la relation d’aide dans le Chemsex, Accompagnateur.rice.s de Santé Sexuelle, Educateur.rice.s spécialisé.e.s.

PRÉ-REQUIS
  • Professionnel de santé.
  • Professionnel de la santé.
  • Professionnel de la relation d’aide dans le Chemsex.
In-Dolore se réserve le droit d’accepter ou refuser toute candidature ou de proposer un entretien préalable avant acceptation ou refus de la candidature.
CONTENU DE LA FORMATION Objectif de la 1ère session de formation :

L'étudiant sera capable d’améliorer sa communication (thérapeutique), d’améliorer l’alliance avec la personne qu’elle rencontre dans le cadre de sa mission, et de s’appuyer sur une stratégie afin de la mener vers son objectif, ce qui aura un effet thérapeutique.

  • Présentation du modèle.
  • Travail sur les outils non-spécifiques.
  • Exploration fine du monde de la personne et de la représentation qu’elle a de son rapport au Chemsex.
  • Se mettre en lien avec la demande réelle de la personne rencontrée et favoriser une affiliation de qualité.
  • Savoir adapter le travail à la singularité du bénéficiaire et le rendre acteur.


Objectif de la 2ème session : apprentissage des outils de l’Approche Centrée Solution
  • Travail sur les outils spécifiques.
  • Affiner la démarche stratégique en s’intéressant aux qualités, ressources,
  • aptitudes des personnes rencontrées.
  • La recherche d’exceptions à la pratique du Chemsex.
  • Le travail avec les échelles.
  • La prescription de tâches.
  • Les signes cliniques d’un psychotraumatisme.
  • Le déroulement des entretiens et la fin du travail d’accompagnement.

Objectif de la journée de supervision, analyse des pratiques.

  • Supervision de cas cliniques et intégration des outils de l’Approche Centrée Solution dans vos contextes de travail.


DISPOSITIF DE SUIVI DE L'EXÉCUTION DE L'ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE LA FORMATION • La remise d’un travail oral sur un cas clinique illustrant que l’apprenant a mis en pratique des Approches Centrées Solution dans son domaine d’activité est demandé.
• Laurent GROSS et Sophie TOURNOUËR s’appuient sur une grille critériée pour valider les compétences acquises.
• Questions orales ou écrites (QCM).
• Mises en situation. Supervision, et Analyse des pratiques à partir de cas cliniques.
• Evaluation à chaud de la satisfaction par questionnaire en fin de formation.
• Certificat de réalisation de l’action de formation.


ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE

Organisme de formation en Thérapies Brèves, EMDR - IMO, Hypnose Médicale, Hypnothérapie et Communication Thérapeutique.
Autour de Laurent GROSS, Responsable de la formation In-Dolore, une équipe pédagogique composée de praticiens professionnels de santé, et psychologues cliniciens.

Sophie TOURNOUËR est Psychologue Clinicienne, Thérapeute Familiale et de Couple, Hypnothérapeute et spécialisée en psychotraumatisme. Elle pratique et enseigne les Thérapies Brèves Orientées Solutions.

MOYENS PÉDAGOGIQUES ET TECHNIQUES
• Accueil des apprenants dans une salle dédiée à la formation.
• Documents supports de formation projetés.
• Exposés théoriques
• Etude de cas cliniques concrets
• Quiz en salle
• Mise à disposition en ligne de documents supports à la suite de la formation.

MODALITÉ DE CERTIFICATIONS
Résultats attendus à l'issue de la formation
Etre à l’aise avec l’outil de l’Approche Centrée Solution en complément de son activité.

Modalité d'obtention
La remise d’un travail oral sur un cas clinique illustrant que l’apprenant a mis en pratique des Approches Centrées Solution dans son domaine d’activité est demandé.
Laurent GROSS et Sophie TOURNOUËR s’appuient sur une grille critériée pour valider les compétences acquises.

Évaluation du développement des compétences réalisée par une grille critériée sanctionnée par un certificat de réalisation. Évaluation à chaud de la satisfaction par questionnaire en fin de formation.

Détails sur la certification
Cas cliniques supervisés permettant l’obtention d’une certification.


LIEU
7, rue Omer TALON 75011 Paris
Métro Père Lachaise.
Possibilité de restauration et d’hébergement à proximité

CAPACITÉ D’ACCUEIL
Entre 15 et 25 apprenants

DÉLAI D’ACCÈS
3 jours

ACCESSIBILITÉ
La formation est accessible à toute personne en situation de handicap. Pour un aménagement pédagogique merci de contacter notre référent handicap,
Mme Hélène CULLIN, Email : referenthandicap at mididouze.com
DATES: 2 sessions de 2 jours, avec 1 journée d’analyse des pratiques soit 5 jours de formation, du 21 Janvier au 21 Mai 2026

2025

– Session 1: 21 et 22 Janvier 2026

– Session 2: 18 et 19 Mars 2026

– Session 3: 21 Mai 2026


TARIFS :
Tarif Individuel: 1150 €

Tarif en convention de formation continue (hôpitaux…)
1 498 €

Tarif en INTRA: nous consulter

Les tarifs exprimés sont non assujettis à la TVA

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Masterclass Formation Hypnose: de l'endométriose aux douleurs pelviennes, en passant par l’énurésie et l’intestin irritable.

lundi 3 février 2025 - 01:26
«Ces maux qui racontent les violences intra-familiales» A Paris, 2 jours de pratiques avec Jeanne-Marie JOURDREN et Hélène CULLIN. Un partenariat CHTIP * IN-DOLORE.

Formation à l’Hypnose Médicale et la Communication Thérapeutique dans la prise en charge des patients victimes de violences intra-familiales et des conséquences physiques et psychiques.

Session de 2 jours, soit 14 heures de formation.
3 et 4 Avril 2025


Mise en lumière des maux des violences intra-familiales, mieux connaitre pour mieux accompagner.
Objectifs de la formation - Acquérir la pratique d’outils propices à l’amélioration de la qualité de vie des patients

- Améliorer sa posture de thérapeute pour renforcer le lien « secure » dans la relation thérapeutique dans les cas de patients douloureux chroniques.

- Acquérir de nouvelles compétences afin de permettre au professionnel de santé de repérer les violences intra-familiales au travers de patients douloureux chroniques

- Développer une stratégie thérapeutique dans la prise en charge des symptômes douloureux, afin de pouvoir intégrer les techniques d’hypno-analgésie dans sa pratique clinique journalière.


Contenu de la formation - Les violences intra-familiales: prévalence et conséquences

- La relation soignant-patient: l’importance de la création d’un lien « secure »
Construction de l’anamnèse dans un contexte de tabou
Repérage des maux des violences intra-familiales: quand le corps se fait métaphore.

- Les maux des violences intra-familiales: quand le corps se fait métaphore.
Les troubles cognitifs
Les troubles somatiques

- Focus sur l’endométriose et…
Des douleurs chroniques (lombaires, bassin, durant les rapports sexuels, pendant les règles)
Des troubles urinaires (Enurésie, incontinence, dysurie, infections
Des troubles sexuels (dyspareunie, vaginisme, perte du désir)
Des troubles de la fertilité
Des troubles intestinaux variées (constipation, diarrhée, dyschésie, anisme, encoprésie …), quand l’intestin devient irritable

- Différentes approches en hypnose
Devenir sujet : volumes internes et externes
Âge émotionnel
Dissociation à travers les écrans de cinéma, la salle de contrôle ou le poste de commandement
Réassociation à travers les rythmes du corps
Activation de la réussite par le mouvement
Stabilité et fluidité : l’arbre
La goutte de miel
Travail du contenant / contenu confortable : le lâcher-prise de Brosseau
Place de l’auto-hypnose


Inscription sur notre catalogue en ligne, cliquez ici


Profil des stagiaires
Professionnels de santé et notamment: Médecins libéraux ou hospitaliers, Rhumatologues, Médecins Rééducateurs, Médecins du Sport, Kinésithérapeutes, Ostéopathes, Psychomotricien.ne.s, Ergothérapeutes, Psychologues, Psychothérapeutes, Dentistes, Assistantes dentaires et aux Infirmier.e.s…
Professionnels de la santé.

Pré-requis
Être Professionnel de la santé déjà formé en Hypnose

In-Dolore et le CHTIP se réservent le droit d’accepter ou refuser toute candidature ou de proposer un entretien préalable avant acceptation ou refus de la candidature.
DISPOSITIF DE SUIVI DE L'EXÉCUTION DE L'ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE LA FORMATION
- Feuilles de présence.
- Questions orales ou écrites (QCM).
- Mises en situation, Analyse des Pratiques.
- Formulaires d'évaluation de la formation.
- Certificat de réalisation de l’action de formation.

MOYENS PÉDAGOGIQUES ET TECHNIQUES
- Accueil des stagiaires dans une salle dédiée à la formation.
- Documents supports de formation projetés.
- Exposés théoriques.
- Etude de cas concrets, analyse des pratiques, supervision.
- Quiz en salle
- Mise à disposition en ligne de documents supports à la suite de la formation.

MODALITÉ DE CERTIFICATIONS
RÉSULTATS ATTENDUS À L'ISSUE DE LA FORMATION
L’apprenant aura les compétences pour intégrer les outils hypnotiques à ces outils déjà opérants dans sa pratique quotidienne dans le cadre de la douleur.

MODALITÉ D'OBTENTION
Présence à toutes les sessions.

DÉTAILS SUR LA CERTIFICATION
Cas cliniques supervisés permettant l’obtention d’une certification.

LIEU
10 Cité Joly 75011 Paris
Possibilité de restauration et d’hébergement à proximité

CAPACITÉ D’ACCUEIL
Entre 10 et 20 apprenants

DÉLAI D’ACCÈS
42 semaines.
Cette formation ayant lieu une fois par 2 an, l’inscription peut s’effectuer 6 mois avant le début de celle-ci.
Date limite d’inscription: 3 Jours avant le début de la formation.


Equipe Pédagogique Autour de Laurent GROSS Responsable des formations In-Dolore et CHTIP, une équipe pédagogique composée de praticiens professionnels de santé, et praticiens en Hypnose Médicale, EMDR-IMO et Thérapies Brèves Orientées Solution.

La formation est assurée par 2 praticiennes, avec une expérience importante en hypnose médicale et dans la communication thérapeutique. Toutes 2 sont intervenantes dans les congrès nationaux et internationaux, formatrices dans différents instituts.

Formatrices:
Jeanne-Marie JOURDREN, Kinésithérapeute, Hypnothérapeute, Enseignante, Conférencière et Auteure

Hélène CULLIN, Kinésithérapeute, Hypnothérapeute, Enseignante, Conférencière et Auteure


Inscription sur notre catalogue en ligne, cliquez ici


Informations complémentaires Modalités pédagogiques:
animation en présentiel enrichie par le biais de méthodes actives avec de nombreux exercices pratiques.

NOTRE MÉTHODE PÉDAGOGIQUE :

– Cours théoriques / Power points

– Distribution d’un fascicule à chaque étudiant

– Diffusion de vidéos avec débriefing

– Exercices en petits groupes / Exercices collectifs / Jeux de rôles/ démonstrations.
La formation comprend beaucoup de pratique avec environ 50% d’exercices pratiques.


NOTRE MÉTHODE PÉDAGOGIQUE S’APPUIE SUR LE CONCEPT PERIDECA QUE NOUS AVONS DÉVELOPPÉ ET PROPRE À L’ENSEMBLE DE NOS FORMATIONS :
– Présentation théorique

– Expérimenter

– Ressentir

– Intégrer

– Débriefer

– Évaluer

– Comprendre

– Appliquer

SUPPORTS PÉDAGOGIQUES :
Chaque stagiaire a accès à un extranet pour récupérer son support de formation pour chaque session.
Accès à un groupe privé afin de pouvoir y déposer les questions-réponses de chacun afin de continuer à faire progresser la pratique entre les sessions et après la fin de la formation.

LES MODALITÉS D’ÉVALUATION :
D’une part, la formation est validée par une auto-évaluation portant sur un questionnaire sur les compétences acquises en fin de formation et validée par le Directeur, Laurent GROSS.
La formation est validée par la remise d’une attestation de fin de formation justifiant des compétences acquises.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Durée : 2 jours soit 14 heures

DATE LIMITE D’INSCRIPTION :
1 semaine avant le début de la formation dans la limite des places disponibles.

POSSIBILITÉS DE FINANCEMENT:
Nous contacter pour répondre de manière personnalisée.
Le tarif inclus la prestation des formateurs, la mise à disposition des moyens de la formation (locaux et matériel) et une pause-café le matin et l’après-midi.

MODALITÉ D’ACCESSIBILITÉ
La formation est accessible à toute personne en situation de handicap. Pour un aménagement pédagogique merci de contacter notre référent handicap,
Mme Hélène CULLIN referenthandicap at mididouze.com

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