Congrès Hypnose à Paris. 6 interventions de notre équipe de formation en Hypnose et EMDR Intégrative, IMO.
C’est encore avec une certaine fierté qu’une partie de notre équipe de formation CHTIP et In-Dolore va intervenir à l’occasion du Congrès Hypnose de Paris 2025. On y parlera bien entendu d’hypnose, mais aussi et surtout d’EMDR IMO et de Thérapies Brèves. Avec Laurence ADJADJ, Hélène CULLIN, Sophie TOURNOUËR, Dr Francine HIRSCHOWSKI et Laurent GROSS.
Comment travailler la phobie spécifique simple avec cette approche intégrative hypnose et EMDR-IMO ® ? Cet atelier propose une approche évolutive de l’accompagnement des phobies spécifiques simples, en intégrant l’hypnose et les mouvements oculaires de type EMDR - IMO ®.
Les phobies, troubles anxieux courants, se manifestent par des pensées anticipatrices générant une peur irrationnelle face à un objet ou une situation, souvent accompagnée de stratégies d’évitement. Elles trouvent fréquemment leur origine dans des vécus traumatiques précoces. Quand cette peur impacte significativement la vie du patient, il devient essentiel d’intervenir.
L’atelier explore comment associer l’état hypnotique à l’activation d’une ressource interne, combinée aux mouvements oculaires, pour permettre un retraitement des pensées envahissantes à l’origine des angoisses, voire des crises de panique. L’objectif est d’interrompre le mécanisme d’anticipation, afin de restaurer la capacité du patient à agir face à la situation ou l’objet redouté.
L’approche proposée favorise un contact expérientiel progressif avec l’objet phobique, dans un cadre thérapeutique sécure, en s’appuyant sur la relation de confiance entre le praticien et le patient. En mobilisant les ressources internes via l’hypnose et l’EMDR-IMO ®, cette méthode permet au patient de retrouver une perception plus apaisée, ouvrant la voie à un changement durable.
Objectifs :
Savoir installer la ressource en posant un cadre hypnotique.
Savoir consolider l’alliance thérapeutique Savoir intégrer l’hypnose avec les mouvements oculaires de type EMDR-IMO ®.
Savoir utiliser cette approche dans le cas de phobie spécifique simple.
Mots clés :
Alliance thérapeutique, Changement, EMDR – IMO ®, Hypnose, Phobie, Ressource, Formation EMDR Paris.
Laurence ADJADJ, Psychothérapeute, Thérapeute EMDR Intégrative et Hypnothérapeute.
Présidente de France EMDR – IMO ®.
Formatrice au CHTIP, Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris et à l’Institut In-Dolore.
Directrice d’Hypnotim et formatrice à Marseille et Paris.
Phobies : Intégration du GPC (Gross Pain Control) comme approche Complémentaire et Intégrative à l’EMDR – IMO ® par Laurent GROSS à Paris. Issu des techniques de Désensibilisation par les Approches Paradoxales (DAP) utilisées en EMDR –IMO ®, le GPC trouve ici toute son utilité aussi bien dans les «Syndromes de Stress Pré-Traumatiques» (anticipation de la peur d’être confronté à la situation phobique) que lorsque le patient y est confronté, amenant alors un état de sidération.
Venez expérimenter cette nouvelle approche, simple d’utilisation pour le patient, lui permettant de gagner rapidement en autonomie, de lever l’état de sidération, et d’induire un état hypnotique encore plus rapidement. Cette technique trouve aussi son application pour le praticien, pour prévenir le burnout et la saturation, et va permettre au patient de retrouver un équilibre en 90 secondes et de favoriser aussi son autohypnose.
Objectifs:
Transmettre un outil utilisable par le patient lorsqu’il aura besoin de faire face à une phobie.
Gestion de l’angoisse d’anticipation.
Savoir lever l’état de sidération.
Amener un état hypnotique en 90 secondes.
Gagner en rapidité et en profondeur pour l’autohypnose.
Exercices: Mise en pratique immédiate par les participants.
Mots-clés: Psychotraumatisme, désensibilisation, Auto EMDR-IMO ®, Formation EMDR Paris, Protocole GPC Gross Pain Control.
Phobies : Intégration du GPC (Gross Pain Control) comme approche Complémentaire et Intégrative à l’EMDR – IMO ® par Laurent GROSS à Paris.
Laurent GROSS, Formateur en EMDR – IMO, Hypnose Ericksonienne, Thérapies Brèves à Paris et Marseille.
Vice-Président de France EMDR IMO ®.
Président du CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris.
Président de l’Institut In-Dolore.
Chargé de Formation en EMDR Intégrative au Diplôme Inter Universitaire de Bordeaux.
Aller vers l’avenir rêvé… Ou la réalité de l’Approche Centrée Solution. Quelle que soit notre profession dans la relation d’aide à la personne, s’appuyer sur cette approche permet chaque jour d’en mesurer son efficacité respectueuse et sa souplesse adaptative. Modèle à part entière ou offrant des outils complémentaires à une pratique déjà établie, il permet par des questions simples, d’activer la personne rencontrée dans ses ressources et ses compétences en l’amenant là où elle désire aller, dans le respect de sa dynamique propre. Le questionnement stratégique et ciblé nous permet pratiquement toujours de définir l’objectif dès le premier entretien, GPS thérapeutique qui évitera toute perte de temps en chemin. Soutien précieux à un travail d’hypnose ou de mouvements oculaires sur la dimension psychotraumatique, l’Approche Centrée Solution étonne chaque jour par les résultats qu’elle offre dans une libération de la symptomatologie ; ou en cas de limitation, par une adaptation plus confortable à ce qui ne peut être changé. Ce modèle tout terrain est aussi particulièrement intéressant en systémie, thérapie de couple ou familiale, ainsi que sur des thérapies extrêmement complexes. En nous appuyant sur la dynamique des exceptions au problème (sans même avoir besoin de le comprendre), nous voyons, par un processus de neuroplasticité cérébrale, fleurir le changement de manière rapide, ancrée et souvent spectaculaire, amenant rapidement et sans effraction la personne vers son avenir désiré.
Objectifs Cibler les besoins et l’objectif du patient Avoir des outils efficaces et respectueux.
Autonomiser la personne en lui permettant de sortir de son besoin d’accompagnement.
Exercices Démo avec un participant jouant son patient ou amenant une (petite) difficulté personnelle.
Mots-clés : Patient acteur, Situations difficiles, Solutions, Patient expert
Sophie TOURNOUËR, Psychologue Clinicienne, Thérapeute EMDR Intégrative Certifiée par France EMDR IMO ® Formatrice au CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris en Approches Centrées Solution.
Alice au pays des merveilles, cas de phobie grave des aiguilles chez une femme enceinte à terme. Alice, 39 ans, mariée, un enfant de 2 ans, chiropracteur, présente une phobie absolue des aiguilles. Son premier accouchement a été vécu tragiquement (sic) ; elle s'est sentie"torturée"et a mis l'équipe en difficulté car la pose de la péridurale a été faite avec retard. Il y a eu césarienne en code rouge et elle a hurlé sa peur et sa douleur pendant toute l'intervention, car ne ressentait pas l'effet antalgique de la péridurale. Elle aborde sa 2ème grossesse avec terreur et demande une AG.
Elle accepte de me voir une semaine avant l'accouchement. Je fais 2 séances , où je propose 5 exercices par séance, à 3 jours d'intervalle. Finalement, les choses se passent le mieux possible et sa césarienne, sans AG, est vécue comme puissamment réparatrice.
Objectifs Nettoyer la phobie des aiguilles Changer le rapport d'Alice vis à vis des soignants Chercher, et trouver, d'autres phobies à prendre en charge.
Mots-clés : Phobie, Hypnose thérapeutique "en urgence" , Lien sécure, Psychotrauma, Accompagnement rapproché.
Dr HIRSZOWSKI-ZONENS Francine Médecin généraliste, Hypnothérapeute, Praticienne EMDR Intégrative, Certifiée par France EMDR IMO ®
La réification, un moyen de gagner en mobilité du genou en post-opératoire ? Les opérations du genou (ligamentoplastie et prothèse de genou) sont très fréquentes et en augmentation. Elles posent des problèmes de douleurs chroniques post-opératoires dans environ 20% des cas malgré les progrès de l’analgésie post-opératoire et des techniques de chirurgie. Ces douleurs se compliquent aussi de raideurs du genou. On sait que l’hypnose contribue à diminuer les douleurs. Ma problématique est de voir si l’hypnose et l’auto-hypnose sont un adjuvant recommandable pour améliorer les mobilités à court, moyen terme et long terme.
Ma recherche est menée avec l’équipe des kinésithérapeutes du centre de rééducation l’Adapt à Chatillon. Le protocole consiste à voir si la technique de réification réalisée à J10 et J21 par un kinésithérapeute, accompagnée de l’apprentissage de la réification en auto-hypnose, permet d’améliorer les mobilités du genou. Les deux groupes reçoivent des soins de kinésithérapie habituels. Pour le groupe contrôle, l'intervention consistera à évaluer les mobilités autour de J10 et J21 après une séance de kinésithérapie manuelle.
Le protocole s’étendra sur 9 mois avec un recrutement attendu de 60 patients, 30 dans le groupe témoin et 30 dans le groupe contrôle. Le critère de jugement principal sera : les mobilités du genou en flexion et en extension. Les critères de jugement secondaires seront : la douleur et l'anxiété (HAD-A).
Objectifs Faire connaître ce projet de recherche à d’autres établissements pour une éventuelle étude multi-centrique Montrer l’intérêt de l’hypnose médicale en médecine physique Favoriser la recherche en hypnose en mutualisant nos expériences
Mots-clés : Auto-hypnose, Cadre scientifique, Douleur chronique, Corps en mouvement, Médecine physique, Recherche.
Mme CULLIN Hélène, Masseur-kinésithérapeute, Hypnothérapeute, Formatrice au CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris * In-Dolore
L’hypnose pour accueillir les directives anticipées. Il y a en France une grande méconnaissance des directives anticipées ; c'est le "testament de vie" , ce que veut le patient dans ses moments de grande fragilité, quand il ne peut plus s'exprimer (phase palliative par exemple, ou traversée d'un épisode médical aigu avec coma). Je propose ici de raconter l'historique des directives anticipées (loi kouchner, loi claeys-leonetti) et comment, via une séance d'hypnose, obtenir du patient (et des participants), qu'ils écrivent leurs directives anticipées (à remettre au médecin généraliste et à la personne de confiance ).
Aujourd'hui, les directives anticipées sont opposables, c'est a dire que les médecins en charge du patient en tiennent obligatoirement compte dans leurs décisions thérapeutiques. Les patients peuvent demander une sédation profonde et continue jusqu'au décès en cas de symptômes réfractaires. C’est une avancée majeure des droits des patients.
Objectifs: Connaitre les directives anticipées Les écrire après une séance d'hypnose Parler de la mort avec son patient/renforcement du lieu thérapeutique.
Exercices: Une séance d'hypnose : promenade sur l'île de l'anticipation Notion du lieu où règne un "no man's time"; Puis, lieu sécure pour mieux écrire ses directives anticipées Terminer la séance d'hypnose en revenant au lieu de départ.
Mots-clés : Actualités, Innovations, Cycles de vie, Le futur pour le présent, Soins palliatifs
Dr HIRSZOWSKI-ZONENS Francine Médecin généraliste, Hypnothérapeute, Praticienne EMDR Intégrative, Certifiée par France EMDR IMO ®
Comment travailler la phobie spécifique simple avec cette approche intégrative hypnose et EMDR-IMO ® ? Cet atelier propose une approche évolutive de l’accompagnement des phobies spécifiques simples, en intégrant l’hypnose et les mouvements oculaires de type EMDR - IMO ®.
Les phobies, troubles anxieux courants, se manifestent par des pensées anticipatrices générant une peur irrationnelle face à un objet ou une situation, souvent accompagnée de stratégies d’évitement. Elles trouvent fréquemment leur origine dans des vécus traumatiques précoces. Quand cette peur impacte significativement la vie du patient, il devient essentiel d’intervenir.
L’atelier explore comment associer l’état hypnotique à l’activation d’une ressource interne, combinée aux mouvements oculaires, pour permettre un retraitement des pensées envahissantes à l’origine des angoisses, voire des crises de panique. L’objectif est d’interrompre le mécanisme d’anticipation, afin de restaurer la capacité du patient à agir face à la situation ou l’objet redouté.
L’approche proposée favorise un contact expérientiel progressif avec l’objet phobique, dans un cadre thérapeutique sécure, en s’appuyant sur la relation de confiance entre le praticien et le patient. En mobilisant les ressources internes via l’hypnose et l’EMDR-IMO ®, cette méthode permet au patient de retrouver une perception plus apaisée, ouvrant la voie à un changement durable.
Objectifs :
Savoir installer la ressource en posant un cadre hypnotique.
Savoir consolider l’alliance thérapeutique Savoir intégrer l’hypnose avec les mouvements oculaires de type EMDR-IMO ®.
Savoir utiliser cette approche dans le cas de phobie spécifique simple.
Mots clés :
Alliance thérapeutique, Changement, EMDR – IMO ®, Hypnose, Phobie, Ressource, Formation EMDR Paris.
Laurence ADJADJ, Psychothérapeute, Thérapeute EMDR Intégrative et Hypnothérapeute.
Présidente de France EMDR – IMO ®.
Formatrice au CHTIP, Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris et à l’Institut In-Dolore.
Directrice d’Hypnotim et formatrice à Marseille et Paris.
Phobies : Intégration du GPC (Gross Pain Control) comme approche Complémentaire et Intégrative à l’EMDR – IMO ® par Laurent GROSS à Paris. Issu des techniques de Désensibilisation par les Approches Paradoxales (DAP) utilisées en EMDR –IMO ®, le GPC trouve ici toute son utilité aussi bien dans les «Syndromes de Stress Pré-Traumatiques» (anticipation de la peur d’être confronté à la situation phobique) que lorsque le patient y est confronté, amenant alors un état de sidération.
Venez expérimenter cette nouvelle approche, simple d’utilisation pour le patient, lui permettant de gagner rapidement en autonomie, de lever l’état de sidération, et d’induire un état hypnotique encore plus rapidement. Cette technique trouve aussi son application pour le praticien, pour prévenir le burnout et la saturation, et va permettre au patient de retrouver un équilibre en 90 secondes et de favoriser aussi son autohypnose.
Objectifs:
Transmettre un outil utilisable par le patient lorsqu’il aura besoin de faire face à une phobie.
Gestion de l’angoisse d’anticipation.
Savoir lever l’état de sidération.
Amener un état hypnotique en 90 secondes.
Gagner en rapidité et en profondeur pour l’autohypnose.
Exercices: Mise en pratique immédiate par les participants.
Mots-clés: Psychotraumatisme, désensibilisation, Auto EMDR-IMO ®, Formation EMDR Paris, Protocole GPC Gross Pain Control.
Phobies : Intégration du GPC (Gross Pain Control) comme approche Complémentaire et Intégrative à l’EMDR – IMO ® par Laurent GROSS à Paris.
Laurent GROSS, Formateur en EMDR – IMO, Hypnose Ericksonienne, Thérapies Brèves à Paris et Marseille.
Vice-Président de France EMDR IMO ®.
Président du CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris.
Président de l’Institut In-Dolore.
Chargé de Formation en EMDR Intégrative au Diplôme Inter Universitaire de Bordeaux.
Aller vers l’avenir rêvé… Ou la réalité de l’Approche Centrée Solution. Quelle que soit notre profession dans la relation d’aide à la personne, s’appuyer sur cette approche permet chaque jour d’en mesurer son efficacité respectueuse et sa souplesse adaptative. Modèle à part entière ou offrant des outils complémentaires à une pratique déjà établie, il permet par des questions simples, d’activer la personne rencontrée dans ses ressources et ses compétences en l’amenant là où elle désire aller, dans le respect de sa dynamique propre. Le questionnement stratégique et ciblé nous permet pratiquement toujours de définir l’objectif dès le premier entretien, GPS thérapeutique qui évitera toute perte de temps en chemin. Soutien précieux à un travail d’hypnose ou de mouvements oculaires sur la dimension psychotraumatique, l’Approche Centrée Solution étonne chaque jour par les résultats qu’elle offre dans une libération de la symptomatologie ; ou en cas de limitation, par une adaptation plus confortable à ce qui ne peut être changé. Ce modèle tout terrain est aussi particulièrement intéressant en systémie, thérapie de couple ou familiale, ainsi que sur des thérapies extrêmement complexes. En nous appuyant sur la dynamique des exceptions au problème (sans même avoir besoin de le comprendre), nous voyons, par un processus de neuroplasticité cérébrale, fleurir le changement de manière rapide, ancrée et souvent spectaculaire, amenant rapidement et sans effraction la personne vers son avenir désiré.
Objectifs Cibler les besoins et l’objectif du patient Avoir des outils efficaces et respectueux.
Autonomiser la personne en lui permettant de sortir de son besoin d’accompagnement.
Exercices Démo avec un participant jouant son patient ou amenant une (petite) difficulté personnelle.
Mots-clés : Patient acteur, Situations difficiles, Solutions, Patient expert
Sophie TOURNOUËR, Psychologue Clinicienne, Thérapeute EMDR Intégrative Certifiée par France EMDR IMO ® Formatrice au CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris en Approches Centrées Solution.
Alice au pays des merveilles, cas de phobie grave des aiguilles chez une femme enceinte à terme. Alice, 39 ans, mariée, un enfant de 2 ans, chiropracteur, présente une phobie absolue des aiguilles. Son premier accouchement a été vécu tragiquement (sic) ; elle s'est sentie"torturée"et a mis l'équipe en difficulté car la pose de la péridurale a été faite avec retard. Il y a eu césarienne en code rouge et elle a hurlé sa peur et sa douleur pendant toute l'intervention, car ne ressentait pas l'effet antalgique de la péridurale. Elle aborde sa 2ème grossesse avec terreur et demande une AG.
Elle accepte de me voir une semaine avant l'accouchement. Je fais 2 séances , où je propose 5 exercices par séance, à 3 jours d'intervalle. Finalement, les choses se passent le mieux possible et sa césarienne, sans AG, est vécue comme puissamment réparatrice.
Objectifs Nettoyer la phobie des aiguilles Changer le rapport d'Alice vis à vis des soignants Chercher, et trouver, d'autres phobies à prendre en charge.
Mots-clés : Phobie, Hypnose thérapeutique "en urgence" , Lien sécure, Psychotrauma, Accompagnement rapproché.
Dr HIRSZOWSKI-ZONENS Francine Médecin généraliste, Hypnothérapeute, Praticienne EMDR Intégrative, Certifiée par France EMDR IMO ®
La réification, un moyen de gagner en mobilité du genou en post-opératoire ? Les opérations du genou (ligamentoplastie et prothèse de genou) sont très fréquentes et en augmentation. Elles posent des problèmes de douleurs chroniques post-opératoires dans environ 20% des cas malgré les progrès de l’analgésie post-opératoire et des techniques de chirurgie. Ces douleurs se compliquent aussi de raideurs du genou. On sait que l’hypnose contribue à diminuer les douleurs. Ma problématique est de voir si l’hypnose et l’auto-hypnose sont un adjuvant recommandable pour améliorer les mobilités à court, moyen terme et long terme.
Ma recherche est menée avec l’équipe des kinésithérapeutes du centre de rééducation l’Adapt à Chatillon. Le protocole consiste à voir si la technique de réification réalisée à J10 et J21 par un kinésithérapeute, accompagnée de l’apprentissage de la réification en auto-hypnose, permet d’améliorer les mobilités du genou. Les deux groupes reçoivent des soins de kinésithérapie habituels. Pour le groupe contrôle, l'intervention consistera à évaluer les mobilités autour de J10 et J21 après une séance de kinésithérapie manuelle.
Le protocole s’étendra sur 9 mois avec un recrutement attendu de 60 patients, 30 dans le groupe témoin et 30 dans le groupe contrôle. Le critère de jugement principal sera : les mobilités du genou en flexion et en extension. Les critères de jugement secondaires seront : la douleur et l'anxiété (HAD-A).
Objectifs Faire connaître ce projet de recherche à d’autres établissements pour une éventuelle étude multi-centrique Montrer l’intérêt de l’hypnose médicale en médecine physique Favoriser la recherche en hypnose en mutualisant nos expériences
Mots-clés : Auto-hypnose, Cadre scientifique, Douleur chronique, Corps en mouvement, Médecine physique, Recherche.
Mme CULLIN Hélène, Masseur-kinésithérapeute, Hypnothérapeute, Formatrice au CHTIP Collège d’Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris * In-Dolore
L’hypnose pour accueillir les directives anticipées. Il y a en France une grande méconnaissance des directives anticipées ; c'est le "testament de vie" , ce que veut le patient dans ses moments de grande fragilité, quand il ne peut plus s'exprimer (phase palliative par exemple, ou traversée d'un épisode médical aigu avec coma). Je propose ici de raconter l'historique des directives anticipées (loi kouchner, loi claeys-leonetti) et comment, via une séance d'hypnose, obtenir du patient (et des participants), qu'ils écrivent leurs directives anticipées (à remettre au médecin généraliste et à la personne de confiance ).
Aujourd'hui, les directives anticipées sont opposables, c'est a dire que les médecins en charge du patient en tiennent obligatoirement compte dans leurs décisions thérapeutiques. Les patients peuvent demander une sédation profonde et continue jusqu'au décès en cas de symptômes réfractaires. C’est une avancée majeure des droits des patients.
Objectifs: Connaitre les directives anticipées Les écrire après une séance d'hypnose Parler de la mort avec son patient/renforcement du lieu thérapeutique.
Exercices: Une séance d'hypnose : promenade sur l'île de l'anticipation Notion du lieu où règne un "no man's time"; Puis, lieu sécure pour mieux écrire ses directives anticipées Terminer la séance d'hypnose en revenant au lieu de départ.
Mots-clés : Actualités, Innovations, Cycles de vie, Le futur pour le présent, Soins palliatifs
Dr HIRSZOWSKI-ZONENS Francine Médecin généraliste, Hypnothérapeute, Praticienne EMDR Intégrative, Certifiée par France EMDR IMO ®
Catégories: Hypnose Paris,EMDR,Thérapie Brève Paris
Asthme et créativité: les suggestions post-hypnotiques de Proust.
Grande œuvre de Marcel Proust, « A la recherche du temps perdu » est un roman dont le contenu fictionnel et les procédés stylistiques évoquent le cheminement thérapeutique de l’hypnose. Dans ce récit à la première personne, la plume virtuose de l’écrivain excelle à nous faire vivre les expériences intérieures et sensorielles du héros engagé dans une quête de vérité. Qui peut aussi devenir la nôtre...
Marcel Proust pratiquait-il une forme d’autohypnose ? Recelant une part de mystère, sa biographie nous autorise à imaginer une scène de sa vie quotidienne. Reclus dans sa chambre capitonnée de liège, accablé par les crises d’asthme et la crainte de leur survenue, et tandis que le monde réel se réduit aux dimensions de son appartement obscurci par les fumigations, le romancier laisse peut-être ses paupières se fermer afin de colliger ses souvenirs, guider le cours de son imagination et nourrir l’intrigue de son roman. Quels qu’en soient les étais et les échafaudages, l’œuvre en construction, qu’il compare lui-même à une cathédrale, déploie progressivement toute la richesse imaginaire de son monde intérieur. Comme dans ce jeu japonais où les petits morceaux de papiers « jusque-là indistincts », une fois plongés dans l’eau « s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages... » (I, p. 91) (1).
Un intense travail de l’esprit mobilisant les ressources intérieures, pour faire émerger le sens et la saveur de la vie malgré l’âpreté et les déceptions de l’existence... n’est-ce pas une voie thérapeutique sur laquelle l’hypnothérapeute engage aussi son patient ? S’il est permis d’esquisser un rapprochement entre l’hypnose et l’œuvre de Proust, c’est toutefois dans les procédés stylistiques et l’histoire même du roman, dont on sait les emprunts inspirés de la vie de l’auteur, que nous trouverons les points d’affinité les plus surprenants.
La lecture, une expérience dissociante.
À la recherche du temps perdu est un récit à la première personne. Le lecteur s’identifie au héros, ce personnage de fiction qui se dédouble en « narrateur » pour nous conter rétrospectivement, sur un mode autobiographique, les expériences et les réflexions qui jalonnent son parcours dans le monde. Proust y déploie ses idées sur des thèmes éternels : l’amour, le désir, la jalousie, le deuil, l’art, la course inexorable du Temps qui marque son empreinte sur toute chose. Après avoir envisagé l’écriture d’un essai (dont il reste l’ébauche dans un livre posthume intitulé Contre Sainte-Beuve), il choisit le roman, c’est-à-dire un procédé métaphorique qui dévoile ces idées à travers l’histoire d’une vie, et permet ainsi au lecteur de s’approprier leur genèse existentielle. Au fil des pages, nous partageons le regard du narrateur, nous éprouvons son évolution, sa quête initiatique, nous devenons cette quête. Et tel un hypnothérapeute usant d’une technique d’induction, le romancier, dans une ouverture quasi dissociante, prépare notre esprit à entrer dans le récit. « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : je m’endors. Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait... » (I, p. 45).
Le célèbre incipit et les trente premières pages du roman mettent en scène un personnage insomniaque, qui se souvient du temps où il « se couchait de bonne heure » et se réveillait dans la pénombre d’une chambre qu’il mettait quelque temps à reconnaître. Aussitôt plongés dans le livre, nous voilà associés à l’être-au-monde de ce héros coupé de son présent, qui oscille entre le rêve et l’éveil, entre l’abstraction imaginaire et le ressenti corporel, entre l’ici et l’ailleurs, entre le temps de la narration et le passé relaté. Le caractère dissociant de la lecture est renforcé par la phrase proustienne, élégante, mais longue et sinueuse, émaillée d’incidentes et de parenthèses. Enchâssements d’images, de précisions, de distinguos... Toutes ces nuances créent une forme de confusion transitoire qui déconcerte autant qu’elle accentue l’attention du lecteur. Sollicitant l’imagination, les nombreuses métaphores – autre caractéristique de l’écriture proustienne –, donnent une forme transmissible à l’indicible d’une vérité subjective. Notre transe de lecteurs ne saurait cependant être complète sans une certaine distorsion temporelle...
Voyage temporel et kairos
« Car l’homme est cet être sans âge fixe, cet être qui a la faculté de redevenir en quelques secondes de beaucoup d’années plus jeune, et qui, entouré des parois du temps où il a vécu, y flotte, mais comme dans un bassin dont le niveau changerait constamment et le mettrait à portée tantôt d’une époque, tantôt d’une autre » (VI, p. 301). Le Temps est la grande affaire de Proust. Mais ne nous fions pas à l’apparente chronologie du roman. Si l’affaire Dreyfus et la Première Guerre mondiale situent l’histoire dans l’Histoire, en vain chercherions-nous des repères plus précis ou une quelconque date chiffrée. Car nous entrons dans une aventure singulière, où le temps est le temps vécu, subjectivé par la progression saltatoire, les juxtapositions, les allers-retours, les régressions... et les moments de grâce. Ces instants de kairos constituent le cœur de l’expérience proustienne. Ils sont toujours suscités par des perceptions sensorielles qui troublent le héros en le faisant brièvement accéder à un éprouvé extratemporel, comme s’il vivait « un peu d’éternité » au sein de l’éphémère. Les moments de grâce résident aussi dans le surgissement d’un souvenir involontaire, à la faveur d’une sensation actuelle. Cette collusion entre le moment présent et la reviviscence du passé éveille une joie inattendue, qui sort le narrateur de la routine des jours, de cette « habitude » qui l’avait rendu insensible à sa propre existence. « Qu’un bruit, qu’une odeur, déjà entendu et respirée jadis le soient de nouveau, à la fois dans le présent et dans le passé, réels sans être actuels, idéaux sans être abstraits, aussitôt l’essence permanente et habituellement cachée des choses se trouve libérée et notre vrai moi qui parfois depuis longtemps, semblait mort, mais ne l’était pas autrement, s’éveille, s’anime en recevant la céleste nourriture qui lui est apportée » (VII, p. 228). En provoquant une étrange félicité, ces rencontres furtives et fortuites avec un élément sensible de la vie excitent son imagination et deviennent autant de signes à déchiffrer. « ... De nouveau la vision éblouissante et indistincte me frôlait comme si elle m’avait dit : “Saisis-moi au passage si tu en as la force et tâche à résoudre l’énigme du bonheur que je te propose” » (VII, p. 222). La quête initiatique du narrateur est donc un chemin sensoriel et herméneutique, qui nous apprend que le dévoilement de notre moi véritable ne procède pas primordialement de l’intelligence mais de notre capacité à éprouver, à ressentir. « C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné... » (II, p.266).
Le VAKOG de Proust.
Voir, entendre, ressentir, sentir, goûter... C’est donc une clé sensorielle qui ouvre l’esprit du narrateur aux révélations intérieures. Illustration non exhaustive de ce VAKOG proustien.
- Voir... Lors d’un retour de promenade en voiture, la perception visuelle des clochers qui se déplacent à l’horizon et se superposent par instants, alors qu’ils sont géographiquement distants, trouble le narrateur et provoque en lui un « plaisir spécial ». Voici que le lointain coïncide avec le proche... Dans la perspective déformante du temps et de l’espace que joue la « danse des clochers », serait-il en train de saisir une sorte de réalité extratemporelle ? (I, 226).
- Entendre... C’est une autre forme de superposition qui affecte l’âme du héros, celle des phrases mélodiques qui s’entrecroisent dans la sonate de Vinteuil, du nom de son compositeur. Tout en avivant ses émotions, la mélodie en vient à lui procurer une « joie supra-terrestre » qui transcende l’éphémère moment de l’écoute. « Enfin le motif joyeux resta triomphant ; ce n’était plus un appel presque inquiet lancé derrière un ciel vide, c’était une joie ineffable qui semblait venir du Paradis (...). Je savais que cette nuance nouvelle de la joie, cet appel vers une joie supra-terrestre, je ne l’oublierais jamais. Mais serait-elle jamais réalisable pour moi ? » (V, 360).
- Ressentir... Tandis qu’il se rend à la prestigieuse matinée de la Princesse de Guermantes, le narrateur, distrait et perdu dans une triste pensée, trébuche sur les pavés mal équarris de la cour de l’hôtel particulier. Cette expérience « kinesthésique » suscite en lui une sensation étrange qui soudainement le réjouit et qu’il ne comprend pas d’emblée. Surgit alors le souvenir des dalles inégales du baptistère de Saint-Marc à Venise, ville qu’il a visitée quelques années auparavant. La superposition mnésique et sensorielle d’un moment présent et d’un moment passé lui procure à nouveau une joie intense. Le narrateur rapproche cet événement à d’autres expériences similaires, comme celle de la « petite madeleine ».
« Mais au moment où, me remettant d’aplomb, je posai mon pied sur un pavé qui était un peu moins élevé que le précédent, tout mon découragement s’évanouit devant la même félicité qu’à diverses époques de ma vie m’avaient donnée la vue d’arbres que j’avais cru reconnaître dans une promenade en voiture autour de Balbec, la vue des clochers de Martinville, la saveur d’une madeleine trempée dans une infusion, tant d’autres sensations dont j’ai parlé et que les dernières œuvres de Vinteuil m’avaient paru synthétiser » (VII, p. 221).
- Sentir et goûter... C’est un jour d’hiver, « accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain », que la saveur d’une petite madeleine trempée dans une tasse de thé lui rend présents des souvenirs qui lui semblent revêtir une intensité merveilleuse et régénératrice, alors qu’ils lui paraissaient indifférents tant qu’ils s’adressaient à sa seule intelligence. Magistralement décrit dans le premier tome du roman (I, pp. 88-91), cet épisode constitue une première expérience de souvenir involontaire. Ne serait-ce pas une forme de transe spontanée qui, provoquée par une sensation olfactive et gustative, transporte le héros dans le lieu sûr et enchanteur de son enfance ? Une partie de lui-même voyage en effet dans le temps et l’espace pour rejoindre le village de Combray, son église et ses bonnes gens, ses promenades et ses fleurs...
De la transe au temps retrouvé.
La profondeur et l’impact...
Lire la suite...
Dr Pierre Kivits Psychiatre, chef de service de la filière de soins institutionnels et de réhabilitation du centre hospitalier Sainte-Marie à Rodez. Formé à hypnose ericksonienne institut émergences et à la thérapie systémique institut d'études de la famille à Toulouse.
Soigner les troubles psychosomatiques Merci à Eric Bardot et Stéphane Roy d’avoir co-dirigé ce « Hors-Série » de 196 pages sur les troubles psychosomatiques : chacun pourra y découvrir l’importance de la psychodynamique relationnelle et de l’imaginaire pour soutenir la démarche thérapeutique et permettre à chacun d’habiter son corps.
Les trois premiers articles s’ouvrent sur la clinique dermatologique... A travers l’histoire très émouvante de Lucas, 4 ans, souffrant d’eczéma, Virginie Bardot propose de mettre en forme le monde relationnel familial figé dans lequel les symptômes de l’enfant sont tout puissants. En réintroduisant le jeu, et en s’appuyant sur un scénario imaginaire co-construit avec l’enfant, les parents pourront se reconnecter à la souffrance de leur fils, retrouver leur capacité à prendre soin de lui de façon inconditionnelle et lui permettre de retrouver des relations sécures.
Stéphane Roy nous rappelle comment le déficit de l’imaginaire et des affects nécessite de travailler d’une manière relationnelle, émotionnelle et systémique. Il nous fait comprendre comment la TLMR (Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels) est une technique de choix dans le traitement des troubles psychosomatiques. Avec Martine, atteinte de psoriasis à plaques géant, nous voyons comment la capacité de donner une existence symbolique au symptôme physique va lui permettre de se reconnecter à une histoire de vie porteuse de sens.
Véronique Bonnet nous fait partager son expérience relationnelle de dermatologue avec deux patientes : l’une souffrant de rougeurs chroniques du visage, et l’autre de douleurs à type de brûlures post-zona. Lisez ces beaux témoignages et vous découvrirez comment le « vertige de l’amour » d’Alain Bashung nous fait sentir le lien vivant entre la peau et le cœur.
Avec Eric Bardot, vous ferez la connaissance de Marie, 34 ans, qui rêve d’être une fille parfaite et une employée modèle. Malheureusement, elle s’enferme dans le silence et une boule dans la gorge ainsi que des maux de tête l’envahissent depuis de nombreux mois. L’auteur, concepteur de la TLMR, nous montre son savoir-faire et sa pédagogie pour créer un chemin qui donne le droit à Marie de respirer et d’exister.
Gérard Ostermann nous rappelle l’importance de dépasser la dichotomie corps-esprit pour s’engager dans une médecine plus holistique bio-psycho-sociale. Il nous ouvre à la compréhension de la psychosomatique intégrative développée par le professeur Jean Benjamin Stora. Vous lirez la présentation et l’interview de ce chercheur et clinicien, figure majeure dans le domaine de la psychosomatique.
Pour Gérald Brassine la psychosomatique rejoint la liste des phénomènes hypnotiques dotés d’une fonction protectrice puissante. A partir d’un cas de polyarthrite rhumatoïde, il met expérimentalement en évidence comment la douleur somatique protège de douleurs émotionnelles que le sujet ne parvient pas à assimiler. Le travail en PTR (Psychothérapie Trauma Réassociative) consiste à transformer le souvenir traumatique et les émotions afférentes pour sortir de la rigidité des défenses psychosomatiques.
Dans son article, Mady Faucoup aborde la question de la honte en psychosomatique, à propos de deux patientes de 50 ans à la recherche d’une plus grande liberté et qui souffrent de sensations de brûlures au cou. Nous saisissons l’importance d’externaliser le problème sur une scène métaphorique et d’utiliser des mouvements alternatifs pour permettre à ces femmes de retrouver une expérience d’unité corporelle.
Pierre Pétillot, ostéopathe et praticien en hypnose, insiste sur le lien entre les douleurs et les émotions. A travers deux situations cliniques (algodystrophie du genou et douleurs abdominales), nous découvrons une pratique où l’accordage, les temps de réflexion et de co-construction d’un espace commun permettent une prise en charge holistique du soin, le sujet devenant pleinement acteur de sa guérison.
Les kinésithérapeutes sont également confrontés à des patients souffrant de douleurs figées dans des constructions identitaires. Marie-Anne Jolly nous présente le cas d’un homme ayant des douleurs sur tout le côté gauche de son corps. Elle insiste sur l’authenticité des échanges afin que le patient perçoive le thérapeute comme un témoin de vie lui permettant de se relier à sa mobilité relationnelle.
L’article suivant concerne le diagnostic de trouble fonctionnel intestinal chronique associé à un syndrome anxiodépressif atteignant de nombreux patients. Dans ce cadre, Stéphane Radoykov nous présente l’utilisation des signaux idéomoteurs en hypnothérapie pour faire émerger un contexte où la prise de décision sera le premier pas vers un grand changement.
Pour terminer le voyage, Pierre Kivits nous emmène dans l’œuvre de Marcel Proust, un des plus grands auteurs du XXe siècle. Comme avec tous les grands écrivains, le lecteur rentre en transe et vit les expériences intérieures et sensorielles du héros engagé dans une quête de vérité. L’originalité de cet article est de nous faire découvrir le VAKOG de Proust, ou comment l’écrivain asthmatique a pu libérer sa créativité en se connectant à sa sensorialité.Enfin, pour clore toutes ces riches réflexions, Eric Bardot, Julien Betbèze et Stéphane Roy nous proposent un échange à trois voix pour comprendre la transe comme un processus de protection et d’activation de l’autonomie relationnelle. Encore merci à tous les auteurs : leur expérience, leur créativité et leur complémentarité ont permis de construire un numéro passionnant.
Livre en préparation: Il n'y a pas d'EMDR sans Proust ! Par jean MAINIL et Laurent GROSS
Marcel Proust pratiquait-il une forme d’autohypnose ? Recelant une part de mystère, sa biographie nous autorise à imaginer une scène de sa vie quotidienne. Reclus dans sa chambre capitonnée de liège, accablé par les crises d’asthme et la crainte de leur survenue, et tandis que le monde réel se réduit aux dimensions de son appartement obscurci par les fumigations, le romancier laisse peut-être ses paupières se fermer afin de colliger ses souvenirs, guider le cours de son imagination et nourrir l’intrigue de son roman. Quels qu’en soient les étais et les échafaudages, l’œuvre en construction, qu’il compare lui-même à une cathédrale, déploie progressivement toute la richesse imaginaire de son monde intérieur. Comme dans ce jeu japonais où les petits morceaux de papiers « jusque-là indistincts », une fois plongés dans l’eau « s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages... » (I, p. 91) (1).
Un intense travail de l’esprit mobilisant les ressources intérieures, pour faire émerger le sens et la saveur de la vie malgré l’âpreté et les déceptions de l’existence... n’est-ce pas une voie thérapeutique sur laquelle l’hypnothérapeute engage aussi son patient ? S’il est permis d’esquisser un rapprochement entre l’hypnose et l’œuvre de Proust, c’est toutefois dans les procédés stylistiques et l’histoire même du roman, dont on sait les emprunts inspirés de la vie de l’auteur, que nous trouverons les points d’affinité les plus surprenants.
La lecture, une expérience dissociante.
À la recherche du temps perdu est un récit à la première personne. Le lecteur s’identifie au héros, ce personnage de fiction qui se dédouble en « narrateur » pour nous conter rétrospectivement, sur un mode autobiographique, les expériences et les réflexions qui jalonnent son parcours dans le monde. Proust y déploie ses idées sur des thèmes éternels : l’amour, le désir, la jalousie, le deuil, l’art, la course inexorable du Temps qui marque son empreinte sur toute chose. Après avoir envisagé l’écriture d’un essai (dont il reste l’ébauche dans un livre posthume intitulé Contre Sainte-Beuve), il choisit le roman, c’est-à-dire un procédé métaphorique qui dévoile ces idées à travers l’histoire d’une vie, et permet ainsi au lecteur de s’approprier leur genèse existentielle. Au fil des pages, nous partageons le regard du narrateur, nous éprouvons son évolution, sa quête initiatique, nous devenons cette quête. Et tel un hypnothérapeute usant d’une technique d’induction, le romancier, dans une ouverture quasi dissociante, prépare notre esprit à entrer dans le récit. « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : je m’endors. Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait... » (I, p. 45).
Le célèbre incipit et les trente premières pages du roman mettent en scène un personnage insomniaque, qui se souvient du temps où il « se couchait de bonne heure » et se réveillait dans la pénombre d’une chambre qu’il mettait quelque temps à reconnaître. Aussitôt plongés dans le livre, nous voilà associés à l’être-au-monde de ce héros coupé de son présent, qui oscille entre le rêve et l’éveil, entre l’abstraction imaginaire et le ressenti corporel, entre l’ici et l’ailleurs, entre le temps de la narration et le passé relaté. Le caractère dissociant de la lecture est renforcé par la phrase proustienne, élégante, mais longue et sinueuse, émaillée d’incidentes et de parenthèses. Enchâssements d’images, de précisions, de distinguos... Toutes ces nuances créent une forme de confusion transitoire qui déconcerte autant qu’elle accentue l’attention du lecteur. Sollicitant l’imagination, les nombreuses métaphores – autre caractéristique de l’écriture proustienne –, donnent une forme transmissible à l’indicible d’une vérité subjective. Notre transe de lecteurs ne saurait cependant être complète sans une certaine distorsion temporelle...
Voyage temporel et kairos
« Car l’homme est cet être sans âge fixe, cet être qui a la faculté de redevenir en quelques secondes de beaucoup d’années plus jeune, et qui, entouré des parois du temps où il a vécu, y flotte, mais comme dans un bassin dont le niveau changerait constamment et le mettrait à portée tantôt d’une époque, tantôt d’une autre » (VI, p. 301). Le Temps est la grande affaire de Proust. Mais ne nous fions pas à l’apparente chronologie du roman. Si l’affaire Dreyfus et la Première Guerre mondiale situent l’histoire dans l’Histoire, en vain chercherions-nous des repères plus précis ou une quelconque date chiffrée. Car nous entrons dans une aventure singulière, où le temps est le temps vécu, subjectivé par la progression saltatoire, les juxtapositions, les allers-retours, les régressions... et les moments de grâce. Ces instants de kairos constituent le cœur de l’expérience proustienne. Ils sont toujours suscités par des perceptions sensorielles qui troublent le héros en le faisant brièvement accéder à un éprouvé extratemporel, comme s’il vivait « un peu d’éternité » au sein de l’éphémère. Les moments de grâce résident aussi dans le surgissement d’un souvenir involontaire, à la faveur d’une sensation actuelle. Cette collusion entre le moment présent et la reviviscence du passé éveille une joie inattendue, qui sort le narrateur de la routine des jours, de cette « habitude » qui l’avait rendu insensible à sa propre existence. « Qu’un bruit, qu’une odeur, déjà entendu et respirée jadis le soient de nouveau, à la fois dans le présent et dans le passé, réels sans être actuels, idéaux sans être abstraits, aussitôt l’essence permanente et habituellement cachée des choses se trouve libérée et notre vrai moi qui parfois depuis longtemps, semblait mort, mais ne l’était pas autrement, s’éveille, s’anime en recevant la céleste nourriture qui lui est apportée » (VII, p. 228). En provoquant une étrange félicité, ces rencontres furtives et fortuites avec un élément sensible de la vie excitent son imagination et deviennent autant de signes à déchiffrer. « ... De nouveau la vision éblouissante et indistincte me frôlait comme si elle m’avait dit : “Saisis-moi au passage si tu en as la force et tâche à résoudre l’énigme du bonheur que je te propose” » (VII, p. 222). La quête initiatique du narrateur est donc un chemin sensoriel et herméneutique, qui nous apprend que le dévoilement de notre moi véritable ne procède pas primordialement de l’intelligence mais de notre capacité à éprouver, à ressentir. « C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné... » (II, p.266).
Le VAKOG de Proust.
Voir, entendre, ressentir, sentir, goûter... C’est donc une clé sensorielle qui ouvre l’esprit du narrateur aux révélations intérieures. Illustration non exhaustive de ce VAKOG proustien.
- Voir... Lors d’un retour de promenade en voiture, la perception visuelle des clochers qui se déplacent à l’horizon et se superposent par instants, alors qu’ils sont géographiquement distants, trouble le narrateur et provoque en lui un « plaisir spécial ». Voici que le lointain coïncide avec le proche... Dans la perspective déformante du temps et de l’espace que joue la « danse des clochers », serait-il en train de saisir une sorte de réalité extratemporelle ? (I, 226).
- Entendre... C’est une autre forme de superposition qui affecte l’âme du héros, celle des phrases mélodiques qui s’entrecroisent dans la sonate de Vinteuil, du nom de son compositeur. Tout en avivant ses émotions, la mélodie en vient à lui procurer une « joie supra-terrestre » qui transcende l’éphémère moment de l’écoute. « Enfin le motif joyeux resta triomphant ; ce n’était plus un appel presque inquiet lancé derrière un ciel vide, c’était une joie ineffable qui semblait venir du Paradis (...). Je savais que cette nuance nouvelle de la joie, cet appel vers une joie supra-terrestre, je ne l’oublierais jamais. Mais serait-elle jamais réalisable pour moi ? » (V, 360).
- Ressentir... Tandis qu’il se rend à la prestigieuse matinée de la Princesse de Guermantes, le narrateur, distrait et perdu dans une triste pensée, trébuche sur les pavés mal équarris de la cour de l’hôtel particulier. Cette expérience « kinesthésique » suscite en lui une sensation étrange qui soudainement le réjouit et qu’il ne comprend pas d’emblée. Surgit alors le souvenir des dalles inégales du baptistère de Saint-Marc à Venise, ville qu’il a visitée quelques années auparavant. La superposition mnésique et sensorielle d’un moment présent et d’un moment passé lui procure à nouveau une joie intense. Le narrateur rapproche cet événement à d’autres expériences similaires, comme celle de la « petite madeleine ».
« Mais au moment où, me remettant d’aplomb, je posai mon pied sur un pavé qui était un peu moins élevé que le précédent, tout mon découragement s’évanouit devant la même félicité qu’à diverses époques de ma vie m’avaient donnée la vue d’arbres que j’avais cru reconnaître dans une promenade en voiture autour de Balbec, la vue des clochers de Martinville, la saveur d’une madeleine trempée dans une infusion, tant d’autres sensations dont j’ai parlé et que les dernières œuvres de Vinteuil m’avaient paru synthétiser » (VII, p. 221).
- Sentir et goûter... C’est un jour d’hiver, « accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain », que la saveur d’une petite madeleine trempée dans une tasse de thé lui rend présents des souvenirs qui lui semblent revêtir une intensité merveilleuse et régénératrice, alors qu’ils lui paraissaient indifférents tant qu’ils s’adressaient à sa seule intelligence. Magistralement décrit dans le premier tome du roman (I, pp. 88-91), cet épisode constitue une première expérience de souvenir involontaire. Ne serait-ce pas une forme de transe spontanée qui, provoquée par une sensation olfactive et gustative, transporte le héros dans le lieu sûr et enchanteur de son enfance ? Une partie de lui-même voyage en effet dans le temps et l’espace pour rejoindre le village de Combray, son église et ses bonnes gens, ses promenades et ses fleurs...
De la transe au temps retrouvé.
La profondeur et l’impact...
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Dr Pierre Kivits Psychiatre, chef de service de la filière de soins institutionnels et de réhabilitation du centre hospitalier Sainte-Marie à Rodez. Formé à hypnose ericksonienne institut émergences et à la thérapie systémique institut d'études de la famille à Toulouse.
Soigner les troubles psychosomatiques Merci à Eric Bardot et Stéphane Roy d’avoir co-dirigé ce « Hors-Série » de 196 pages sur les troubles psychosomatiques : chacun pourra y découvrir l’importance de la psychodynamique relationnelle et de l’imaginaire pour soutenir la démarche thérapeutique et permettre à chacun d’habiter son corps.
Les trois premiers articles s’ouvrent sur la clinique dermatologique... A travers l’histoire très émouvante de Lucas, 4 ans, souffrant d’eczéma, Virginie Bardot propose de mettre en forme le monde relationnel familial figé dans lequel les symptômes de l’enfant sont tout puissants. En réintroduisant le jeu, et en s’appuyant sur un scénario imaginaire co-construit avec l’enfant, les parents pourront se reconnecter à la souffrance de leur fils, retrouver leur capacité à prendre soin de lui de façon inconditionnelle et lui permettre de retrouver des relations sécures.
Stéphane Roy nous rappelle comment le déficit de l’imaginaire et des affects nécessite de travailler d’une manière relationnelle, émotionnelle et systémique. Il nous fait comprendre comment la TLMR (Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels) est une technique de choix dans le traitement des troubles psychosomatiques. Avec Martine, atteinte de psoriasis à plaques géant, nous voyons comment la capacité de donner une existence symbolique au symptôme physique va lui permettre de se reconnecter à une histoire de vie porteuse de sens.
Véronique Bonnet nous fait partager son expérience relationnelle de dermatologue avec deux patientes : l’une souffrant de rougeurs chroniques du visage, et l’autre de douleurs à type de brûlures post-zona. Lisez ces beaux témoignages et vous découvrirez comment le « vertige de l’amour » d’Alain Bashung nous fait sentir le lien vivant entre la peau et le cœur.
Avec Eric Bardot, vous ferez la connaissance de Marie, 34 ans, qui rêve d’être une fille parfaite et une employée modèle. Malheureusement, elle s’enferme dans le silence et une boule dans la gorge ainsi que des maux de tête l’envahissent depuis de nombreux mois. L’auteur, concepteur de la TLMR, nous montre son savoir-faire et sa pédagogie pour créer un chemin qui donne le droit à Marie de respirer et d’exister.
Gérard Ostermann nous rappelle l’importance de dépasser la dichotomie corps-esprit pour s’engager dans une médecine plus holistique bio-psycho-sociale. Il nous ouvre à la compréhension de la psychosomatique intégrative développée par le professeur Jean Benjamin Stora. Vous lirez la présentation et l’interview de ce chercheur et clinicien, figure majeure dans le domaine de la psychosomatique.
Pour Gérald Brassine la psychosomatique rejoint la liste des phénomènes hypnotiques dotés d’une fonction protectrice puissante. A partir d’un cas de polyarthrite rhumatoïde, il met expérimentalement en évidence comment la douleur somatique protège de douleurs émotionnelles que le sujet ne parvient pas à assimiler. Le travail en PTR (Psychothérapie Trauma Réassociative) consiste à transformer le souvenir traumatique et les émotions afférentes pour sortir de la rigidité des défenses psychosomatiques.
Dans son article, Mady Faucoup aborde la question de la honte en psychosomatique, à propos de deux patientes de 50 ans à la recherche d’une plus grande liberté et qui souffrent de sensations de brûlures au cou. Nous saisissons l’importance d’externaliser le problème sur une scène métaphorique et d’utiliser des mouvements alternatifs pour permettre à ces femmes de retrouver une expérience d’unité corporelle.
Pierre Pétillot, ostéopathe et praticien en hypnose, insiste sur le lien entre les douleurs et les émotions. A travers deux situations cliniques (algodystrophie du genou et douleurs abdominales), nous découvrons une pratique où l’accordage, les temps de réflexion et de co-construction d’un espace commun permettent une prise en charge holistique du soin, le sujet devenant pleinement acteur de sa guérison.
Les kinésithérapeutes sont également confrontés à des patients souffrant de douleurs figées dans des constructions identitaires. Marie-Anne Jolly nous présente le cas d’un homme ayant des douleurs sur tout le côté gauche de son corps. Elle insiste sur l’authenticité des échanges afin que le patient perçoive le thérapeute comme un témoin de vie lui permettant de se relier à sa mobilité relationnelle.
L’article suivant concerne le diagnostic de trouble fonctionnel intestinal chronique associé à un syndrome anxiodépressif atteignant de nombreux patients. Dans ce cadre, Stéphane Radoykov nous présente l’utilisation des signaux idéomoteurs en hypnothérapie pour faire émerger un contexte où la prise de décision sera le premier pas vers un grand changement.
Pour terminer le voyage, Pierre Kivits nous emmène dans l’œuvre de Marcel Proust, un des plus grands auteurs du XXe siècle. Comme avec tous les grands écrivains, le lecteur rentre en transe et vit les expériences intérieures et sensorielles du héros engagé dans une quête de vérité. L’originalité de cet article est de nous faire découvrir le VAKOG de Proust, ou comment l’écrivain asthmatique a pu libérer sa créativité en se connectant à sa sensorialité.Enfin, pour clore toutes ces riches réflexions, Eric Bardot, Julien Betbèze et Stéphane Roy nous proposent un échange à trois voix pour comprendre la transe comme un processus de protection et d’activation de l’autonomie relationnelle. Encore merci à tous les auteurs : leur expérience, leur créativité et leur complémentarité ont permis de construire un numéro passionnant.
Livre en préparation: Il n'y a pas d'EMDR sans Proust ! Par jean MAINIL et Laurent GROSS
Catégories: Hypnose Paris,EMDR,Thérapie Brève Paris
L’empathie et la compassion comme un fil d'or du soin. Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77.
Editorial Dr Julien BETBEZE pour la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 77.
Si vous vous posez la question : quelle est la différence entre une bonne séance d’hypnose thérapeutique qui donne la parole à la liberté du sujet, et une séance problématique, centrée sur la persuasion-suggestion ?, lisez avec attention l’article de Marine Manouvrier et Gérald Brassine. Leur témoignage est à la fois très touchant et d’une grande pertinence épistémologique. Nous percevons de l’intérieur comment l’utilisation des protections dissociatives et l’approche collaborative permettent une avancée décisive pour activer les processus autonomes auto-thérapeutiques.
Sophie Tournouër nous plonge dans le leurre du chemsex, comme tentative de solution pour sortir des vécus traumatiques. Elle nous montre comment l’approche centrée solution permet d’activer les ressources pour préparer une séance d’EMDR-IMO afin de réparer les effets des relations brisées et sortir du monde abandonnique.
Avec Romain, prisonnier du contrôle et incapable de construire une relation d’amitié, Jérémie Roos nous montre l’importance de l’externalisation pour retrouver une relation saine. Il nous invite à rentrer dans une expérience de « psychothérapie » dans laquelle Romain va pouvoir prendre de nouvelles initiatives.
Claire Conte-Rossin et Catherine Martin nous présentent un dispositif de « super-inter-vision » dans le cadre de la formation de nouveaux collègues pratiquant l’hypnose et les thérapies brèves plurielles. Elles nous proposent la situation de Tom, infirmier travaillant en endoscopie, et celle de Léa, infirmière libérale. Nous voyons comment le questionnement, centré sur la modification de posture du soignant et l’utilisation d’un langage métaphorique, va induire un réel changement dans la manière de vivre et d’exercer leur métier.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente deux contributions :
- Olivier de Palézieux souligne l’importance de la qualité de la relation dans le soin, il aborde l’empathie et la compassion comme fil d’or du soin. Il éclaire le débat actuel entre ces deux modalités relationnelles et leurs limites, et met l’accent sur le risque de perdre le sens de la rencontre en séparant la dimension cognitive de la dimension émotionnelle.
- Grâce à l’interview réalisée par Gérard Ostermann, nous faisons la connaissance de Mylène Blasco et de son travail de recherche sur le rôle du langage, de la langue et de la parole dans la relation de soin. Son approche nous fait sentir le lien étroit entre le langage et la manière de se positionner dans le soin.
Le « Dossier Thématique », illustré avec le talent de Stefano Colombo et de Muhuc, porte sur les troubles obsessionnels compulsifs. Face à la recrudescence des TOC, sous l’influence d’une société prônant l’individua- lisme et la perfection, un réseau européen de cliniques des TOC et des troubles anxieux a été créé.
- Grégoire Vitry et Emmanuelle Gallin nous montrent l’intérêt de l’approche stratégique pour faire face à l’anxiété envahissante, la peur paralysante de l’échec, la procrastination, l’autocritique sévère, la difficulté à exprimer ses émotions. A travers quatre situations cliniques, ils nous montrent le lien entre les TOC et un perfectionnisme inaccessible et nous ouvrent à une compréhension psychologique du mécanisme de ces troubles.
- Claude Michel, auteur de L’hypnose pour effacer les TOC : Treize techniques de base (Satas), nous propose un article très documenté pour déconstruire le pouvoir des rituels magiques et nous aide à réfléchir sur la notion de croyance et l’utilisation de l’hypnose chez ces patients impuissants à contrôler leurs actes.
Et bien sûr, vous retrouverez vos rubriques :
- Une émouvante consultation de Sophie Cohen : comment elle aide un homme ne parvenant pas à gérer son poids et à se réconcilier avec son corps en donnant, pendant la transe, la parole à son ventre.
- Avec la « Culture Monde », Bruno Bréchemier, auteur du livre Hypnose-Japon. Rencontre en résonance (Satas), nous amène à la découverte du croisement entre l’hypnose et l’univers culturel japonais.
- Adrian Chaboche interroge notre perception du réel en lien avec nos désirs, pour mieux comprendre l’hypnose relationnelle et empathique.
Et enfin, un merci particulier à Sophie Cohen, infatigable chercheuse de talents qui illustrent toujours magnifiquement la « Revue ».
Bonne lecture !
Pour acheter cette revue, cliquez ici
Sophie Tournouër nous plonge dans le leurre du chemsex, comme tentative de solution pour sortir des vécus traumatiques. Elle nous montre comment l’approche centrée solution permet d’activer les ressources pour préparer une séance d’EMDR-IMO afin de réparer les effets des relations brisées et sortir du monde abandonnique.
Avec Romain, prisonnier du contrôle et incapable de construire une relation d’amitié, Jérémie Roos nous montre l’importance de l’externalisation pour retrouver une relation saine. Il nous invite à rentrer dans une expérience de « psychothérapie » dans laquelle Romain va pouvoir prendre de nouvelles initiatives.
Claire Conte-Rossin et Catherine Martin nous présentent un dispositif de « super-inter-vision » dans le cadre de la formation de nouveaux collègues pratiquant l’hypnose et les thérapies brèves plurielles. Elles nous proposent la situation de Tom, infirmier travaillant en endoscopie, et celle de Léa, infirmière libérale. Nous voyons comment le questionnement, centré sur la modification de posture du soignant et l’utilisation d’un langage métaphorique, va induire un réel changement dans la manière de vivre et d’exercer leur métier.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente deux contributions :
- Olivier de Palézieux souligne l’importance de la qualité de la relation dans le soin, il aborde l’empathie et la compassion comme fil d’or du soin. Il éclaire le débat actuel entre ces deux modalités relationnelles et leurs limites, et met l’accent sur le risque de perdre le sens de la rencontre en séparant la dimension cognitive de la dimension émotionnelle.
- Grâce à l’interview réalisée par Gérard Ostermann, nous faisons la connaissance de Mylène Blasco et de son travail de recherche sur le rôle du langage, de la langue et de la parole dans la relation de soin. Son approche nous fait sentir le lien étroit entre le langage et la manière de se positionner dans le soin.
Le « Dossier Thématique », illustré avec le talent de Stefano Colombo et de Muhuc, porte sur les troubles obsessionnels compulsifs. Face à la recrudescence des TOC, sous l’influence d’une société prônant l’individua- lisme et la perfection, un réseau européen de cliniques des TOC et des troubles anxieux a été créé.
- Grégoire Vitry et Emmanuelle Gallin nous montrent l’intérêt de l’approche stratégique pour faire face à l’anxiété envahissante, la peur paralysante de l’échec, la procrastination, l’autocritique sévère, la difficulté à exprimer ses émotions. A travers quatre situations cliniques, ils nous montrent le lien entre les TOC et un perfectionnisme inaccessible et nous ouvrent à une compréhension psychologique du mécanisme de ces troubles.
- Claude Michel, auteur de L’hypnose pour effacer les TOC : Treize techniques de base (Satas), nous propose un article très documenté pour déconstruire le pouvoir des rituels magiques et nous aide à réfléchir sur la notion de croyance et l’utilisation de l’hypnose chez ces patients impuissants à contrôler leurs actes.
Et bien sûr, vous retrouverez vos rubriques :
- Une émouvante consultation de Sophie Cohen : comment elle aide un homme ne parvenant pas à gérer son poids et à se réconcilier avec son corps en donnant, pendant la transe, la parole à son ventre.
- Avec la « Culture Monde », Bruno Bréchemier, auteur du livre Hypnose-Japon. Rencontre en résonance (Satas), nous amène à la découverte du croisement entre l’hypnose et l’univers culturel japonais.
- Adrian Chaboche interroge notre perception du réel en lien avec nos désirs, pour mieux comprendre l’hypnose relationnelle et empathique.
Et enfin, un merci particulier à Sophie Cohen, infatigable chercheuse de talents qui illustrent toujours magnifiquement la « Revue ».
Bonne lecture !
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Catégories: Hypnose Paris,EMDR,Thérapie Brève Paris